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Critique de charlotteman
Désormais mon livre préféré, j'ai aimé la moindre ligne de ce livre, je reste émerveillée devant ce bijou d'écriture ! Toutes les 3 pages ou presque, j'ai souligné des passages entiers à relire pour le plaisir.
La moindre pensée est développée avec une telle finesse qu'elle colle à la vérité jusqu'à la perfection. La variété des thèmes (la petitesse des fonctionnaires, le regard sur les juifs dans les années 30, leur ressenti, la passion amoureuse et le désespoir d'un époux trompé, d'une vieille amante délaissée, la stupide fierté du snob, la bêtise de l'Homme en général) est si généreuse que je ne me suis jamais ennuyée (sauf peut-être dans certains monologues un poil trop développés). J'ai parfois ris à gorge déployée (Mangeclous, le petit Deume, et son idiote de maman sont truculents) car on s'amuse autant que l'auteur à passer au crible les travers de tous, miroirs de nous-mêmes ou de leurs pendants dans la réalité, et qui en deviennent vivants au point qu'ils restent dans nos têtes bien longtemps après la fermeture du livre. La noblesse du langage poétique de Cohen est savoureuse, encore plus à voix haute et à tel point que je rêverais en connaitre certains passages par coeur !
Alors c'est vrai, c'est un tout petit peu longuet parfois, Ariane est exaspérante à faire la snob avec ses yeux frits et à coup de 'Aimé' à répétition, et leur histoire d'amour n'est pas jolie jolie - en fait du « plus grand roman d'amour du XXème siècle », on en apprend surtout sur la laideur de la passion exclusive et dévorante! J'ai passé de merveilleux moments de lecture avec ce « pavé » dont je trouvais la fin toujours trop proche, et j'ai hâte de me procurer le reste de la trilogie pour me nourrir encore un peu de la voix d'Albert Cohen. Dans un autre genre, j'avais aussi adoré le Livre de ma Mère.
La moindre pensée est développée avec une telle finesse qu'elle colle à la vérité jusqu'à la perfection. La variété des thèmes (la petitesse des fonctionnaires, le regard sur les juifs dans les années 30, leur ressenti, la passion amoureuse et le désespoir d'un époux trompé, d'une vieille amante délaissée, la stupide fierté du snob, la bêtise de l'Homme en général) est si généreuse que je ne me suis jamais ennuyée (sauf peut-être dans certains monologues un poil trop développés). J'ai parfois ris à gorge déployée (Mangeclous, le petit Deume, et son idiote de maman sont truculents) car on s'amuse autant que l'auteur à passer au crible les travers de tous, miroirs de nous-mêmes ou de leurs pendants dans la réalité, et qui en deviennent vivants au point qu'ils restent dans nos têtes bien longtemps après la fermeture du livre. La noblesse du langage poétique de Cohen est savoureuse, encore plus à voix haute et à tel point que je rêverais en connaitre certains passages par coeur !
Alors c'est vrai, c'est un tout petit peu longuet parfois, Ariane est exaspérante à faire la snob avec ses yeux frits et à coup de 'Aimé' à répétition, et leur histoire d'amour n'est pas jolie jolie - en fait du « plus grand roman d'amour du XXème siècle », on en apprend surtout sur la laideur de la passion exclusive et dévorante! J'ai passé de merveilleux moments de lecture avec ce « pavé » dont je trouvais la fin toujours trop proche, et j'ai hâte de me procurer le reste de la trilogie pour me nourrir encore un peu de la voix d'Albert Cohen. Dans un autre genre, j'avais aussi adoré le Livre de ma Mère.
