AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de MissAlfie


Philippe Claudel a ce pouvoir terrible de raconter la simplicité avec un talent fou, de mettre des mots sur des événements anodins de l'enfance et de les sublimer pour en faire des souvenirs grandioses. Dans ce court roman (moins de 100 pages), il campe un adulte qui se souvient des quatre années passées aux côtés de son grand-père.

A chaque page, on a envie de prendre son crayon pour noter les mots de Claudel, tout en délicatesse et en retenue, mais tellement percutant. Claudel fait revivre une époque. Avec lui, on entre dans ce café qui, au petit matin, sent le tabac froid mélangé aux relents d'alcool de la veille, on s'installe autour de l'une des petites tables et on refait le monde avec les habitués. On devient cet enfant qui porte sur le monde un regard teinté des vapeurs de l'Excelsior.

Histoire d'ajouter un peu de dramaturgie à une histoire qui pourrait être simplement une belle évocation du passé, Claudel met en scène un homme en costume qui sent la betterave et finira pas décider que, pour le bien de l'enfant, grandir dans un café n'est pas indiqué. Il signera la fin d'une époque et le début de nos larmes.

Car oui, quand on lit Claudel, il faut avoir un mouchoir à portée de main pour se tamponner les yeux, ou au moins pour faire croire qu'on a attrapé un rhume par là quand on devra se moucher en tournant les dernières pages. Et bizarrement, le mouchoir à portée de main est un besoin récurrent, quand on lit ce garçon ! A découvrir si ce n'est déjà fait !
Lien : http://croqlivres.canalblog...
Commenter  J’apprécie          81



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}