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EAN : 9782709642576
175 pages
J.-C. Lattès (22/01/2014)
3.5/5   11 notes
Résumé :
« Quelle vie menions-nous alors ? Perdions-nous du temps ? Profitions-nous pleinement du plaisir d'être ivres, rigolards, insouciants, nous moquant de la suite et des autres ? Life is short, disait Bérénice. Je n'ai jamais su trancher, j'ai vécu la nuit comme si c'était maintenant ou jamais, la journée comme si j'allais vivre jusqu'à cent ans. »

Les amis de Charles s'appellent Bérénice, Nathan, Matthias. Ils ont un peu plus de vingt ans.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Deuxième livre de CONSIGNY C. dans la liste des trois bouquins qu'il a écrit dont le premier avec son père.
L'âge tendre de son adolescence jusqu'à devenir très jeune adulte avec ses amis (ies), le repos dans le château appartenant à sa mère. Il est en deuxième année de droit lorsqu'il écrit ce récit. Le travail pour gagner sa vie, les sorties six fois par semaine le soir, les drogues, les médicaments, l'alcool, et puis les lendemains difficiles où l'on se retrouve soi-même, tout seul, avec ses peurs. Sa souffrance toujours très vive suite au décès de sa petite soeur Lara.
Charles aime et souhaite être aimé par Mathias qui lui est en cinquième année de médecine, il souhaite devenir chirurgien, il a une copine avec qui il envisagerait de se marier. Voilà une des principales souffrances de Charles car il est amoureux de deux hommes mais il craque totalement sur ce jeune homme qui s'appelle Mathias. Il le trouve beau, sexy, musclé. Charles voudrait établir une relation plus intime, charnelle. Mais Mathias ne l'aime pas, il l'aime bien, il joue avec Charles, il a bien compris ce qu'il attendait de lui mais le jeune médecin s'amuse, jouit, se distrait en sa compagnie agréablement. Je n'en dirais pas plus sur Mathias et comment la relation se dénouera avec Charles.
J'ai un doute sur la réelle homosexualité de Charles CONSIGNY, peut-être qu'il est bisexuel même s'il dit qu'il a su très tôt qu'il avait une très nette préférence pour le même sexe. Un homosexuel contrarié ? (Cette question se pose à moi et j'aimerais vraiment que l'on me dise si c'est possible).
Je suis toujours aussi époustouflée par son côté dépressif, débauché, de s'avilir, de se perdre dans les méandres de la noirceur la plus totale.

Lu en avril 2019 / Jean-Claude LATTES - Prix : 16,50 €.
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Charles Consigny est un enfant du siècle, et les pages de son roman, écrites avec une espèce d'urgence anxieuse, de trouble et d'intensité sont autant de confessions sur les peurs d'une jeunesse en attente, mais vindicative. “ Pour écrire l'histoire de sa vie, il faut d'abord avoir vécu ”… contrairement à Musset, Consigny peut légitimement nous raconter la sienne, ou pour le moins une première partie. Il a en effet, à 24 ans, plus de souvenirs que s'il avait vécu quelques décennies. C'est l'apanage de cette génération de vivre pleinement toutes les expériences sans retenue, sans (faut-il le préciser ?) toutefois posséder les armes pour se défendre. D'où pour certains le recours aux substituts du bien-être : drogue, alcool, médocs, amours contrariés, risques… ces ersatz de la mort (la peur qu'elle provoque) et toute aussi précoce que le reste dans leur esprit. D'aucun pourrait voir dans ce récit que les atermoiements d'une jeunesse dorée… Sagan en son temps a souffert des mêmes critiques… Il n'en est rien, car à contrario de son illustre ainée, Consigny qui abandonne ici sa morgue d'éditorialiste au costume trop grand, retranscrit cette apparente peur de vivre et le combat qu'il mène pour la vaincre. Son roman, concis et précis, d'une puissance phénoménale se place comme le miroir déformant et déformé de notre société et nous inflige un énorme sentiment de culpabilité ! Qu'avons-nous fais pour, et de, notre jeunesse ? Mais loin de brosser un tableau noirci à outrance de cet “ Age tendre », l'auteur nous offre un premier roman sans concession ni pour lui-même ni pour les autres, tout en affichant un bel espoir…
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Radioscopie autobiographique d'une adolescence marquée par l'homosexualité et les premières amours de Charles Consigny, premières amours qui n'en sont pas, car l'objet de ses désirs se dit hétéro. Tout l'enjeu de ce livre est semble-t-il de prouver le contraire audit objet, jusqu'à cette dédicace final : "A d'autres, sans doute, je devrais présenter des excuses, mais à certains de ces autres, je demande de considérer le service que je leur rends". 

C'est que Charles Consigny dresse un tableau peu flatteur de ces Matthias et autres, qui se jouent de lui, le font tourner en bourrique, cherchant le regard, la flatterie, la séduction mais sans jamais vouloir franchir le pas, ou même s'approcher du bord. Comme ces hommes mariés qui vous font des oeillades pour se faire du bien au moral, se dire qu'ils peuvent encore séduire, et la seule pensée de cette possibilité leur suffit à s'égayer le coeur et le pantalon. 

Charles Consigny reconnait lui-même, avec l'aide de son psychiatre, le docteur B, qu'il cible des garçons non disponibles par peur de s'engager. La messe est dite. le problème étant, je ne connais pas Charles Consigny et sa vie amoureuse ne m'intéresse guère. Qu'elle soit homosexuelle ou hétérosexuelle d'ailleurs. 

Alors que dire de ce roman qui ressemble à un journal intime, en un peu mieux structuré et pensé ? Qu'il parle d'un âge où tout devrait être possible, un âge de courage et de force, qui devrait être tendu vers des rêves et des idéaux, et qu'en lieu et place, une certaine jeunesse, élégante, cultivée, se perd dans la fumée des paradis artificiels pour supporter un mal-être étrange, une douce mélancolie que je pourrais nommer Spleen si j'osais la comparaison avec Baudelaire ?

Difficile de commenter cet âge tendre que j'ai bien compris sans toutefois l'avoir jamais vécu. Difficile de commenter les sentiments contradictoires d'un jeune homme fou amoureux de son semblable. Et pourtant, facile de commenter ces premiers sentiments de ce qu'on croit être l'amour, ces élans vitaux où l'on vit, respire, mange de l'amour. C'est qu'aimant l'amour, on finit toujours par trouver un objet à son amour. Particulièrement à 17 ans. Surtout à 17 ans. Exclusivement à 17 ans en fait. 

La conclusion est qu'il faut toujours se méfier d'un homme qui souhaite rendre hommage à Michel Houellebecq
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Passés le manque de fluidité et le côté un peu décousu du début du livre, l'on est vite touché, désarçonné par la soudaineté avec laquelle Charles Consigny se livre tout entier, sans ambages ni résistance.
Cela fait de lui un auteur extrêmement authentique bien qu'il navigue dans un monde très superficiel, souvent artificiel et probablement toujours altéré par sa propre cécité.

Il décrit donc à travers ses errements de jeunesse la principale chose que la modernité et le progrès ne savent pas apporter au monde, mais au contraire lui retirent : l'enchantement.

C'est un texte intense, émouvant, fiévreux même. Et pourtant, au départ tout porte à ne vouer que du mépris à ce jeune homme bien né, charmeur, brillant et si effronté.
La force de Consigny, c'est justement de permettre à ces maux universels que sont la dépression, l'ennui, le désespoir de transgresser les couches sociales, et d'ainsi faire ressentir une profonde empathie pour ceux-là même qui ne sont habituellement pas jugés dignes de compassion : les riches, les privilégiés, la jeunesse dorée germanopratine.

Je devrais détester ce personnage comme j'ai détesté la Francoise Sagan de Bonjour Tristesse : même milieu, mêmes privilèges, même inconséquence face à la vie, et pourtant celui-là me touche profondément dans son instabilité, son immense fragilité.

Ce livre, c'est de l'émotion pure, en ce qu'il ne contient pas la noblesse supérieure qui est propre au sentiment, mais compense par sa force brute et son pathéthisme.
Depuis Adolphe de Benjamin Constant, je n'avais rien lu d'aussi puissant à propos du déchirement amoureux.

On en ressort mi-neurasthénique, mi-nostalgique de quelque chose qu'on n'a pas connu.
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Même si les premières pages de ce récit peuvent évoquer "Hell" de Lolita Pille (et sa jeunesse dorée et désenchantée), Charles Consigny nous raconte finalement avec une grande délicatesse et une vraie finesse sa tristesse, son mal-être. Des sentiments très forts, pleins et vrais. Qui touchent et font mouche.
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critiques presse (1)
LePoint
24 janvier 2014
Notre collaborateur publie un roman fait d'amour, d'humour, de désespoir et d'espoir. Un hymne (très) contrarié à la passion et à la jeunesse.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Je voudrai qu'il soit là tout le temps, dans tous les moments et dans tous les endroits, je voudrais qu'l soit là quand je travaille, quand je dors et quand je prends mon petit-déjeuner, je voudrais me lever avec lui et prendre mon petit-déjeuner avec lui et lui téléphoner cent fois par jour quand je travaille ; je voudrais qu'on fasse tout à deux ; je voudrais marcher avec lui dans la rue et qu'on achète des livres et des chaussures, je voudrais une vie normale avec lui, je voudrais faire avec lui toutes les petites choses normales de la vie ; je voudrais qu'on aille voir la campagne ensemble, qu'on regarde les arbres et le ciel et les champs ensemble ; je voudrais tout ça et il n'est pas là et tout ça hélas, comme un effroyable destin, tout ça je le ferai seul, en rêvant de le faire avec lui.
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Mon père est un être mélancolique, qui s’émeut du regard d’un enfant ou d’un paysage, de la moindre chanson, d’un souvenir. Aimant avec ses enfants, nous rappelant sans cesse combien il nous aime, combien il est fier de ce que nous faisons, combien il est heureux quand il est avec nous. Ce père tellement français (snob, beau, dragueur et socialiste) nous a prodigué une éducation à l’américaine, le plus petit de nos efforts se voyant couvert de félicitations.
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..les illusions, les rêves et les fantasmes sont ce qui me permet de ne pas me jeter par la fenêtre. Mais on ne peut qu’être déçu, finalement, par l’homosexualité, bien qu’elle permette au moins d’échapper à la bêtise, à l’égoïsme et à la platitude dont sont frappés les jeunes couples amoureux avec enfants..
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Le sida fait partie des maladies qui sont à peu près comme la mort, qu’on ne sait pas guérir, qui peuvent se déclarer ou non quand on en est porteur, dont peu de gens sont atteints, qui affaiblissent l’organisme et réclament un traitement à vie. Le sida c’est la mort dans la vie. Le corps est vivant, l’être est vivant, mais il va mourir plus vite, avec plus de souffrances que ceux qui ne sont pas malades. Comme toutes les maladies, le sida est assez injuste : il frappe ceux qui n’ont rien demandé, épargne d’autres qui prennent plus de risques.
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Tu t'en vas à la dérive
Sur la rivière du souvenir
Et moi, courant sur la rive,
Je te crie de revenir.

Citation de Serge Gainsbourg, La Noyée.
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