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4,07

sur 3459 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Waouh, j'ai beaucoup aimé ce livre. Deuxième livre de Laëtitia Colombani et deux coups de coeur. C'est puissant, bien écrit, la lecture coule toute seule, pas de longueur, tout m'a plu.
Elle sait évoquer tout ce que l'on ressent sur la misère et notre impuissance. Mais savoir aussi que même le plus petit geste est important, précieux pour ces gens dans la misère. Cela ne devrait plus exister de nos jours.
J'ai aussi apprécié de découvrir le fonctionnement de l'armée du salut, et du couple Peyron. Quelle force, quel courage et volonté ! Tout cela les a porté toute leur vie pour l'altruisme, l'entraide, l'injustice.
Je recommande.
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Deuxième livre que je lis de cette autrice et je l'ai
adoré!
Ce roman est découpé en deux parties, l'histoire de
Solène, 40 ans, avocate au barreau de Paris et
l'histoire de Blanche Peyron, au début du 20ème
siècle, qui décide avec son mari de créer une maison
dédiée aux femmes.

Je ne connaissais pas cette femme, mais pourtant elle
a bien existé, elle a bien construit le palais de la
femme à Paris au début du siècle dernier et je suis
triste qu'on ne lui rende pas plus hommage dans les
médias... Pourtant, c'était une femme forte, une femme
avec des convictions, une femme qui s'est battue
contre les hommes, pour faire éclore son projet.

J'ai préféré ce roman au précédent (La tresse), je l'ai
trouvé plus poignant, plus fort, plus intense. J'espère
qu'il sera un jour adapté au cinéma, afin que le plus
grand nombre connaisse le destin de Blanche Peyron.
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J'avais adoré La tresse, 1er roman de Laëtitia Colombani. J'ai tout autant apprécié Les victorieuses. Ce livre m'a bouleversée.
Emportée dès les 1ères lignes par la simplicité de son écriture, j'ai suivi l'histoire de Solène, brillante avocate. le roman débute lorsqu'à l'issue d'un procès perdu, son client décide de mettre fin à sa vie. Burn-out. Ce petit roman raconte la lente reconstruction de Solène.
Selon les conseils de son psychiatre, il faut sortir de soi, s'intéresser aux autres, faire quelque chose pour les autres, se sentir utile. Elle tombe justement sur une petite annonce : assurer des permanences dans un foyer pour femmes en tant qu'écrivain public.
Les débuts sont âpres ; le foyer, c'est un monde dont elle ne connaît pas les codes, elle, petite fille privilégiée par la vie. Ces femmes au destin douloureux la déroutent tout autant que leurs premières demandes insolites. Désillusions, doutes, envie de fuir... elle apprivoise ce monde, cette précarité, cette misère qui malgré toute la souffrance contenue, va l'aider à panser ses blessures intérieures et va lui permettre de se réaliser. "Si Solène avait connaissance, intellectuellement, de cette réalité, elle vient de la prendre en pleine face aujourd'hui, au milieu du palais."
Des fragments de vies abîmés sont offerts : Binta et la reconquête de son fils laissé en Guinée, Cvetana et la reine d'Angleterre, Viviane la tricoteuse, Renée la dame aux cabas, Iris et sa lettre au prof de zumba et enfin la colère de Cynthia, l'écorchée vive si ...
Malgré toute cette misère, la sororité se hisse et ressort Victorieuse, enfin pas pour toutes. Mais peut-on parvenir à sauver tout le monde ?
Eprouver l'émotion des autres permet à Solène de reprendre possession de son corps, de ses emotions, de sa vie.
Enfin il y a Lily, la sans-abri en bas de chez elle : des mots justes pour décrire le regard de la société ... notre regard : "Aborder la jeune sans -abri, cela veut dire créer du lien, ouvrir la voie de l'empathie. engager la discussion, c'est reconnaître l'autre dans son humanité. [...] Elle se sent honteuse de ne pas franchir ce pas. Elle aimerait trouver des excuses, prétendre qu'elle est pressée [...] Ce n'est pas vrai. Ce qui la retient, c'est autre chose, un sentiment qu'elle a du mal à nommer: la crainte de se sentir obligée. [...] de l'ouverture à la fermeture de la boulangerie, elle se tient là, à genoux, sur le pavé. A genoux, comme une pénitente. Comme une condamnée.
Une femme dans la rue, cela devrait choquer le monde entier. Cela n'émeut personne, ou si peu."

Parallèlement à la vie de Solène, on suit également l'histoire de Blanche et Abin Peyron, couple qui a oeuvré corps et âme, dans les années 20, pour créer ce foyer afin d'aider et de protéger les femmes qui se retrouvent dans la rue ; ce foyer dans lequel Solène assure des permanences.
Qu'importe si ce roman comporte quelques clichés, tout est si bien écrit, exprimé avec simplicité, avec vérité. Ce livre, c'est la philanthropie à l'état pur, une "ode à la sororité." C'est un livre qui fait du bien car il met en lumière des valeurs éloignées de notre société individualiste.
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Lu – ou devrais-je dire dévoré – en moins d'une journée, ce livre est à la hauteur du premier roman que j'avais lu de l'autrice : La tresse.

Quelle claque. Un véritable éveil des consciences. Laeticia Colombani est une reine pour parler de la condition de la femme. Je suis ressortie de cette lecture un peu chamboulée, en parfaite admiration devant l'autrice pour avoir pris le soin de parler de la misère des femmes et de cette héroïne du XXème siècle, Blanche Peyron.

Le récit alterne le Paris de 1925 et celui d'aujourd'hui. Nous suivons les pas de Blanche, une jeune femme indépendante, intrépide qui a donné sa vie au service des autres. Elle a fait partie de l'armée puis de l'Armée du Salut où elle a tenté – et réussi – à faire la différence. Elle ne s'est pas contentée de regarder la société. Elle a agi pour le bien de l'humanité. En parallèle, nous découvrons Solène, une brillante avocate qui est en burn-out suite à un événement traumatisant. Elle essaye de sortir de cette mauvaise passe en suivant un conseil : faire du bénévolat. Un changement de vie qui va lui permettre d'ouvrir les yeux et son coeur.

Deux héroïnes comme on les aime qui se ressemblent au final dans bien des aspects. Bien que Blanche agisse par vocation et Solène par reconversion professionnelle, ce sont toutes les deux des défenderesses de l'égalité, des porte-paroles et des femmes tout simplement brillantes qui se mettent au service des plus démunis.

L'autrice aborde avec brio la précarité des femmes. Celles qui vivent en milieu d'accueil ou dans la rue, celle qui n'ont pas d'autre choix, celles pour qui 2€ c'est vraiment une mine d'or comparé à ce qu'elles gagnent / peuvent dépenser sur le mois. Des femmes esseulées, des émigrés, des femmes battues, des femmes qui n'ont rien ou qui ont tout perdu… Au Palais, il y en a des centaines des femmes comme cela. Et Solène est prête à les aider. Mais encore faudra-t-il qu'elle arrive à gagner leur confiance. Elle qui débarque avec son macbook et son sac griffé, ce n'est pas en une heure qu'elle va pouvoir réussir à les apprivoiser. Un nouveau challenge débute pour cette femme qui est au fond du trou mais tente de remonter la pente. Cette nouvelle mission pourrait bien la sauver… et aider bien plus de monde qu'elle ne le pensait.

Un livre puissant et marquant qui peut se lire d'une traite si vous avez quelques heures devant vous. Un livre qui éveille les consciences, qui peut changer votre regard et qui résonne tellement fort en ce moment avec ce qui se passe aux USA.. Ce roman m'a en tout cas donné fort envie de m'offrir les deux adaptations graphiques des romans de l'autrice. Ces livres méritent tellement de figurer dans ma bibliothèque et d'y rester pour trôner. J'ai envie de les partager encore et encore avec les femmes oui, mais surtout avec tout le monde !
Lien : https://atouchofbluemarine.c..
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Après son premier roman à succès, La tresse, Laetitia Colombani signe en 2019 une nouvelle pépite aux Éditions Grasset. Un roman engagé porté par des héroïnes puissantes.

Les victorieuses s'ouvre sur la fin du procès d'Arthur Saint-Clair et le suicide de celui-ci après son jugement. En un instant, la vie du client de Solène a basculé et celle de son avocate aussi. le choc est brutal et plonge Solène dans un burn-out. En plus de ses démons, Solène doit gérer le nouveau mal du siècle. Elle est en panne et n'a plus le goût de rien. Quand elle accepte une mission bénévole d'écrivain public, une lueur d'espoir apparaît dans la vie de Solène. Plus rien ne sera comme avant, mais l'avenir lui tend les bras.

Un roman qui ne laisse pas indifférent. Les victorieuses ne raconte pas seulement l'histoire de Solène et les destins des femmes du Palais de la Femme de Paris, il narre aussi celle de Blanche Peyron, officière de l'Armée du Salut.
Un livre pour les oubliées, pour celles qu'on ne voit pas parce qu'on ne les regarde pas.
Les victorieuses parle de précarité sociale, de misère, de violences conjugales, d'intégration, de la violence de la rue, d'immigration, mais aussi de lutte acharnée des héroïnes des temps passés et présent. Ces femmes sont la définition du courage et de la ténacité. Chaque jour est un combat et elles se tiennent debout pour exister. Plus qu'une ode à la sororité, Les victorieuses est aussi un appel à l'action. « Tout ce qui n'est pas donné est perdu. »
L'histoire parallèle de Blanche Peyron est le portrait d'une femme qui a fait passer ses convictions et ses combats avant sa propre vie. Plus qu'un exemple, une femme inspirante qui aura dévoué sa vie à la cause.

Un gros coup de coeur pour ce roman de Laetitia Colombani qui sait créer des portraits de femmes singulières. On s'attache aux personnages, on rit avec eux, on pleure avec eux et à un certain niveau, on souffre avec eux. La plume fluide et incisive de Laetitia Colombani nous transporte encore une fois dans une histoire qui n'est que le reflet d'une vérité que l'on tente d'étouffer. Ce livre nous pousse à ouvrir les yeux sur ce qui se passe en bas de chez nous sans être moralisateur et pointe du doigt un système bancal et injuste. Les victorieuses donne envie d'aider et surtout donne envie de regarder plus loin que le bout de notre nez.
Lien : https://juliegorsky.wordpres..
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Il y a quelques semaines, je me suis lancée dans ce roman sous les conseils de ma meilleure amie, et à ma grande surprise, j'ai été complétement séduite par l'histoire !

Car pour être honnête... j'étais un peu sceptique avant de me lancer. J'avais peur de tomber sur une histoire un peu clichée, où une avocate en dépression fini par se remettre de son burn-out en voyant la misère du monde. Mais Les Victorieuses, c'est bien plus que ça. Ce n'est pas l'histoire d'une riche parisienne qui cherche à faire sa BA. Non, c'est l'histoire d'une femme brisée par la vie, qui va rencontrer d'autres femmes brisées par la vie et qui vont tenter de s'apprivoiser pour survivre ensemble.

Ce que j'ai particulièrement aimé, c'est que les personnages sonnent vrai. Solène a des préjugés au début, elle ne s'en cache pas. Elle ne se sent pas capable de partager le fardeau de toutes ces femmes. Elle pense vite abandonner, comme on l'aurait probablement tous fait, sans l'avouer. de l'autre côté, les filles du Palais ne veulent pas de cette intrus, avec son MacBook et ses beaux vêtements. Elles n'ont pas besoin de la pitié des autres. Mais au fur et à mesure, les langues se délient, et la froideur fait place à la vulnérabilité. Et quoi de plus humain que de se montrer tel que l'on est, avec ses failles, ses doutes et ses peurs ?

En parallèle, on découvre l'histoire incroyable de la création du Palais de la Femme. On part à la rencontre Blanche Peyron, une femme forte et déterminée, prête à tout mettre en oeuvre pour offrir un toit aux personnes exclues et isolées, et notamment aux femmes, laissées pour compte depuis toujours. Ce côté historique se mêle parfaitement avec l'histoire principale, et nous permet vraiment de prendre conscience de l'importance de ce Palais.

Lorsque j'ai refermé le livre, j'avais les larmes aux yeux. En à peine 200 pages, Laetitia Colombani a complétement réussi à m'emporter dans la vie de ces femmes blessées mais si vivantes, et à me toucher en plein coeur. Alors si comme moi vous étiez passés à côté de ce livre jusqu'ici, foncez !
Lien : https://mangeonsleslivres.bl..
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Un des rare roman dont j'ai voulu lui laisser du temps. le temps de m'imprégner de ces femmes. le temps de m'immerger dans ce palais. le temps de vivre à leur côté. le temps d'imaginer leur vie. J'ai pris le temps car je ne voulais pas quitter ces victorieuses, Blanche, Solène mais surtout toutes ces femmes que la vie n'a pas épargné.
Un cours roman mais tellement criard de vérité. La face d'un monde que l'on se refuse de voir, qu'on nous cache si on n'a pas à la côtoyer.

Merci Madame Colombani d'oser écrire ces histoires. Merci d'avoir mis en avant Blanche Peyron, une grande dame si peut connu et reconnu de nos jours.
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Un livre sur les femmes, et quel livre !
Une femme qui tombe de haut, de très haut : avocate, habituée à fréquenter la haute société se retrouve dans un foyer, au Palais de la Femme à Paris. Elle va alors découvrir des femmes malmenées par la vie.
A la fois des moments très durs mais aussi des moments plus doux.
Des larmes à la lecture du choix fait par cette mère venue de Guinée au sujet de ses deux enfants : Sumeya etKhalidou.
Sourire quand il s'agit d'un courrier à rédiger pour la reine d'Angleterre !
Ce roman met à l'honneur le courage des femmes et d'une femme, tout particulièrement : Blanche Peyron, fondatrice , dans les années 20, de cet incroyable refuge pour les femmes en grandes difficultés: "Le palais de la Femme"
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Comment expliquer les sentiments ressentis à travers ce livre..? Juste WOAH!!!!!!
Prise de tristesse, d'empathie, de joie, d'amour, de pitié, de peur et tout autre émotions, Laeticia Colombani arrive totalement à nous faire plonger dans l'histoire des protagonistes.
C'est un sujet qui peut toucher tout le monde et qui est malheureusement très réel. Les précarités des femmes est un sujet quotidien. Beaucoup de femmes se retrouvent sans domicile fixe et non pas le bonheur comme nous d'avoir un livre, de la nourriture, un espace chaud à portée de main. Certaines souhaitent juste recevoir de l'amour…
Je félicite cette écrivaine pour ce roman formidable et touchant :!!
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A la suite d'un burn out professionnel, Solène se lance dans le bénévolat suite aux recommandations de son médecin : "en aidant les autres, c'est aussi soi que l'on aide". Elle va donc devenir écrivain public pour aider ceux et celles qui ont du mal avec le courrier, les formulaires administratifs,.... Elle tient donc une permanence "au palais de la femme", ce foyer créé et géré par l'armée du Salut.
C'est donc l'histoire de ce foyer, de sa création à maintenant et Solène, avocate et aisée va donc découvrir les habitantes de ce foyer avec leur parcours de vie.
C'est une belle victoire ce palais et j'ai eu beaucoup d'émotions dans ces histoires de femmes que la vie n'épargne pas.
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