Wonderland Avenue

Michael Connelly est à contre-courant de la tendance actuelle des romans rapides, sensationnels, que sont les turn pages menés par des gens comme Franck Thilliez ou Dan Brown. Ici point de techniques scientifiques ultra-perfectionnées comme sur les Experts, pas de psychologues ou de mentaliste, mais des flics qui font avec les moyens du bord pour mener à bien leurs enquêtes. Ils font face à la lourdeur administrative, avec les technologies émergentes de téléphonie cellulaire, ou les archives sont en cours de numérisation et donc uniquement consultables sur des microfilms; où les résultats d'autopsies ne sont disponibles qu'après plusieurs jours.

Le style de Michael Connelly est donc le réalisme du monde policier. On retire les artifices et on montre l'autre coté de la médaille : la ténacité des policiers, leur dévouement à leur travail, les longues journées (voire les nuits), la menace juridique et l'impact des media dans la résolution d'une affaire. L'auteur fait plonger par touches successives ses lecteurs dans l'ambiance lourde, noire, suffocante des rues de Los Angeles et Hollywood.

Son écriture est un peu plus riche que la moyenne pour faire part aux sentiments de ses personnages; mais reste tout de même fluide et agréable à lire.

Cette recette est à la fois à l'origine et la raison de la constance du succès littéraire de la saga des Harry Bosch. Ce sera pour moi la raison d'un retour prochain vers cet auteur.
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