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Citations sur 1974 (20)

(...). La maison, quant à elle, était en piteux état et les voisins soupçonnaient, à juste raison, qu’il arriverait un possible accident si par malheur elle devait rester ainsi pendant encore une année. La mairie avait donc fait poser un écriteau sur le portail, sur lequel on pouvait lire :

« DÉFENSE D’ENTRER, RISQUE D’EFFONDREMENT »

Si un petit curieux avait bravé l’interdit en escaladant l’une des clôtures, il se serait très vite aperçu que la plupart des murs de la demeure étaient lézardés de nombreuses fissures et que la moisissure les rongeait petit à petit. (...) il aurait senti également une odeur répugnante qui se dégageait de la maison elle-même. Ce détail aurait dû mettre sur ses gardes toute personne sensée qui aurait osé pénétrer dans ses entrailles. (...)
Arriverait-il à surmonter sa peur ? Car oui, à ce stade, ce serait de la peur qu’il ressentirait, une peur inexplicable qui le pousserait à tourner les talons et à rebrousser chemin en hurlant. Il perdrait sûrement l’équilibre, puis se casserait la figure plusieurs fois sans aucune raison et enfin escaladerait les murs escarpés de l’enceinte tout en s’écorchant les ongles et le bout des doigts. Il terminerait sans doute sa journée en proie à une terreur sans nom, le cœur prêt à exploser dans sa cage thoracique.
Voilà ce que pourrait éprouver un individu lambda un peu trop fouineur, face à une telle monstruosité de briques...
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La plupart des habitants de la rue Jean Jaurès à Sebourg ignoraient totalement les véritables raisons qui avaient poussé les pompiers ainsi que les autorités de la ville à mettre le feu au numéro seize. On raconte encore
aujourd’hui que l’incendie aurait permis de contenir une invasion de cafards ou, selon les dires de certains, de vermines prêts à infester toute la rue voire le village entier.
La maison fut, bien avant son exécution, sujette à de nombreuses rumeurs plus ou moins étranges. Les enfants des environs s’interdisaient de marcher sur le trottoir qui la jouxtait comme si, inconsciemment, une force bienveillante leur dictait de ne pas s’en approcher. Les vieilles personnes évitaient également de poser leurs regards sur celle-ci et se signaient systématiquement une fois qu’elle était hors de vue. Pourtant, pendant plusieurs générations du commun des mortels qui peuplaient la petite ville, elle ne fit pas parler d’elle, sauf bien entendu : le fait d’avoir la sinistre
réputation d’être hantée. Elle fut bâtie en 1939 par un riche commerçant sur un immense terrain de près d’un hectare sur lequel on éleva un mur d’enceinte en plaques de béton. Au début des années cinquante, le propriétaire disparut mystérieusement et sans doute, sans héritiers
légitimes, la maison fut laissée à l’abandon. Elle était construite sur deux étages.
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- "Vous pouvez fermer tous les cimetières, ça n'empêchera pas l'homme de mourir."
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Malgré la distance, Poirier put entrevoir le visage de l’interlocuteur du vieil homme et pendant l’espace d’un instant, il eut la nette impression qu’il lui était familier. Troublé, le policier tourna la tête et regarde Joël qui venait de s’allumer une Marlboro. Ce type là-bas avait de faux airs de …son collègue. Etait-ce là un vilain tour de son imagination ? se demanda-t-il en scrutant de plus en plus le visage de Joël. Ce dernier s’en aperçut et pivota vers lui, intrigué Stéphane voulut lui en faire part, mais se retient. Finalement, il secoua la tête pour enlever cette drôle d’idée, embraya et fit demi-tour. Dans un crissement de pneus, ils quittèrent la rue Jean Jaurès pour de bon.
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- "Ne laissez jamais s'éteindre la flamme qui vit dans le cœur de votre enfant. Même si le poids du labeur quotidien vous a anéanti, même si votre patience est mise à rude épreuve, ne la blâmez pas, car elle ne demande que votre amour. N'oubliez pas que votre fille est une source de lumière... celle de votre vie."
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- "Quand on veut que le travail soit bien faite, il faut le faire soi-même."
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- "La mauvaise graine, il faut l'arracher à la racine sinon ça revient tout le temps..."
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Derrière les barrières de sécurité, la majorité des spectateurs avait déserté les lieux. Hormis une vieille dame qui, promenant son chien, s’était arrêtée quelques instants pour admirer l’œuvre des pompiers, il n’y avait plus qu’un homme. Il était là depuis le matin et n’aurait pas raté ce moment, même pour tout l’or du monde. Le vent frais de cette soirée de juillet distillait une légère odeur de brûlé et frôlait sa barbe de trois jours. Au-dessous d’un blouson noir, il portait un sweat-shirt à capuche qu’il avait relevée sur sa tête. À chaque bouffée de sa Marlboro, la cendre rouge illuminait un rictus de satisfaction. Ses yeux, d’un bleu intense, ne lâchaient pas un seul instant ce qu’il restait de la demeure. Quand il fut certain que le travail avait été correctement fait, il jeta sa cigarette sur le sol et l’écrasa vivement. Puis il lança un dernier regard sombre en direction de la maison et quitta les lieux sans jamais se retourner.
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Ne laissez jamais s éteindre la flamme qui vit dans le cœur de votre enfant. Même si le poids du labeur quotidien vous a anéanti, même si votre patience est mise à rude épreuve, ne la blâmez pas, car elle ne demande que votre amour. N oubliez pas que votre fille est une source de lumière... celle de votre vie.
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Le vent frais de cette soirée de juillet distillait une légère odeur de brûlé et lui frôlait sa barbe de trois jours. Au-dessous d’un blouson noir, il portait un sweat-shirt à capuche qu’il avait relevée sur sa tête. A chaque bouffée de sa Marlboro, la cendre rouge illuminait un rictus de satisfaction. Ses yeux, d’un bleu intense, ne lâchaient pas un seul instant ce qu’il restait de la demeure. Quand il fut certain que le travail avait été correctement fait, il jeta sa cigarette au sol et l’écrasa vivement. Puis il lança un dernier regard sombre en direction de la maison puis quitta les lieux sans jamais se retourner…
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