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3,08

sur 169 notes
Désaccords imparfaits n'est pas un roman comme je le pensais mais un court recueil de nouvelles que j'ai lu d'une traite ;
La première nouvelle évoque les souvenirs d'enfance d'un frère et d'une soeur devenus adultes , c'est assez bien traité , ce récit est touchant , l'auteur a parfaitement réussi à nous parler de l'enfance et de ses interprétations parfois fantaisistes de la réalité , de la vie des adultes .
Je n'ai pas trop aimé ce recueil même si l'écriture est belle , mon histoire préférée est la dernière où l'auteur raconte sa quête durant des décennies sur tout ce qui touche à sa passion pour un roman de Sherlock Homes , un livre , un film , cette quête devenue presque existentielle qui suit la montée de la technologie , maintenant même nos souvenirs les plus lointains d'une musique , d'un film entendus parfois une seule fois mais qui continuent à nous hanter pendant des années , maintenant grâce aux DVD et autres trouvailles , nous pouvons retrouver tous ces souvenirs perdus mais pas les moments qui les ont accompagnés .
Ce texte m'a touchée car ce genre d'expérience m'est déjà arrivé , qui n'a pas entendu sur You-Tube , une chanson oubliée du temps de son adolescence , et a vécu un moment de grâce teinté de mélancolie car jamais les sensations qui accompagnaient ce moment là ne pourront revenir et ce n'est pas plus mal .
il fallait toute la sensibilité de l'écrivain pour nous faire toucher du doigt ce que j'avais pressenti ; aucune technologie au monde ne remplacera nos souvenirs et une quête qui se réalise , c'est un morceau de rêve qui s'éloigne à tout jamais .
Pour ce texte , le livre mérite d'être lu , oui Jonathan Coë est un grand écrivain .
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J'aime quand un auteur très peu adepte du genre se lance dans la nouvelle. Jonathan Coe le précise en introduction : « il ne m'est pas facile de faire court […] Ce qui m'attire dans la fiction, c'est plutôt la complexité, le panorama, et chez moi, il est plus fréquent que les idées nées sous forme de nouvelles prennent l'épaisseur d'un roman. »

Ce recueil d'à peine 100 pages réunit toute sa production de nouvelles. Quatre textes en tout et encore, le dernier ne relève pas de la fiction mais est un article consacré au film « La vie privé de Sherlock Holmes » de Billy Wilder publié à l'origine dans les Cahiers du cinéma. Dans les trois autres, on trouvera un frère et une soeur remuant les souvenirs d'un Noël passé chez leurs grands parents aujourd'hui décédés, un pianiste de bar new-yorkais qui imagine ce que serait devenue sa relation avec une inconnue s'il lui avait répondu de façon différente ou encore le membre du jury d'un festival du film troublé par un ancien adultère et la rencontre d'une séduisante journaliste française.

Pour Coe, une production si minuscule (trois nouvelles en 15 ans) relève de « la plaisanterie ». Je trouve au contraire intéressant de voir comment un auteur habitué aux grandes sagas familiales (Bienvenue au club, le cercle fermé) se sort de la forme courte. Et pour le coup, il se débrouille très bien. Souvenirs, regrets, temps et occasions perdus, il déroule une partition mélancolique et touchante. En quelques pages il installe une atmosphère et parvient à incarner des personnages dont on cerne en peu de mots l'état d'esprit. C'est vraiment une belle réussite, il est dommage que cet auteur anglais au talent reconnu (prix Médicis étranger en 1998) ne s'adonne pas plus souvent à la nouvelle.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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"Désaccords imparfaits", est un recueil de nouvelles, de Jonathan Coe. Les nouvelles qu'il contient sont très légères, frivoles, à mon avis, même, mais sympathiques. Elles se lisent rapidement, s'oublient rapidement, dégagent une douce mélancolie, et rien de plus.
Il n'y a aucune nouvelle, de ce recueil, qui soit bien ambitieuse ; mais, toutes se lisent, avec facilité et agrément.
Ce sont, en fait, des nouvelles faciles, avec quelques réflexions satiriques, sur l'homme et la nature humaine, mais rien de grande ampleur, et rien d'inoubliable.
Un joli petit recueil de nouvelles, sans plus !
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Désaccords imparfaits de Jonathan Coe est un court recueil de trois nouvelles déjà publiées dans divers magazines, et d'un article cinématographique paru dans les Cahiers du cinéma.

Jonathan Coe prévient le lecteur dès l'introduction que la nouvelle n'est pas son exercice de prédilection. Il leur préfère la vision panoramique offerte par le roman.
Ce recueil ne m'a pas particulièrement emballée, contrairement à son diptyque Bienvenue au club et le Cercle fermé. Mais ces trois histoires sont loin d'être ennuyeuses ou sans qualité. L'écriture y est toujours nette et ciselée. Il en émane certaine nostalgie et légère amertume:
- nostalgie du passé et de l'enfance avec "Ivy et ses bêtises"
- nostalgie de ce qui aurait pu être dans "9e et 13e", avec une jolie métaphore sur les accords du piano en rapport avec le titre
- amertume sur fond de rapports hommes-femmes dans un festival du film d'horreur dans "Version originale".

Quant à l'article journalistique, Jonathan Coe y fait part avec verve et minutie de son obsession pour le film La vie privée de Sherlock Holmes de Billy Wilder, un flop commercial des années 1970 mais qui a pourtant durablement marqué l'auteur au fil des années. Il est intéressant de voir combien la passion, ici pour un film, peut durer. Mais c'est surtout ce respect pour le mystère autour des scènes coupées du film qui m'a plu. Coe évoque la nécessaire evanescence de l'oeuvre cinématographique qui se doit de conserver une part d'inconnu pour perpétuer sa passion.

Désaccords imparfaits n'est sans doute pas l'ouvrage indispensable de l'auteur. Mais par curiosité, il a le mérite d'être et d'occuper plutôt plaisamment quelques heures.
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L'auteur le dit lui-même dans son introduction à ce court volume. Il ne lui est pas facile de faire court.
"Ce qui m'attire dans la fiction, c'est plutôt la complexité, le panorama et chez moi, il est plus fréquent que des idées, nées sous forme de nouvelles, prennent l'épaisseur d'un roman."
Il n'y a qu'à se plonger dans l'oeuvre de Jonathan Coe pour se convaincre de la véracité de ses allégations.
Pour autant, les trois nouvelles de ce recueil prouvent qu'il est tout aussi capable d'offrir des textes courts, solidement charpentés et empreints des qualités qui font le suc de ses romans : ironie et tendresse, humour et sérieux, élégance d'écriture et intelligence d'un bout à l'autre des constructions narratives qu'il nous offre.

Ces trois nouvelles embarquent le lecteur dans une ambiance onirique où la réalité se fond délicatement dans le rêve ou les souvenirs fantasmés du narrateur.
On y retrouve aussi quelques personnages figurant dans certains de ses romans : Tante Ivy et Oncle Owen dans "la pluie avant qu'elle tombe" ou encore Gill dans le même ouvrage, mais également présente dans "Billy Wilder et moi".....
Et pour ce qui concerne Billy Wilder, l'article (paru dans les Cahiers du Cinéma) clôturant ce recueil est justement consacré à l'un de ses films "la vie privée de Sherlock Holmes" dans lequel Jonathan Coe narre sa fascination pour ce film, mais aussi sa quête obsessionnelle de la musique de Miklos Rozsa quasi introuvable dans les années 70 et 80, ainsi que sa recherche désespérée des scènes coupées de ce film mal-aimé.

Certes, ce recueil est une oeuvre mineure dans la production de l'auteur, mais n'est pas négligeable pour autant, car elle illustre le talent protéiforme de Jonathan Coe.
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Trois nouvelles (déjà publiées dans des journaux), un article (pour Les Cahiers du cinéma). Quatre Désaccords imparfaits qui sonnent juste et pétillent pour entraîner le lecteur au fil du jeu des gammes sensibles de Jonathan Coe ("l'un des auteurs majeurs de la littérature britannique actuelle").
1°:Lors d'un "voyage sentimental" sur les traces du passé, un frère et une soeur revivent leurs souvenirs familiaux.Les fantômes sont au rendez-vous dans le cimetière de Birmingham et font remonter à la mémoire du narrateur un autre fantôme,celui du désaccord entre sa grand-mère (qui en tant que juré a défendu la meurtrière d'un mari irascible) et la tante Ivy (d'un avis différent), celui qui a volé le canif-cadeau de Noël promis et a entaillé la douce complicité de deux enfants en leur ôtant leurs illusions.
2°:David qui "habite New-York, à l'angle de la 9° et de la 13° rue" pense aux "possibles illimités" d'une simple question, à l'improvisation qui change la donne en musique et en amour.Rachel a-telle été un désaccord? Sa vie aurait-elle plané sur un autre tempo s'il avait répondu d'une autre façon?
3°: ma nouvelle préférée: "Moi je n'arrive pas à dissocier le sexe de l'émotion et toi?"
Voici la question posée par Pascale (journaliste et maîtresse occasionnelle) à William (auteur de musiques de films invité au "14° festival du film d'horreur et de fantasy") après leurs ébats. Panique à bord! Bord masculin bien sûr!
4°L'obsession de Jonathan Coe pour "la vie privée de Sherlock Holmes" étalée sur plusieurs années:livre,CD,pastiche de film,musique de film,affiches: tout est bon pour alimenter le fétichisme d'un fan ainsi que le lui fait remarquer Billy Wilder.
Une vie sans désaccord serait trop terne. L'imprévu,l'imaginaire,l'erreur,le hasard,le caractère, l'autre face à nous, interviennent pour fausser la donne. Voilà le message pimenté que fait passer Jonathan Coe dont la petite musique agréable et facile à lire est un régal.
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Recueil de 4 nouvelles de Jonathan Coe.
Il explique dans l'introduction qu'il est plutôt adepte des histoires longues, gros pavés romanesques, et que ce recueil de nouvelles est donc une grande première.

1) Ivy et ses bêtises
Le narrateur est un garçon qui va se remémorer un épisode étrange dans ses souvenirs d'enfance, durant la période de Noël chez ses grands-parents.
Cette nouvelle a un côté fantastique avec du mystère mais aussi un débat contemporain sur les peines de justice.

2) 9ème et 13ème
Le narrateur est un pianiste. Il va raconter toujours sur fond musical sa rencontre avec une femme, rencontre qui aurait pu changer sa vie s'il avait osé.

3) Version originale
William, un compositeur de musiques de films, est jury au festival du film d'horreur et de fantasy en France.
Sa routine va être perturbée par une rencontre, et un retour imprévu et troublant dans une partie de son passé.

4) Journal d'une obsession
Chronologie de la découverte d'une adaptation des aventures de Sherlock Holmes qui laisse le narrateur dubitatif, jusqu'à la découverte au fil des ans d'autres adaptations. Petit à petit, cette curiosité deviendra une passion dévorante pendant plusieurs décennies.
Ou comment passer d'un simple amateur à un collectionneur.
Il conclut qu'il faut que certaines choses demeurent perdues pour en garder toute la saveur et le mystère.

Je ne connaissais pas Jonathan Coe et le découvre donc dans un genre qui n'est pas son genre de prédilection.
Pourtant, j'ai trouvé beaucoup de qualités à ces 4 nouvelles : du suspense, de la nostalgie, des phénomènes inexpliqués, des coïncidences, de l'humour.

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Quel délicieux petit recueil de 3 nouvelles et du récit court d'une obsession de l'auteur.

Jouissance suprême du lecteur (toujours) immature que je suis de venir à bout d'un livre en quelques heures. Je me sens fort.

Nonobstant leur courtitude, chacun de ces textes est un petit bijou. le premier, avec une histoire de fantôme, retranscrit les émotions de l'enfance avec une candeur savoureuse et réjouissante, sans rien occulter de la blasitude de l'adulte que l'enfant devient après sa lente métamorphose.

Le second traite de l'amour impossible, idealisé à partir d'une rencontre qui ne s'est pas faite. Quelle joie de sentir sa vie amoureuse plus réussie que celle de ce triste musicien solitaire ayant loupé l'instant rêvé et rêvé l'instant loupé.

Le troisième parle aussi d'une occasion ratée, d'un amour avorté et même de plusieurs, à l'occasion d'un drolatique festival de films d'horreur. Second degré assumé pour l'arrière plan et premier degré pour l'amour. Joli contraste.

Le quatrième , c'est l'obsession de l'auteur pour un film, la vie privée de Sherlock Holmes. Et finalement, c'est une réflexion amusante sur l'inachevé et l'incomplétude qui peuvent être le sel de toute chose. Goûter ce sel tant attendu peut vite donner une sensation de trop salé, n'est ce pas.

Savoureux comme de petites mignardises à la fin d'un bon repas.
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Mais lecture parfaite : quatre nouvelles, les seules qu'ait écrites Jonathan Coe qui préfère avoir le temps de créer des univers sur un plus grand nombre de pages ! Une histoire de fantômes, un souvenir amoureux, une rencontre, un film qui devient une obsession… ces quatre nouvelles vives et bien écrites évoquent la jeunesse, les occasions manquées, les souvenirs obsédants, la musique, le cinéma : une réussite !
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Ce recueil paru en 2005 comporte quatre nouvelles :
- Ivy et ses bêtises, une histoire de fantômes en quelque sorte
- 9e et 13e, dans laquelle le personnage imagine quelle serait sa vie s'il se laissait aller à la rencontre que la vie lui propose. Je pense que le titre du recueil est inspiré de cette nouvelle d'ailleurs, car toute sa réflexion est accompagnée par la musique...
- Version originale met en scène un homme, William, confronté à ses mensonges, à sa lâcheté par une certaine ironie du sort
- Journal d'une obsession nous décrit à travers les décennies l'obsession d'un jeune garçon, devenu adulte puis vieil homme, pour un film intitulé "La Vie de Sherlock Holmes", qu'il n'arrive pas à retrouver.

On sort des sentiers battus, avec Jonathan Coe, il n'y a pas à dire. Pour autant, même si j'ai trouvé la lecture plaisante, je n'y ai rien trouvé de bien transcendant.
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