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Citations sur Le Café de l'Excelsior (68)

Nous vivons parmi de grands pans de lumière hâchés de noirs fracas. Il faut nous en convaincre.
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J'aimais Grand-père comme on aime à huit ans : avec ferveur et vénération.
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Le spectacle des vies simples, et des malheurs qui le sont tout autant, avait besoin de cet ordonnancement de théâtre, de gestes chaque jour refaits, et d'hommes qui connaissent leur rôle à la perfection, et le jouent sans jamais se lasser. Il s'agit vraiment de cela, en définitive, et de rien d'autre : la plus banale des destinées n'échappe pas à son mouvement de balancier.
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Ce sont les plus belles lettres qu'il m'ait été donné de lire. Je ne veux rien en dire sinon qu'elles ont la beauté de l'essentiel et des petits riens, et qu'elles composent, dans leur tissu sincère, le livre d'un vieil homme et d'un enfant qui n'est plus.
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Nous terminions notre périple sous les arbres taillés qui bordaient la place de la République. Au centre de celle-ci, la statue verdâtre d'un homme en redingote accueillait les merdes des pigeons avec une sérénité de bronze. Grand-père m'expliqua un jour qu'il s'agissait de Monsieur Thiers, un des plus fameux bouchers du siècle précédent, et que sa statue n'était pas là pour honorer sa mémoire, mais pour que les oiseaux de leurs fientes vengent toutes les créatures qu'il avait jadis assassinées.
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L'homme soupire après des rituels autant qu'après les imprévus.
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A propos des lettres du grand-père :

« Et c’est ce livre-là que j’emporterais, de préférence à tout autre, sur l’improbable île déserte. » (p. 78)
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Grand-père bouclait L'Excelsior, descendait le rideau rouillé qui n'arrivait plus jusqu'au sol, et posait dessus un panneau offert par une marque de digestif "fermé pour cause de...". Jamais il n'écrivait la cause.
"Mes gars s'enfichent, le drame pour eux, ce n'est pas la cause, c'est la fermeture."
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Les années entaillent le front des hommes à mesure qu'elles rongent leurs coeurs et si l'on dit que la vie se lit sur l'usure d'un visage, c'est que nos corps penchés trahissent nos errements et nos peines. Mais il suffit parfois qu'une main - celle des songes ou la nôtre - ferme les yeux à ceux que l'on aime pour les voir redevenir jeunes et beaux, purs des crasses et des suints du malheur.
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Nous délaissent sans prévenir les plus beaux de nos jours, et les larmes viennent après, dans les après-midi rejouées de solitude et de remords, quand nous avons atteint l'âge du regret et celui des retours. Les visages et les gestes que nous traquons dans l'ombre des puits de nos mémoires, les rires, les bouquets, les caresses, les silences boudeurs, les taloches aimantes, l'amour et le don de ceux qui nous mènent au seuil de la vie creusent notre souffrance autant qu'ils nous apaisent.
Nous vivons parmi de grands pans de lumière hâchés de noirs fracas. Il faut nous en convaincre.
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