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Critique de kuroineko


Désaccords imparfaits de Jonathan Coe est un court recueil de trois nouvelles déjà publiées dans divers magazines, et d'un article cinématographique paru dans les Cahiers du cinéma.

Jonathan Coe prévient le lecteur dès l'introduction que la nouvelle n'est pas son exercice de prédilection. Il leur préfère la vision panoramique offerte par le roman.
Ce recueil ne m'a pas particulièrement emballée, contrairement à son diptyque Bienvenue au club et le Cercle fermé. Mais ces trois histoires sont loin d'être ennuyeuses ou sans qualité. L'écriture y est toujours nette et ciselée. Il en émane certaine nostalgie et légère amertume:
- nostalgie du passé et de l'enfance avec "Ivy et ses bêtises"
- nostalgie de ce qui aurait pu être dans "9e et 13e", avec une jolie métaphore sur les accords du piano en rapport avec le titre
- amertume sur fond de rapports hommes-femmes dans un festival du film d'horreur dans "Version originale".

Quant à l'article journalistique, Jonathan Coe y fait part avec verve et minutie de son obsession pour le film La vie privée de Sherlock Holmes de Billy Wilder, un flop commercial des années 1970 mais qui a pourtant durablement marqué l'auteur au fil des années. Il est intéressant de voir combien la passion, ici pour un film, peut durer. Mais c'est surtout ce respect pour le mystère autour des scènes coupées du film qui m'a plu. Coe évoque la nécessaire evanescence de l'oeuvre cinématographique qui se doit de conserver une part d'inconnu pour perpétuer sa passion.

Désaccords imparfaits n'est sans doute pas l'ouvrage indispensable de l'auteur. Mais par curiosité, il a le mérite d'être et d'occuper plutôt plaisamment quelques heures.
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