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Critique de desruesetdeslivres


Radioscopie autobiographique d'une adolescence marquée par l'homosexualité et les premières amours de Charles Consigny, premières amours qui n'en sont pas, car l'objet de ses désirs se dit hétéro. Tout l'enjeu de ce livre est semble-t-il de prouver le contraire audit objet, jusqu'à cette dédicace final : "A d'autres, sans doute, je devrais présenter des excuses, mais à certains de ces autres, je demande de considérer le service que je leur rends". 

C'est que Charles Consigny dresse un tableau peu flatteur de ces Matthias et autres, qui se jouent de lui, le font tourner en bourrique, cherchant le regard, la flatterie, la séduction mais sans jamais vouloir franchir le pas, ou même s'approcher du bord. Comme ces hommes mariés qui vous font des oeillades pour se faire du bien au moral, se dire qu'ils peuvent encore séduire, et la seule pensée de cette possibilité leur suffit à s'égayer le coeur et le pantalon. 

Charles Consigny reconnait lui-même, avec l'aide de son psychiatre, le docteur B, qu'il cible des garçons non disponibles par peur de s'engager. La messe est dite. le problème étant, je ne connais pas Charles Consigny et sa vie amoureuse ne m'intéresse guère. Qu'elle soit homosexuelle ou hétérosexuelle d'ailleurs. 

Alors que dire de ce roman qui ressemble à un journal intime, en un peu mieux structuré et pensé ? Qu'il parle d'un âge où tout devrait être possible, un âge de courage et de force, qui devrait être tendu vers des rêves et des idéaux, et qu'en lieu et place, une certaine jeunesse, élégante, cultivée, se perd dans la fumée des paradis artificiels pour supporter un mal-être étrange, une douce mélancolie que je pourrais nommer Spleen si j'osais la comparaison avec Baudelaire ?

Difficile de commenter cet âge tendre que j'ai bien compris sans toutefois l'avoir jamais vécu. Difficile de commenter les sentiments contradictoires d'un jeune homme fou amoureux de son semblable. Et pourtant, facile de commenter ces premiers sentiments de ce qu'on croit être l'amour, ces élans vitaux où l'on vit, respire, mange de l'amour. C'est qu'aimant l'amour, on finit toujours par trouver un objet à son amour. Particulièrement à 17 ans. Surtout à 17 ans. Exclusivement à 17 ans en fait. 

La conclusion est qu'il faut toujours se méfier d'un homme qui souhaite rendre hommage à Michel Houellebecq
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