Tout
Importe. Le mouvement de rien dans une aire donnée
N'est livré au hasard, ni le pas humain.
Je le suis d'un oeil aussi attentif que le savant dans un tourbillon étudie la giration des fétus.
Cherchant à se rejoindre, ils n'y peuvent parvenir ;
Plus ils sont proches, plus le mouvement est précipité.
Tel est ce mouvement qu'il y a dans les villes.
Ovation à la resplendissante Lune, oeil de la gloire !
Tu manifestes, sans le détruire, le mystère du Ciel avec son étendue.
Car, comme le maître nouveau d'un palais qui le visite, un flambeau à la main,
Tu marches en l'éclairant à travers la salle de la Nuit vide.
Et bien que tu chérisses d'autres séjours, toute eau
Qui tombe, sauvage,
Ou domestique sous les feuilles, moulin, scierie, qui se tient debout sous la roue mouvante ;
Et tu favorises de nouveaux amants, qui s'embrassant,
Ont perdu toute puissance de se séparer,
Et le fleuve herbeux, cycnéen ;
- Aime
Ce jardin parmi le lieu qui ne montre rien que d'aride, Diane !
Je te salue avec, ne t'offrant rien d'autre,
Cette libation de terre,
Les fleurs nouvelles te rendent, Lampe du Sommeil, l'encens.
O Besme, je ne parle pas selon ce que je veux, mais je conçois dans le sommeil.
Et je ne saurais expliquer d'où je retire ce souffle, c'est le souffle qui m'est retiré.
Dilatant ce vide que j'ai en moi, j'ouvre la bouche.
Et, ayant aspiré l'air, dans ce legs de lui-même par lequel l'homme à chaque seconde expire l'image de sa mort,
Je restitue une parole intelligible.
Et l'ayant dite, je sais ce que j'ai dit.
Ces incendies, n'en avez-vous rien entendu ? Le feu partout éclate, et l'on ne sait qui l'a bouté.
Tantôt c'est une fabrique, ou un magasin, ou des théâtres, ou un lycée.
Ou un ministère, avec ses cinq étages bondés de papiers, qui flambe !
Il prend tout à coup de la base au faîte, et le toit saute et vomit des flammes comme un cratère.
Et ici et là, la nuit, on voit le feu qui ronfle dans les caves.
Deux beaux yeux illuminent ma vie ! Je vois tournés vers moi deux yeux tendres et clairs.
Deux yeux plein de joie et d'amour m'attirent d'une promesse que je ne puis démêler.
Mal! je tends vers toi avec un cri, plus puissamment Qu'on dit que l'Ange hérésiarque Ne se précipita vers le supplice comme une pierre!