Attention, livre très très énervant! Je n'ai jamais supporté le procédé littéraire qui consiste à interpeller le lecteur au cours du roman. Cela casse la magie et le rythme, et nous rappelle que derrière le texte se cache un individu comme vous et moi, parfois (souvent ici) en panne d'inspiration. Et Dieu sait que Jonanthan Coe use et abuse de ce procédé dans "
La femme de hasard" pour signifier au lecteur combien il peine à nous décrire le destin morne et sans intérêt de Maria, personnage agaçant et antipathique s'il en est. On se demande (et il a l'air de se le demander aussi) pourquoi
Jonathan Coe s'en est encombré et comment il va bien pouvoir s'en débarrasser. le procédé, censé être drôle, ne l'est pas du tout, et on a autant de mal à terminer le roman (court, heureusement) que Maria à grimper sa colline. Si on retrouve l'intérêt de
Jonathan Coe pour nos solitudes contemporaines, son humour corrosif ne frappe que rarement et ne nous sauve pas de l'ennui. On dirait un travail imposé dans lequel l'auteur cherche son style en en essayant diverses techniques et en se moquant régulièrement de ses propres maladresses. Heureusement pour nous,
Jonathan Coe ne s'est pas arrêté là !
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