AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Lee Weeks (Illustrateur)
EAN : 9780785108740
128 pages
MARVEL - US (03/04/2002)
4/5   1 notes
Résumé :
Today's hottest writers and artists take a hard look at the shadow Spider-Man casts over his friendly neighborhood and the people who live in it.
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Spider-Man's Tangled Web - Volume 2Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient les épisodes 7 à 11 de la série, initialement parus en 2002. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu le tome précédent pour apprécier celui-ci. Il contient 3 histoires complètes distinctes. le principe de cette série est de s'attacher à des criminels évoluant dans l'environnement de Spider-Man, avec une équipe créatrice différente pour chaque histoire.

-
- Épisodes 7 à 9 (scénario de Bruce Jones, dessins de Lee Weeks, encrage de Josef Rubinstein, aidé par Jimmy Palmiotti) – Charlie Clemmens est un chauffeur de taxi à New York. le récit débute alors que son médecin lui apprend qu'il a une tumeur cancéreuse au cerveau, et qu'il lui reste au maximum un an à vivre. Clemmens n'a pas de quoi s'offrir l'opération chirurgicale nécessaire. Il est séparé de sa femme, il ne voit plus leur fils Benny. Il dispose d'un secret qui lui permet d'appeler au Daily Buggle pour faire intervenir Spider-Man rapidement, un secret qui vaut son pesant d'or.

Bruce Jones est un scénariste chevronné, habitué des récits à suspense. Pour cette histoire consacrée à un individu ordinaire, il a concocté une structure qui joue avec le lecteur. Comment Charlie Clemmens a-t-il pu découvrir l'identité secrète de Spider-Man ? Quel genre de contrat moral ont-ils conclu tous les deux ? Que va-t-il faire de ce secret ? le scénariste dose avec habileté les retours dans le passé pour laisser planer le doute, de la réelle motivation de Clemmens, de la solidité de sa fibre morale. Il écrit d'une manière un peu sèche, sans noyer le lecteur sous des phylactères envahissants. Pourtant l'histoire est bien consistante, et Charlie Clemmens génère une empathie.

Le lecteur se sent pris de pitié pour cet individu qui se retrouve seul, rejeté par sa femme pour une faute inconnue mais sûrement grave, atteint d'une maladie incurable, victime d'une société où il ne fait pas bon être malade et travailleur à revenu modeste. Spider-Man joue un rôle réduit, avec de rares apparitions, mais sa présence se fait sentir. Il est un être exceptionnel, aidant les victimes par ses interventions salvatrices. Il représente une forme d'idéal que Charlie Clemmens va peut-être devoir sacrifier pour continuer à vivre.

Lee Weeks est un dessinateur confirmé et réputé, avec une approche graphique classique, dans laquelle il est possible de déceler l'influence de John Buscema et de Joe Kubert. Son coup de crayon convient très bien à cette histoire à hauteur d'homme et urbaine. Il donne une apparence concrète aux personnages, à leur tenue vestimentaire, avec une légère impression rétro (années 1970 ou 1980) qui donne un goût intemporel à ce récit. Il représente les arrière-plans dans la majorité des cases, ancrant le récit dans le quotidien.

Weeks ne joue pas la carte du misérabilisme pour le personnage principal, ou ceux qui l'entourent. Charlie Clemmens est un homme d'une stature robuste, avec une assurance certaine dans ses gestes. Son médecin fait son âge, avec une forme de résignation dans sa posture quand il annonce les mauvaises nouvelles à son patient. Les cambrioleurs professionnels ont adopté des vêtements proclamant leur défiance vis-à-vis de la bonne société. le lecteur familier des travaux de Lee Weeks regrettera que l'encrage de Rubinstein puis Palmiotti ne mette pas bien en valeur les traits du dessinateur.

Cette première histoire se lit comme un bon thriller, avec un personnage principal qui échappe à tout manichéisme, pour exister dans toute sa dimension humaine. 5 étoiles.

-
- Épisode 10 (scénario, dessins, encrage et mise en couleurs de Kyle Kaare Andrews) – Dans un appartement à un étage élevé, à New York, le jeune Casey (environ 10 ans) regarde un dessin animé de son superhéros préféré à la télévision. C'est également un fervent admirateur de Spider-Man. Il est gardé par son frère Jack (entre 8 et 20 ans), un peu contrarié de devoir garder son petit frère. Leur père n'est plus là, et leur mère est alitée dans la chambre voisine. Les 2 commencent à se disputer sur la réalité de l'héroïsme des superhéros.

Kyle Kaare Andrews emmène le lecteur dans un univers visuel très personnel et très particulier. Par moments, le lecteur a l'impression d'avoir des photographies de visage sous les yeux, tellement le mode de rendu est saisissant. À d'autres moments, l'impression disparaît pour des dessins à la peinture infographique plus grossière (des traits de pinceaux plus larges). Tout aussi singulier, l'artiste a choisi de ne pas représenter les arrière-plans.

16 pages sur 22 montrent des personnages sur fond noir ou marron, une couleur unie, sans variation de nuances. Ce parti pris insiste sur le fait que Casey regarde la télévision dans le noir, totalement absorbé par l'écran, totalement isolé du monde extérieur. Seules les interventions de son frère lui parviennent dans cette bulle de divertissement. du coup ce frère est lui aussi intégré dans cet environnement monochrome dépourvu de décor.

Il y a bien une brève irruption du monde extérieur, en la personne de Spider-Man lui-même. du coup, l'intérêt du récit réside dans les échanges entre les frères, la position butée du plus jeune sur le modèle que représente Spider-Man et l'importance des héros, le second sur une vision plus pragmatique de la réalité, peu clémente (un père parti, et une mère malade). le scénariste n'a pas d'analyse pénétrante à livrer ou de révélation éclairante sur le mythe du héros. Mais il raconte son récit de manière touchante et juste. 4 étoiles pour un récit expérimental qui fonctionne plutôt bien.

-
- Épisode 11 (scénario et dessins de Darwyn Cooke, encrage de Jay Bones) – C'est la saint Valentin et Spider-Man est train de se faire mettre minable par Adrian Toome, aussi connu sous le nom du Vautour (un supercriminel quasi gériatrique). Pendant ce temps-là, 2 charmantes dames l'attendent au Coffee Bean, le café en face du Daily Buggle : Jill (une jeune femme extravertie et sexy), et Kay (une jeune femme plus réservée et moins m'as-tu-vue).

Il s'agit d'un épisode plus long que les autres, de 36 pages. Dès la première, le lecteur a constaté que Darwyn Cooke a adopté un mode graphique proche du dessin animé, avec des formes simplifiées, des expressions amplifiées, et des comportements légèrement exagérés. Ce mode de représentation ne sacrifie en rien le niveau de détails. Cet artiste réalise des dessins faciles à lire, très agréables à l'oeil, avec une apparence dédramatisée, ce n'est pas pour autant qu'il donne l'impression de s'adresser à des imbéciles.

Cooke utilise une direction d'acteurs qui appartient plus au registre de la comédie, qu'à celle du drame. Matt Hollingsworth emploie des couleurs claires et gaies. La narration visuelle semble donc à destination des enfants. le récit est simple et linéaire et joue sur la célèbre chance Parker, qui veut que le pauvre Peter verra ses plans contrariés. Mais l'auteur est un maître dans le rythme, dans les expressions justes et dans l'humour de comédie.

Ainsi cette histoire sans conséquence se lit toute seule, avec finalement un bon niveau de personnification pour les 2 dames, plus nuancée qu'il n'y paraît au premier abord. Il ne s'agit pas d'une fine analyse psychologique, mais il ne s'agit pas non plus d'une opposition simpliste entre une arriviste et une jeune femme bien comme il faut.

En outre Darwyn Cooke joue avec ses choix de représentation. Jill arbore une petite robe noire toute simple qui lui laisse le ventre et le nombril découvert et une ouverture sur la naissance des seins, plutôt une tenue vestimentaire récente, tout en reproduisant l'élégance des années 1950. Il marie dont une forme de pétulance moderne, à une intemporalité découlant d'un âge d'or, de pleine croissance. Il s'amuse également avec les 2 images qui représentent chacune la vision que Jill et Kay se font de leur futur potentiel avec Peter Parker, offrant ainsi une vision éclairante de ce qui les a séduites en lui. Cette histoire a un côté enfantin parfois un peu trop prononcé, mais elle recèle également une mise en image parlante de la dualité Peter Parker/Spider-Man.
Commenter  J’apprécie          20


Video de Bruce Jones (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bruce Jones
https://www.neofelis-editions.com/ RED SONJA "L'INTÉGRALE FRANK THORNE"

1976 - 1977
- Pour la première fois en version complète, découvrez les aventures de RED SONJA, la diablesse à l'épée,
par son plus mythique dessinateur, FRANK THORNE !
9 épisodes publiés à la fin des années 70 par MARVEL COMICS et écrits par
ROY THOMAS (Conan The Barbarian) BRUCE JONES (Ka-Zar, The Savage) ou encore CLARA NOTO et ED SUMMER.
En route avec la guerrière d'Hyrkanie sur les chemins de l'aventure (avec en invité spécial CONAN ) !
autres livres classés : récitsVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (1) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20216 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}