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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cet essai regroupe des textes publiés dans différentes revues par Pierre Clastres, textes d'anthropologie qui traitent des sociétés amérindiennes avec comme point central: le pouvoir politique. On apprend beaucoup de choses concernant leur mode de vie et on évacue nombre de clichés et idées fausses sur ces civilisations méconnues.
L'auteur nous démontre la possibilité d'existence d'un pouvoir sans force ni violence dans une société, c'est passionnant et philosophiquement très "rafraîchissant".
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Lire aujourd'hui cet ouvrage de référence de l'anthropologue libertaire Pierre Clastres , vient opportunément participer au débat actuel sur le choix d'une société axée sur la sobriété et faisant le choix d'un fonctionnement localisé.
A partir de l'étude et de l'immersion chez les Guayakis et les Guaranis, peuples amérindiens primitifs ou la notion de chefferie ne se confond pas avec l'exercice d'un pouvoir , mais a plutôt pour fonction par son seul prestige d'être le garant du fonctionnement de la société et de veiller à la concorde en désamorçant les conflits, Clastres met en perspective à partir de la , les notions de pouvoir , de régime économique et montre a contrario que dans les sociétés modernes c'est par le biais de l'Etat et la force de coercition qui l'accompagne que peut advenir uns société de classes ou l'oppression politique produit l'exploitation économique.
Claustres réhabilite également la notion d'économie de subsistance, propre au mode de fonctionnement d'un certain nombre de peuples amérindiens , objet d'une considération condescendante et péjorative pour l'opposer au régime d'accumulation propre aux sociétés capitalistes et met en perspective la centralité du travail ou dans cette communauté il n'est entendu que comme temps d'activité quotidienne limité, strictement nécessaire à la satisfaction des besoins du groupe.
Autant de thématiques qui encore une fois donnent à ce livre composé de productions écrites entre 1962 et 1973 , une résonance et une pertinence particulières.
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Une lecture vraiment très intéressante.
L'auteur interroge ce que peut être une société sans Etat, à savoir sans pouvoir politique à partir de l'adage selon lequel toute société primitive est dépourvue d'Etat et donc de pouvoir, en examinant plus précisément l'exemple des tribus indiennes d'Amérique du Sud.
D'après l'auteur, cet adage est profondément ethnocentriste au sens où il ne se positionne que du point de vue du lecteur occidental, pour qui une société avec Etat est le terme nécessaire de toute évolution; il examine donc la structure de ces sociétés et finit par détruire cet adage en démontrant que celles-ci ne sont pas dépourvues d'un Etat ni donc de pouvoir politique, mais qu'elles sont construites de sorte à nier le pouvoir politique, afin que d'éviter l'avènement éventuel d'une société despotique. C'est vraiment intéressant, et lumineux. On regrette toutefois la vision un peu réductrice que donne l'auteur de la notion d'Etat, c'est-à-dire forcément équivalente à un despotisme.
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