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Critique de jeranjou


'Cent Emotions Névrotiquement Transcrites' 'En Critiques Resteront Indélébiles Très Surement'…

Si je n'avais pas fait en novembre dernier une recherche approfondie sur « La griffe du chien » de Don Winslow, je ne serais peut-être jamais tombé sur le site de Babélio et ses critiques de lecteurs.

Qui plus est, à l'époque n'ayant jamais écrit aucune ligne sur un livre, si une personne m'avait dit que j'écrirai six mois plus tard une centaine de critiques, je l'aurais pris pour une folle !

Sautant du livre jeunesse à l'ouvrage scientifique, zigzagant entre le récit sur la guerre et l'essai politique, je devais nécessairement consacrer cette centième à mon genre préféré, le roman noir.

Pas américain cette fois-ci, mais c'est tout comme ! En effet, Robin Cook a couché son encre la plus noire sur le papier avec « J'étais Dora Suarez ». Dire que cet auteur anglais a dû publier ses ouvrages en anglais sous un pseudo car il possédait un homonyme américain. Quel comble de malchance !

Ce roman de Robin Cook (II) fait donc partie de la série de quatre ouvrages mettant en scène un sergent, je dirais plutôt LE sergent. Souvenez-vous ! Détesté par sa hiérarchie et commandé par la Voix, le sergent traquait un boucher-cuisinier-tueur dans « Les mois d'avril sont meurtriers ».
Cette fois-ci, sans ménagement et dès la première page, Robin Cook décrit le meurtre sordide de deux personnes dans un vieil appartement tout crasseux : Dora Suarez et Betty Carstairs. Dora Suarez, 30 ans, a été assassinée à coups de hache. Betty, 86 ans, a quant à elle fini tête la première dans l'horloge qui ne donnera plus jamais l'heure malheureusement.

Dora ayant résisté lors de l'assaut, le tueur n'a pas pu décapiter proprement sa victime pour emporter son trophée comme il le fait d'habitude. Reparti très mécontent de son travail, il a liquidé une troisième victime dans la foulée, trois kilomètres plus loin, avec un vieux 9 mm et des balles dum-dum (1) : Felix Raotta, conseiller municipal et propriétaire d'un boite de nuit le « Parallel Club ». Je vous passe les détails de l'état des murs après le passage du tueur.

Y-a-il une relation entre ces trois victimes ? Que va nous raconter Dora Suarez à travers son journal intime retrouvé par le sergent dans l'appartement ? Quel secret cachait-elle à Betty Castairs ? A vous de le découvrir à la suite de ces quelques premières pages seulement…

Wouah ! Quel roman noir de Robin Cook ! Noir c'est noir il n'y plus d'espoir. Un cocktail détonnant mêlant le sordide d'un Lehane, la folie d'un Thompson ou encore la violence d'un Winslow. Secouez le tout et goutez ce breuvage unique et inoubliable. A consommer avec modération tout de même…

Cook dépeint un univers inimaginable qui choque, blesse, émeut, ou encore bouleverse. La résolution de l'affaire devient secondaire dans ce roman noir, un noir à 99% en teneur de cacao. Seuls la galerie de portraits des flics, des voyous et des victimes intéresse véritablement l'auteur. Comble du polar. le personnage de Dora, qui est pourtant décédé, devient presque vivant à travers ce récit.

Conclusion, une descente aux enfers qui vous prend aux tripes et qui ne vous lâchera plus jusqu'à la fin. Adieu Dora…

(1) Ces balles sont théoriquement interdites aujourd'hui. le tueur norvégien Anders Behring Breivik, également chasseur, aurait utilisé ce type de balles pour anéantir ses victimes sur l'ile.


PS : Merci à tous pour les échanges très enrichissants et vos encouragements chaleureux au cours des six derniers mois. J.
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