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Critique de jeepax


La notoriété du Britannique Michael Greatrex Coney en tant qu'écrivain de science-fiction n'est pas vraiment proportionnelle à la qualité de son oeuvre, dont la plus grande partie a été écrite dans les années soixante-dix et quatre-vingts. Ses premiers romans ont notamment été publiés en France dans feu la collection Super-Fiction chez Albin Michel - les fameux livres de poche argentés - qui a vu passer en une cinquantaine de volumes entre 1975 et 1983 le meilleur (Simak, Herbert, Brunner, Farmer, Van Vogt…) comme le plus insignifiant. Rax est sans doute l'une des histoires les plus attachantes de son auteur, entre SF jeunesse et thématiques adultes. L'inventivité dont fait preuve Coney ici, comme dans tous les romans qu'il a écrits dans les années soixante-dix préfigure la luxuriance incroyable des univers qu'il va construire durant la décennie suivante pour son Chant de la Terre en cinq volumes.
Sur une planète tout ce qu'il y a de plus terrestre, Coney plante son décor de prédilection, et y met en scène une petite bourgade côtière, pendant que la guerre fait rage ailleurs sur le continent, où se trament du curieux événements, sur fond de phénomènes pré-apocalyptiques. Au cours d'un récit qui glisse peu à peu dans une ambiance de fin du monde, le jeune Pastour, dont le père travaille pour un centre de recherche qui cache ses vraies activités, se retrouve déchiré entre sa famille et ses amis. Et la jolie Prunelles-d'Or… Impuissants, les adolescents vont subir les décisions ineptes des adultes. Mais pas tout à fait. Car le dénouement, fin à chute dans toute sa splendeur savamment orchestrée par l'auteur, est un modèle du genre.
Si Rax n'est pas le roman de Coney qui recueille les faveurs des critiques de SF, c'est néanmoins celui qui a rencontré le plus grand écho chez ses lecteurs, au point que, peu avant sa mort en 2005, l'auteur leur a offert une suite sur son site personnel, intitulée I Remember Pallahaxi. Depuis, les droits du texte ont été acquis et celui-ci publié en bonne et due forme. Pas de version française à l'horizon, mais les rééditions récentes convient à l'optimisme. En attendant cette hypothétique parution, si vous ne trouviez pas ce petit livre brillant dans une libraire d'occasion, n'hésitez pas un seul instant à acquérir « Le crépuscule des mondes », sorti en 2008 chez Bragelonne, gros volume qui compile trois romans inter-connectés de Coney, dont ce très joli Rax.
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