Les Accords Toltèques : Une chevalerie relationnelle

Avoir une parole impeccable, c'est faire le choix d'être un "cul-de-sac à ragots": les autres continueront peut-être un temps à vous raconter toutes sortes de choses sur des tiers, mais vous aurez pris la décision de ne pas les répéter, de ne pas les colporter plus loin. La chaîne de la rumeur, cette toile gluante qui se tisse inconsciemment de personne à personne, s'interrompra lorsqu'elle arrivera jusqu'à vous: vous ne passerez pas le relais plus loin.

Une parole impeccable n'est pas mièvre, faible, insignifiante. Marshall Rosenberg disait par exemple qu'on peut "crier en communication non-violente".

Ne pas pécher, avoir une parole impeccable, cela n'a rien de religieux, cela relève juste du bon sens élémentaire: éviter de se nuire à soi-même, éviter de semer des graines empoisonnées dont il faudra ensuite manger la récolte.

Celui qui veut devenir un chevalier va nécessairement devoir apprendre le maniement des armes, et en particulier de son épée: on ne s'improvise pas chevalier, on le devient en suivant un entraînement rigoureux, jusqu'à parvenir à la maîtrise de soi et de l'attirail dont on est équipé.

Cette intention pure, que plus rien n'étouffe ni ne limite, c'est justement l'amour; pas l'amour comme sentiment fluctuant, mais l'amour comme état de conscience constant, l'amour qui incite à aider les autres à cheminer à leur tour vers leur propre maîtrise intérieure.

Il y a un lien évident entre la façon dont Miguel et José Ruiz présentent l'être humain moderne que nous sommes - comme le spectateur d'une salle de cinéma, qui regarde sur un écran géant le film de sa vie dont il est à la fois l'acteur principal et le réalisateur - et la célébrissime allégorie de la caverne de Platon.