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Critique de Artos


Je profite de l'été pour lire des livres qui attendant depuis quelques mois, voire quelques années, dans ma bibliothèque. Entre Flaubert et Stendhal, j'ai emporté avec moi un livre de Cohen.
Il s'agit de "Belle du Seigneur". le livre "qu'il faut avoir lu" (comme je l'ai entendu). le livre qui envoûte, qui captive, qui prend son lecteur ou sa lectrice comme Solal prend Ariane. Avec passion.
Est-ce que "Belle du Seigneur" est le grand roman d'amour, le chef-d'oeuvre romantique du XXème ?
A lire les différentes notes qui apparaissent sur ce site, j'ai l'impression de ne pas avoir lu le même livre que celui qui a accompagné plusieurs lecteurs, apparemment "emportés" par cette histoire d'amour dévorante, vénéneuse. Malgré avoir dévoré la première partie, que j'ai trouvée passionnante, je me suis retrouvé dans une situation embarrassante que je vis rarement en tant que lecteur : je me suis ennuyé. Profondément. Irrémédiablement. Et surtout : durablement. Devant ces descriptions complaisantes d'un Adrien ambitieux, d'un Solal sombre et rugueux, d'une Ariane soumise à une passion dont l'issue est sans surprise.
A vrai dire, en fermant ce livre, je m'aperçois que je ne me sens pas très bien. J'ai une impression de dégoût. Comme après la lecture que je fis du "Voyage au bout de la nuit" mais pas pour les mêmes raisons. Je me sens écoeuré, comme si le texte disait autre chose que ce que j'en avais lu (et compris). En tout cas, j'ai vécu la même souffrance que le monstrueux "Voyage".
Je n'ai pas du tout aimé "Belle du Seigneur". Et pourtant, je ne suis pas prêt d'oublier cette lecture. Ni le style de Cohen pour décrire sans ponctuation les monologues solitaires d'Ariane et ceux de Mariette. Ni cette virtuosité à décrire de manière obsessionnelle ce que vivent les uns et les autres. Ni cette lecture très personnelle (et cocassee) de Proust.
En essayant d'être un peu positif, je me dis que cette rencontre avec la Belle du Seigneur arrive trop tôt ou trop tard dans ma vie. Je me dis également que je ne peux pas me permettre d'en déconseiller la lecture à qui que ce soit.
De cette lecture, j'en sors blessé. Mais soulagé de pouvoir passer à autre chose.
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