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Critique de celinedr


Mon second roman de Jonathan Coe. Après Numéro 11, me voici plongée dans La pluie, avant qu'elle tombe. Un auteur que j'ai découvert grâce à François Busnel et ses carnets de route.
Je commencerai par un avertissement. Les livres de Jonathan Coe ne sont pas à mettre entre toutes les mains. Amatrices et amateurs de suspense, admiratrices et admirateurs de rythme soutenu voire effréné, je vous conseille de passer votre chemin. Alors, certes, de mon point de vue, je trouverais fort dommage de ne pas s'arrêter sur la plume de cet auteur. Néanmoins, je dois avouer que la particularité de son écriture peut ne pas ravir tous les types de lecteurs.
Jonathan Coe prend son temps. Et moi, j'aime ça. Il pose les jalons de l'histoire avant de se lancer dans la narration. La première moitié de la pluie, avant qu'elle tombe peut paraître longue. du moins, ce fut mon ressenti. Toutefois, j'ai trouvé l'écriture si belle que j'ai pris plaisir à contempler les mots. A apprécier leur musicalité. Rosamond, la narratrice, m'a aidée en ce sens. Je l'ai trouvée tellement attachante et émouvante. Elle m'a touchée en plein coeur.
Mais où veut -elle en venir ?
Puis, à la moitié du bouquin, les révélations vont bon train. Rosamond se lance enfin. Ses descriptions des photos, qu'elle s'efforce de décrire avec exactitude à Imogen, son arrière petite cousine aveugle, attisent de plus en plus ma curiosité. Même si l'émotion est toujours présente, la septuagénaire tente d'avancer dans son récit. Coûte que coûte.
Beatrix. Thea. Imogen. Trois générations et ce gène qui se transmet de mère en fille. Des femmes, deux sur trois du moins, qui renferment tant de noirceur. Des femmes pour qui la maternité n'a vraiment rien d'inné.
Une construction remarquable. Une fine analyse. Une profonde sensibilité. Une histoire poignante dans laquelle les femmes prennent toute la place. La douceur de Rosamond. La violence et la folie de Beatrix et de Théa.
C'est délicat. C'est subtil. C'est beau.
Une lecture qui me marquera. Longtemps.
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