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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Il y a quelques temps, je découvrais la collection « D'UNE SEULE VOIX » chez Actes Sud Junior avec BOOM de Julien Dufresne-Lamy qui m'avait complètement bouleversé !

Une collection de textes courts, qui frappent en pleine tête. Qui marquent le lecteur. Qui traitent de sujets contemporains, souvent douloureux. Des textes qui se lisent d'une traite, sans reprendre son souffle. Une collection destinée au ados mais d'une telle richesse que je ne peux que la conseiller aux « adultes » !

J'ai plongé mon nez dans les rayons de ma librairie et me suis procuré divers exemplaires de cette collection qui m'est devenue indispensable ! Des romans courts, percutants, témoignages de notre époque !

Ici, Irène Cohen-Janca, nous présente Samuel et ses dix-sept ans. A l'heure où se pose la question de la première fois, des premiers amours, voilà qu'il ne reconnaît plus sa mère. Elle commence à collectionner les post-it, comme une mauvaise blague, qui va venir détruire le quotidien de cet ado comme les autres …

Cette chanson de William Sheller, bouleversante, qui traverse le livre, m'a ébranlé. Je ne l'écouterai plus de la même façon.
« Maman est folle On n'y peut rien Mais ce qui nous console C'est qu'elle nous aime bien … »

Un livre, comme une porte qui claque, un grand cri d'amour face à l'injustice. Ce dégueulasse d'Alzheimer. Un texte court sur la détresse de voir s'abîmer un être cher, sur la jeunesse qui s'en va voir ailleurs d'un seul coup. Un livre sur l'injustice.

Le style est haché, percutant, comme une déflagration. En peu de mots, l'auteure dépeint une détresse infinie, comme un grand cri d'amour.

« le toubib a dit que tu oublierais tout. Même nos noms. J'AIME MIEUX QUE TU CREVES AVANT D'OUBLIER MON NOM. »

Lien : https://labibliothequedejuju..
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"Ça a commencé par les Post-it.
Tu t'es mise à en acheter des tonnes.
À les stocker frénétiquement. (...)
comme s'il t'en fallait toujours à proximité.
Pour te rassurer. Te protéger.
Au début, on ne savait pas encore de quoi.
Accro aux Post-it. On en rigolait.
Et puis
le reste est venu. Lentement.
Insidieusement. Moins marrant."

Quatrième de couverture intrigant... de quoi s'agit-il donc ?

Ce très court récit (moins de 80 pages) se lit hyper rapidement, moins de vingt minutes en ce qui me concerne (et je ne lis pas vraiment vite). D'un seul jet, comme il a été écrit, ou du moins, comme il donne à le penser. Phrases succintes, fugaces, hachées ; condensé de sentiments forts ; violence des mots... et des maux...
En revanche, le temps de digestion est quant à lui inversement proportionnel à celui de la lecture. Que l'on soit ou non, directement ou indirectement, touché par le sujet.

"On a un invité chez nous qu'on attendait pas, en tout cas pas sitôt. (...) Aloïs Alzheimer."

La première fois que j'ai lu ce livre remonte à quelques années. Déjà à l'époque, l'écriture percutante m'avait marqué. Entre-temps, malheureusement, cette terrible maladie s'est également "invitée" chez moi. Et c'est en en discutant, il y a peu avec une amie, que l'envie (le besoin ?) de le relire s'est fait sentir.
Cette fois-ci, j'ai pris plus de temps, j'ai compulsé l'histoire, avec un noeud à l'estomac, cela va sans dire. Si "Arrête de mourir" m'avait marqué lors de sa découverte, inutile de préciser qu'ici, c'est au fer rouge que chaque mots s'est inscrit en moi. Une phrase en particulier a retenu mon attention, car j'ai pensé exactement la même chose quand j'ai été à mon tour confrontée à cette effroyable Némésis :

"J'AIME MIEUX QUE TU CRÈVES AVANT D'OUBLIER MON NOM."
En majuscule dans le texte, comme dans le coeur.


Samuel, le narrateur de cette prose, a dix-sept ans à peine. Et toute l'insouciance que l'adolescence procure à cet âge-là, en plus du bonheur éphémère mais bien réel d'un amour naissant. Samuel voudrait seulement en profiter, il ne s'attend pas à voir sa vie chambouler, basculer du tout au tout, presque du jour au lendemain. Par un mal qui petit à petit va annihiler tout espoir. C'est donc avec ses mots, souvent touchants, parfois violents, que ce jeune garçon raconte son calvaire et celui de sa maman face à cette horrible souffrance qu'est l'oubli.
"Ta maladie est un Golem qui, quoi qu'on fasse, avancera et détruira tout sur son passage. Le programme qui t'attend est aussi irréversible qu'atroce : tu vas perdre peu à peu la mémoire, oublier les mots, les gestes, les visages."


Classé littérature ado, ce récit conviendra tout aussi bien aux adultes.
Ne serait-ce que pour le quart d'heure utile à sa lecture - car le livre n'apporte aucuns faits scientifiques ni aucunes réponses sur la maladie d'Alzheimer -, mais surtout parce que "Arrête de mourir" vaut véritablement le détour.
Quinze minutes, ce n'est rien dans une vie. Prenez-les, vous ne serez pas déçu. C'est un formidable cri d'amour, de haine, de désespoir, relaté avec beaucoup de justesse que nous propose l'auteure Irène Cohen-Jacob.
"D'une seule voix. Des textes d'un seul souffle. Des textes à dire, à partager avec soi et le monde." Ainsi se présente la collection dont cette oeuvre fait partie. Je ne l'aurai pas mieux dit.
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Arrête de mourir est destiné à un public d'adolescent à partir de 12 ans mais reste une excellente lecture adulte.
Sans aucune référence médicale, il traite de la maladie d'Alzheimer, sujet qu'il n'est pas facile d'évoqué. Il s'agit simplement d'une confidence, d'un témoignage. On découvre la maladie à travers les yeux et les mots d'un adolescent de 17 ans qui doit faire avec une mère grignoté par la maladie. Cette femme s'efface pour n'être plus qu'une inconnue venue s'immiscer dans la famille bousculant tous les codes logiques et la détruisant.
« Je lui ai répondu que 17 ans, c'est un peu tôt pour devenir parent de ses parents, en plus, parent d'un enfant fou. »
« J'imaginais ma mère s'enlisant peu à peu dans des sables mouvants. Et nous entrainant tous avec elle dans ce lent engloutissement »

A l'âge des premiers amours, des études (c'est l'année du bac) et de l'insouciance tout simplement, Samuel doit faire face à la maladie et avec l'arrivée de celle-ci c'est le déluge des émotions. J'ai trouvé les mots percutants le texte très dur, mais finalement très beau car si expressif de l'amour d'un enfant envers sa mère qu'il voit partir et mourir à petit feu.
« Tu vas mourir un peu chaque jour. (…) tu n'as pas le droit, t'entends, pas le droit de te défiler si tôt. Tu n'as pas fini ton boulot de mère. Trop tôt. Tu entends, trop tôt pour déjà foutre le camp. ARRETE DE MOURIR ! ».

L'écriture est hachée, saccadée. Les phrases sont courtes, si courtes que parfois elles ne sont faites que d'un ou deux mots, sans verbe. le texte va vite et les mots sont violents, à l'image de la maladie et de sa progression. Irène Cohen-Janca fait magnifiquement évoluer les sentiments du narrateur. Arrête de mourir est le cri de désespoir face à l'arrivée de la maladie, le cri de colère devant la transformation de sa mère et enfin le cri d'amour de Samuel pour cette enfant murée dans le passé qu'est devenue sa maman. C'est au final un récit poignant et une très belle déclaration d'amour.


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Il n'y a pas grand chose à en dire, juste que ce livre m'a touché profondément. le narrateur parle pas petite phrase, mais chacun de ses mots me faisaient l'effet d'un poignard. La chanson utilisé “ma mère est folle” de William Sheller est pfiouuu, on la dirait écrite pour le livre tellement elle se marie bien avec ce que raconte Samuel. Tout commence par une histoire de post-it, c'est pas grand chose, mais tous ces post-it sont le début d'une dégringolade. c'est beau, c'est poignant, c'est à lire.
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Lorsque j'ai lu la 4ème de couverture de ce livre, j'ai tout de suite su que je lirai ce petit roman. On y lit entre les lignes qu'il va être question de la maladie d'Alzheimer, et c'est une chose qui m'intéresse particulièrement en ce moment.
Et en effet, on suit Samuel, 17 ans, entre le lycée et sa petite-amie, et la maison où la vie n'est plus pareille. Sa mère "devient folle". Parfois lucide, parfois hystérique. Elle ne semble pas consciente de ce qui lui arrive. Samuel a honte, il ne la supporte plus. Il voudrait qu'elle redevienne sa maman qui l'attendait contre le grand marronnier à la sortie de l'école.

Un texte fort, poignant, comme on peut s'y attendre avec cette collection. A découvrir !

J'avais déjà adoré "Les arbres pleurent aussi", du même auteur.
Lien : http://blogonoisettes.canalb..
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Troublant, j'en ai pleuré . Plein de vérité, de justesse et d'énergie. Superbe.
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Le cri d'amour et de désespoir d'un ado à sa mère qui perd petit à petit ma mémoire, rongée par la maladie d'Azheimer.
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Un coup de poing. Mille petites aiguilles qui s enfoncent dans votre narine jusqu à la dernière page.
Samy n attend qu une chose : coucher avec la fille dont il est amoureux. Mais on dirait que sa mère ne voit pas cela d un bon oeil . Alors qu elle la croyait à l ' Agence, nos deux ados s' enfuient chez Samy. La porte est ouverte et sa maman hurlée es insanités en brandissant un caleçon rouge. La descente aux enfers commencé pour Samy et sa famille. La maladie et pas n importe laquelle, celle qui touche normalement les générations retraitées ....
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Le narrateur de ce récit est Samuel, voyant sa mère sombrer dans l'oubli, il clame sa haine envers cette vie injuste, et plonge dans l'incompréhension au point où il ne comprend plus l'utilité de poursuivre ses études alors que le bac approche.
Cette narration est composé de mots touchants, en disant beaucoup sur ce que l'on peut éprouver face à une telle situation. En plus de cela, Irène Cohen-Janca se plonge d'une façon remarquable dans le corps de ce jeune homme, donnant ainsi des sentiments justes pour une personne de l'âge de ce dernier.
En conclusion, ce roman court est intense et bouleversant, prouvant ainsi que l'on peut être touchée seulement en quelques pages. Je vous recommande vivement de le découvrir.
Lien : http://univers-des-livres.ov..
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