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Critique de Ellane92


"Le sexe ni la mort" est un ouvrage composé de 3 parties et 2 appendices.
La première partie, celle que j'ai trouvé la mieux réussie, s'intéresse aux différentes formes que prend l'amour : l'éros ou l'amour passion, Philia ou la joie d'aimer, et Agape ou la joie d'aimer. Comte-Sponville s'appuie sur Platon, Spinoza, Weil... pour son argumentation qui, en caricaturant, revient à dire que pour durer, l'amour doit évoluer (ce qui me fait penser au célèbre "L'amour physique est sans issue" de S. Gainsbourg (Je t'aime moi non plus)). Bon.
La seconde partie s'intéresse à la sexualité à proprement parler. L'auteur évoque les quelques philosophes qui ont pensé la sexualité, puis aborde l'érotisme et ses frontières avec la pornographie, mais aussi en tant que spécificité de la sexualité humaine. Enfin, il positionne la sexualité au regard de la morale et de la religion, thèmes récurrents de l'auteur. Dans cette partie, j'ai trouvé dommage que Comte-Sponville se "contente" de poser des philosophes ou des pensées les uns par rapport aux autres, sans pour autant tenir une thèse claire et argumentée de son point de vue.
Ces deux premières parties sont des retranscriptions de conférences données par A. Comte-Sponville. Si elles sont faciles d'accès, le langage parlé accentue les effets de style, redites, redondances... dont est friand l'auteur.

La dernière partie, "Entre passion et vertu", s'intéresse au positionnement de l'amour et de l'amitié et de l'amitié en tant qu'amour. de ce point de vue, l'amitié ne peut être que vertu, et non passion.
Enfin, les deux appendices traitent des pensées de Pascal et Weil sur l'amour.

Au final, il n'y a rien de neuf sous le soleil. Les écrits de Comte-Sponville ont le mérite d'être clairs et accessibles, permettant de revoir et positionner des concepts / idées / philosophes qu'on aurait pu oublier. L'écriture est plaisante, les formulations souvent amusantes.
J'ai pour ma part été assez surprise du recours fréquent à la théorie psychanalytique pour étayer un discours philosophique. Aussi, ça m'étonnait que ce bon vieux Dr Freud ne pointe pas le bout de sa pipe en évoquant un tel sujet !
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