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Critique de oran


« Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
Et d'autres, corrompus, riches et triomphants (…) »

Ce tercet de « Correspondances » illustre à merveille les 63 textes odorants, présentés, par ordre alphabétique, dans « Parfums ».
Des senteurs, profondes, enivrantes, joyeuses dont on se souvient comme autant de « petites madeleines olfactives » mais de ces pages s'envolent aussi des effluves éphémères, des odeurs insipides ou plus prononcées voire carrément pestilentielles, remugles marquants tapis, eux aussi, au fond de nos mémoires.
Descriptions synesthésiques qui titillent, provoquent et agressent tous nos sens : « Odeur sonore d'une charogne », « Je goûte l'ombre comme un frais breuvage » « sentir déjà l'ombre de ses marronniers et le gargouillis de sa source » « l'odeur de la croyance indéfectible en un merveilleux mensonge » …
Un vocabulaire élégant, parfois académique (et pour cause !) précieux, (tel un écrin somptueux qui mettrait mieux en valeur une essence rare), pour décrire cet embrasement parfumé (thrène, immarcescible, fuligineux, embrocation…)
Je vous conseille cette lecture à l'ombre d'un tilleul en fleur (c'est à saison !) dans les vapeurs enivrantes d'un ponant provençal, ou dans la véranda couverte de jasmin étoilé !
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