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Citations sur La Cave aux poupées (14)

Mais moi, j'avais pas peur. Je savais bien qu'il allait me rosser ou essayer de m'étrangler une fois de plus, mais ça ne m'effrayait pas. Je lui avais dit que j'avais l'habitude et que j'arrivais à sortir de mon corps pour pas avoir trop mal, il suffirait que je le fasse encore une fois.
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D’ordinaire, il y avait une fille par cellule. Les filles, elles étaient choyées : elles avaient une chemise de nuit que je changeais tous les deux jours et une culotte quotidienne. Je leur brossais les cheveux au début et puis après, je leur laissais une brosse sur le lavabo, à côté du dentifrice. Sur la table de chevet, il y avait aussi la télécommande pour la télé qui se trouvait dans le couloir, accrochée au plafond près du mur. Le Père, il l’avait placée de telle façon qu’elles pouvaient la voir de leur lit. Il aimait que les filles puissent regarder la télé surtout au début quand elles arrivaient. Elles guettaient la moindre info qui parlait d’elles et elles voyaient que, plus les jours passaient, moins elles y étaient présentes… Ça suffisait à les adoucir. Une fois par semaine, je m’occupais de leurs poils. Les bras, les jambes et tout le corps. Le Père, il achetait des bombes « Spécial Épilation ». Y avait juste à vaporiser, à attendre que le boulot se fasse pis à rincer à la douche. Au début, j’étais obligée de les attacher pour le faire parce qu’elles se débattaient comme des diablesses, mais après quelques jours elles se laissaient faire sans broncher. Quand elles étaient sèches, je leur mettais de la crème, celle qui sent bon, qu’on met pour les bébés. J’aimais cette odeur… Le Père, lui, il aimait juste que les filles soient propres.
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Connaitre son prénom ne devrait rien changer, d’ailleurs j’avais intérêt à l’oublier vite fait. Camille, c’était qu’un mot comme « assiette » ou « canapé ». Si je ne voulais pas d’ennuis, il vaudrait mieux pour moi qu’elle redevienne qu’un meuble, comme les autres filles. C’était aussi la meilleure chose que je puisse faire pour elle jusqu’à ce qu’elle crève avec son bâtard : lui enlever tout espoir. Elle devait comprendre qu’il y avait bien plus d’humanité dans un rat mort que dans tous les habitants de cette putain de maison. Ah ça oui !
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" Quand on vit dans la merde, on finit par lui ressembler quoi qu'on fasse"
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C'était à moi de la laver aussi, ce que je faisais à l'aide d'une bassine que je remplissais directement à la douche de la cellule. Pendant ce temps-là, elle gardait les yeux fermés et je préférais ça. Le Père, ça lui allait de monter un fantôme et il continuait à le faire au même rythme qu'avant.
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Cette nuit j'ai fait un rêve. J'ai rêvé que toutes les portes et les grilles de la maison étaient ouverts, que tu en avais les clefs et que nous partions toutes les deux. On allait au bord de la mer, là où il y a du vent, comme en Bretagne, chez ma grand-mère. Tu n'as jamais senti l'iode, hein ? Ça ne ressemble à rien de ce que tu connais, ça te requinque en moins de deux et tu es pleine d'énergie pour le reste de la journée. Tu aimerais ça, je crois. On irait ramasser des coquillages à la marée basse, un seau plein et on rentrerait les cuire dans la maison de ma grand-mère. Ensuite on irait au jardin ramasser les légumes et on ferait une jardinière. J'ai jamais aimé manger les légumes mais je donnerais tout pour pouvoir manger à nouveau ceux de ma grand-mère. Elle doit avoir 76 ans maintenant. Elle te plairait, je crois. Pourquoi tu me regardes comme ça ?
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Préparer le repas, même le petit déjeuner, était quelque chose qui me calmait et me donnait du bonheur. Et le bonheur, fallait le prendre dès qu'on le voyait pointer le bout de son nez parce qu'il restait jamais assez longtemps pour qu'on puisse le mettre en boite, pour sûr.
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Préparer le repas, même le petit déjeuner, était quelque chose qui me calmait et me donnait du bonheur. Et le bonheur, fallait le prendre dès qu'on le voyait pointer le bout de son nez parce qu'il ne restait jamais assez longtemps pour qu'on puisse le mettre en boîte, pour sûr.
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Je baissai la tête avec attention et je sentis une bouffée d'amour aussi grand e la que la vapeur qui sortait de la cocotte-minute quand les patates étaient cuites
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Thriller écrit à la première personne qui donne le ton dès le premier chapitre. Un récit d'une jeune fille, Manon, très spécial qui vous glace le sang, nous entraîne dans une spirale glauque qui nous met forcément mal à l'aise. Un monologue aux pensées ambiguës et ambivalents.

Thriller psychologique dérangeant où diverses émotions bouillonnent dans cette histoire et on s'y laisse prendre. Je me suis attachée malgré moi à manon, plus une victime qu'autre chose dans ce huis clos troublant. Quelque part Manon fait preuve d'une certaine naïveté dans son absurde labeur, elle reste un être humain mais une jeune femme avant tout, avec ses défauts et ses qualités, avec ses subtilités et son raisonnement... ce qui fait la subtilité de Manon.

J'ai apprécié la lecture de ce thriller bien construit ainsi que bien écrit, une plume fluide et agréable qui se laisse lire. Certains passages sont choquants mais d'autres prêtes à sourire par les "maladresses" de Manon. Malgré l'horreur de la forme de cette histoire, le fond reste humain. Je n'en dirais pas plus de peur de spoiler l'histoire. A vous de la découvrir.

Bonne lecture à vous.
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