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Critique de kathel


Une jeune nigériane de seize ans quitte avec trois autres jeunes femmes un centre de rétention où elle était depuis deux ans. Petite Abeille, puisque c'est le nom qu'elle s'est choisi, a compris depuis longtemps que si elle veut rester en Angleterre, elle doit en connaître bien la langue, car « Pour s'en sortir, il faut être jolie ou parler joliment. » Elle réussit donc, bien qu'elle soit sans papiers, à rejoindre une banlieue londonienne où vit un couple qu'elle a croisé sur une plage du Nigéria. le roman va reconstituer ce qui s'est passé ce jour-là, en passant des souvenirs de Petite Abeille à ceux d'une autre jeune femme. Sarah est rédactrice en chef d'un magazine féminin qui se veut atypique, elle a un fils de quatre ans, Charlie, et elle vient de perdre son mari. Comme d'autres avant moi, j'ai trouvé les parties concernant Sarah moins fortes que celles concernant Petite Abeille, qui allient bien mieux tragédie et humour. Mais sans doute sont-elles tout à fait nécessaire pour faire ressortir le dérisoire des états d'âmes de Sarah par rapport à ce que la jeune africaine a vécu.
La réussite de ce roman est dû en grande partie au magnifique personnage de Petite Abeille, le charme de sa langue, de son raisonnement juvénile et sans illusion à la fois, elle qui en a tant vu et qui sait que « L'horreur, c'est comme l'océan, elle couvre les deux tiers de la planète. » le découpage et la construction sont parfaits aussi, et poussent à tourner les pages sans relâche. A noter aussi l'excellente traduction de Odile Demange, certains passages ne devaient pas être des plus faciles à bien rendre en français. Bref, un roman que je recommande à ceux que le thème intéresse et aux autres aussi !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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