Quoi de plus fascinant que la faune australienne ? Rien, évidement ! Ça pique, ça griffe, ça mord, depuis le coeur du désert jusque dans les profondeurs coralliennes. Et ce monde imprévisible est peuplé d'hommes plus lunaires que Cyrano, eux-même animalisés en des portraits satiriques d'hippopotame-crocodile avide de bière, ou de furet-anguille un peu trop prompt à dynamiter les galeries des mines d'opale.
Voilà le chausse-trappe grandeur nature que nous dépeint
Kenneth Cook, peut-être avec une pointe d'exagération ; mais à l'en croire, ces récits sont strictement autobiographiques.
En tout cas, l'auteur fait preuve d'un humour pince-sans-rire nécessaire, car il faut garder son sang-froid en présence des reptiles les plus dangereux du monde : le taïpan et son venin cent fois mortel, ou encore le crocodile friand de chair humaine.
Mais l'espèce la plus terrible, c'est bien sûr le koala, dont on ne dérange pas impunément les 20 heures de sommeil quotidiennes.
On peut voir là un éloge paradoxal de ces animaux (parfois menacés) et des marginaux qui s'en amourachent. Cependant, le recueil ne prétend pas à autre chose qu'à nous arracher quelques rires au détour de ces histoires, qui peuvent se lire sans problème pendant les changements de côté de l'Open d'Australie.