Citations sur Parfum de poudre (22)
Ainsi finit ma vie par le caprice d'un homme qui rendait la justice. Martyr de la République, mon sang sera versé (...), répandu au nom d'idées qui ne sont pas les miennes et que j'aurai combattues avec force, n'ayant jamais craint la mort. (...) Je vais mourir avec la certitude d'avoir agi dans le bons sens.
Dans les jours de trouble que nous traversons, au moment où la conscience publique paraît être confondue, c'est à toi que je m'adresse, France, toi qui es pour toujours ma nation, la terre mère qui vit naître les droits de l'Homme et du Citoyen! Réveille-toi!
Je suis mort le jour où pour la première fois j'ai tué. (...)
Deux pas dans une vie, ce n'est rien, mais pour cet homme ce rien le bouscula dans le néant.
Lucifer m'a refusé son enfer. Dieu m'a donné à témoigner de l'enfer sur terre, celui des hommes. Celui des bombes et des balles. (...)
Il n'y a pas de sens à l'indécence. La démence. Et la souvenance de ces fusils parsemant une semence de haine mortelle...La guerre m'a massacré.
Les cris. Le sang. Le feu.
Seuls devant l'avènement du néant, sous le vacarme des armes adverses qui versaient votre mort, pensiez-vous (...) à l'instant ultime à la douleur de votre femme, de votre mère ou à l'orphelin privé de son père ? Seuls devant la grande faucheuse (...), songiez-vous au parfum de la rose ou aux premiers cris d'un nourrisson ? A la pâleur d'un jour qui se lève triomphant des ténèbres, comme le printemps est vainqueur de l'hiver, et que vous ne verriez plus? Au sourire du rédempteur ? Connaissiez-vous un réconfort pour votre mort? Il n'est jamais simple de mourir.
Le feu. Le sang. Les cris.
Qu'importe, un mort est un mort et c'est un homme qui rejoint trop tôt le tombeau. Celui-là semble dormir, cet autre est défiguré et celui-ci est couvert de son sang, de celui de son camarade dont le bas a été arraché. (...)
Mourir au combat, de combien de mes camarades cela fut-il le sort?
Fusil à la main, je suis un soldat qui n'a pas d'autre choix que d'obéir aux ordres imbéciles qu'il reçoit. Lorsque je fais feu, j'ai toujours peur de donner la mort à un malheureux.
"J'en appelle aux artistes, à leur intelligence, à leurs sentiments, à leur reconnaissance. Paris les a nourris comme une mère et leur a donné leur génie. Les artistes doivent, par tous leurs efforts (c'est une dette d'honneur), concourir à la reconstruction de son état moral et au rétablissement des arts, qui sont sa fortune."
Que Dieu, en qui je le sais bien, suivant mon exemple et celui de ton oncle Octave, tu ne crois plus depuis tes neuf ans, te protège. Aujourd'hui, alors que je m'éloigne pour rejoindre la capitale de la Gaule, je souhaite qu'il existe pour qu'il puisse justement te protéger dans ce Paris où je suis certain que tu as toute ta place.
Nous ne venons pas vous dicter un programme, nous nous en rapportons à votre sagesse, nous vous disons simplement: arrêtez l'effusion de ce sang précieux qui coule des deux côtés, et posez les bases d'une paix définitive qui soit l'aurore d'un avenir nouveau!
Voilà ce que nous vous demandons énergiquement, et, si notre voix n'était pas entendue, nous vous disons ici que l'humanité et la patrie l'exigent et l'imposent.