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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un étrange titre pour ce texte qui va à partir de roses nous raconter la vie de trois personnages, qui ont comme point commun, un travail en rapport avec les roses.
Que ce soit Nana qui les cultive et les cueille en Ethiopie, Jan qui est vendeur au marché des fleurs d'Amsterdam ou Ali, qui les vend à l'unité dans les rues et restaurants parisiens.
J'avais déjà lu "la tresse" de Laetitia Colombani, qui avait aussi croisé la vie de plusieurs personnages sur le thème des cheveux. Et j'ai lu aussi récemment un autre texte sur le monde des fleurs "Orchéidiste" de Vidya Narine, qui parlait magnifiquement et poétiquement du monde et du commerce des orchidées.
Je me suis dit que c'était des hasards de lecture.
Mais j'ai eu l'agréable surprise de découvrir une plume pour nous raconter ces histoires, de la poésie pour nous raconter ces vies, avec chacun des problématiques : touchée par Nana, jeune fille qui essaie d'évoluer dans la vie mais qui va se faire broyer par cet univers des "usines à fleurs", émue par Ali, sans papier, qui en plus de travaux difficiles sur les chantiers, le soir essaie d'améliorer sa triste vie en vendant quelques roses, souvent à des parisiens ou touristes indifférents, moins touché par Jan, mais qui lui aussi essaie de s'en sortir et de trouver un but dans la vie, même si des trois il a la vie la moins difficile.
L'auteur nous parle aussi de nos sociétés, de nos modes de consommation, de nos rapports à l'environnement (nous voulons avoir de belles roses mais sait on comment on dénature des régions entières, en Ethiopie ou en Amérique Latine, pour satisfaire les consommateurs occidentaux).
Je vous conseille donc ce texte et vais continuer à lire les autres textes de cet auteur. Et attention, vous ne regarderez plus pareil les roses de la même façon, comme cela a été le cas pour les orchidées. Quand le romanesque nous parle de nos vies, nos sociétés, nos modes de consommation...
Pas du tout plombant comme texte car il y a de la poésie et de l'empathie pour es trois personnages, et nous permet aussi d'ouvrir les yeux sur notre monde : s'est on déjà questionner sur la vie de ces êtres qui nous vendent des roses, lors de dîners romantiques !!! et comment ces roses arrivent dans nos magasins, comment sont elles cultivées et vendues (à nouveau, de sacrés pages sur le fameux marché aux fleurs d'Amsterdam).
Merci aussi à Vleel d'une rencontre très intéressante avec l'auteur.
#Rosenuit #NetGalleyFrance
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Trois individu qui n'habitent pas au même endroit, ne se connaissent pas, pourtant liés par une chose, une fleur : la rose.
Nana, Jan et Ali vient respectivement en Ethiopie, à Amsterdam et à Paris.
Après des études universitaires ne lui ayant pas permis de trouver un travail, Nana s'épuise à cueillir chaque jour des roses dans une serre quasi industrielle en Ethiopie, où l'air chaud est étouffant, le travail arasant et où les pesticides empoisonnent lentement les petites mains qui les cueillent.
Ces roses seront ensuite envoyées vers Jan au Pays-Bas, trader qui les achètent en lots au marché d'Alsmeer et les renvoient vers ses clients partout en Europe notamment à Paris. Jan qui se désespère de cette vie dans laquelle il ne trouve rien de réjouissant.
Pas encore tout à fait éclos les roses voyageront sur les routes jusqu'à des grossistes ou des revendeurs, certaines iront égayer des logements d'autres atterriront entre les mains d'Ali, immigré en attente d'être régularisé et d'obtenir un travail qui lui permettra de subvenir aux besoins de sa famille restée au Bangladesh. Ali fait partie de ces mains qui nous tendent des roses lorsque nous sommes assis à une terrasse. Chaque vente est pour lui un espoir de vie meilleure.
Cette fleur qui est pour beaucoup un symbole aux significations diverses selon la couleur mais surtout d'amour, est aussi un moyen de survie. Dans ce roman nous suivons le parcours de la rose, de la serre aux mains des clients, le parcours de trois êtres entourés de désespoir qui ne voient dans cette fleur qu'un moyen de subsistance.
Le symbole de l'amour devient celui de l'argent, ce roman donne à voir ce qui se cache derrière la beauté des pétales. La narration est brute, en ce sens où l'auteur évite de s'apitoyer sur le sort de ces pauvres hères ; il décrit une partie de la mondialisation, il décrit simplement la société actuelle.

Lien : https://stemilou.over-blog.c..
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Nana vit en Ethiopie ; elle a fait des études supérieures, mais trop timide, pas assez ambitieuse, elle a choisi de revenir au village natal sans toutefois souhaiter reprendre le bar de sa mère. 

Jan vit à Amsterdam. Il a fait de bonnes études, s'est déluré en Erasmus puis en Australie ; pétri d'habitudes, il achète les mêmes produits chaque semaine, descend ses trois bières chaque soir, et regarde la vie de ses anciens condisciples et de son ex-copine sur les réseaux sociaux, depuis sa très profonde solitude. 

Ali est à Paris, ; il a quitté le Bengladesh pour gagner de quoi faire vivre sa famille à qui iil envoie des mandats dès qu'il peut. Mais est-ce une vie que de vivre loin d'eux ? Meur souvenir ne s'efface-t-il pas peu à peu ? 

Le lien entre eux : les roses. 

Celles qui poussent dans le champ où Nana se fait détruire la santé par les insecticides et les engrais qui ont détruit les anciens champs nourriciers. 

Celles que Jan achète en gros et dispatche à travers l'Europe. 

Celles qu'Ali tente de vendre aux terrasses des cafés 

Trois solitudes. 

Trois vies brisées. 

La mondialisation inutile à l'oeuvre ! 

Une écriture sèche, qui s'attache au réel, aux faits pour un texte quasi documentaire qui donne à voir les chemins de ces fleurs qui n'en ont que le nom et l'apect, sans odeur, au bilan carbone si négatif qui inondent les supermarchés pour les plus belles d'entre elles et qui font vivre - à peine- les émigrés qui les vendent ... 

Un auteur que je découvre et qui m'a donné envie de découvrir d'autres aspects de son oeuvre. 

A suivre, donc ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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C'est l'histoire de Nana qui cueille des roses à longueur de journée, dans une ferme d'Ethiopie. C'est l'histoire de Jan qui marchande les roses sur un marché à Amsterdam. C'est l'histoire d'Ali qui vient du Bangladesh et qui vend des roses sur les terrasses des cafés à Paris. La copine de Nana ne lui avait pas dit : « Que sous les serres il fait une chaleur intenable, que les produits toxiques détraquent les corps, pourrissent en quelques mois la vue et les organes. » Ali se sert chez son fournisseur, sous un pont où se passe également les livraisons de drogue. Il rêve de travailler dans une cuisine ou de livrer des repas avec un scooter et qu'un jour il sera libre…et pourra faire venir sa famille. Quant à Jan il va continuer à vivre comme s'il était mort. Je ne verrai plus les bouquets de roses dans les grands magasins de la même manière ! HS
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Je n'achète pas de fleurs coupées, j'ai quelques rares plantes vertes à la maison mais jamais je n'achète un bouquet... après la lecture de ce livre, sans parler de m'en réjouir, je sais que je ne changerai plus d'habitude.

J'ai entendu parler de ce livre la semaine dernière au Masque et la plume, c'était une recommandation à la toute fin de l'émission, de Jérôme Garcin, et je l'en remercie.

En vacances en famille, sans liseuse, j'ai lu ce livre sur mon téléphone. Je le fais parfois avec des livres assez courts.

Rose nuit est en effet un court roman, et comme le disait l'animateur de cette formidable émission, qui traite de l'esclavage moderne. Mais aussi de roses, et cela ne devrait pas se trouver dans la même phrase ! 😔

L'auteur nous raconte grâce à trois différents personnages, le parcours d'une rose, appelée
"Sorbet avalanche", rose au coeur et blanche autour, depuis les champs de culture en Éthiopie jusqu'aux bouquets vendus par les gens du Bangladesh dans les restaurants parisiens.

Je ne sais pas pour vous, mais moi je n'avais jamais vraiment réfléchi au parcours des fleurs ! 🌷🌺💐

On va suivre la vie de Jan, 33 ans, acheteur à Amsterdam pour un grand grossiste, celle de Nana jeune femme éthiopienne d'une vingtaine d'années, plutôt contemplative, assez différente de ses amies et qui après des études comptables, n'a pas réussi à trouver un autre travail que coupeuse de roses dans une immense serre, sous le regard de gardiens équipés de kalachnikovs.
Puis Ali, un homme assez jeune du Bangladesh, qui a laissé femme et fils là-bas pour vendre des fleurs à l'unité à Paris et leur offrir une vie moins calamiteuse.

Un homme seul et désillusionné, et deux esclaves modernes !
Trois destins très différents mais qui sont liés, et j'ai aimé les comprendre et les voir reliés par l'auteur.

Le romancier ne nous fait pas spécialement apprécier Jan, un homme peu aimant et peu aimé, triste, se servant pas mal des autres, pas concerné pour deux sous par ce qui se trame derrière les écrans de ses ordinateurs, peu regardant sur la provenance des fleurs en général.

J'ai aimé Nana, courageuse, gagnant trois fois rien pour effectuer un travail répétitif, fatiguant, dangereux pour la peau, les yeux et le corps à cause des pesticides, alors qu'elle aurait pu trouver dans un autre pays un travail en rapport avec son intelligence et sa différence.

J'ai aimé Ali, parce qu'on a tous croisé ces vendeurs à la sauvette au bord de la Seine, des canaux parisiens ou dans les restaurants, on a tous détourné le regard en pensant qu'ils venaient nous embêter. Mais comment choisir entre les aider en leur achetant une rose, ou leur acheter une rose pour permettre de continuer à maintenir à flot cet esclavage !?

On va les accompagner tous les trois jusqu'au bout de leurs désillusions.

Alors bien sûr c'est un roman, et c'est facile de nous faire aimer les opprimés et de nous faire détester l'oppresseur, mais néanmoins, on sait bien dans ce grand ballet de la mondialisation, qui sont les gagnants et qui sont les perdants, en général !

Je n'avais jamais absolument entendu parler de l'auteur Oscar Coop-Phane. À le lire j'aurais pensé à quelqu'un de mon âge, mais c'est un tout jeune auteur de 35 ans. A suivre, donc, pour ma part.
Vous le connaissiez ?
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Reçu dans le cadre de la dernière Masse critique Fictions, je remercie Babelio et les éditions Grasset pour l'envoi de ce roman d'Oscar Coop-Phane. Rose nuit retrace au moment de trois personnages - Nana, Ali et Jan - dans trois lieux différents - Ethiopie, Paris et Amsterdam - le circuit que font les roses depuis les serres pour être vendues à la sauvette aux abords des terrasses des cafés.

La douleur physique des cueilleurs ainsi que la dangerosité des pesticides, la pauvreté et la solitude des revendeurs, la loi du marché écrasant les individus, autant de thèmes abordés et de tristes constats dans ce roman, à la fois cruel et juste.

On sent que l'auteur a enquêté sur ce sujet avant d'écrire le roman, ça a nourri son propos, qui prend une teinte sombre mais implacable, afin de dénoncer ces pratiques souvent très méconnues (en tout cas, pour ma part) et inhumaines. Une bien cruelle ironie quant on pense que la rose est le symbole romantique par excellence, ici associée à la détresse et l'asservissement de l'être humain.

Un livre enquête qui narre le quotidien de trois vies brisées par ce commerce des roses, et qui en fait prendre conscience à son lecteur.
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Nana, Jan, Ali. Ethiopie, Amsterdam, Paris.
Leurs vies n'ont rien en commun, ils ne vont même jamais se rencontrer. Une seule chose les relie : les fleurs, en particulier les roses.
Celles que Nana cueille à longueur de journées, dans une serre gigantesque et étouffante en Ethiopie, pour qu'elles soient envoyées par avion aux Pays-Bas, où Jan, trader en fleurs, va les acheter par lots depuis les gradins du marché aux fleurs d'Alsmeer près d'Amsterdam, pour le compte de ses clients. de là, elles repartiront le plus vite possible sur les route d'Europe dans des camions réfrigérés, pour arriver encore fraîches à destination chez le client final, ou chez un revendeur. Et par exemple, certaines aboutiront à Paris, dans les mains d'Ali, candidat réfugié en provenance du Bangladesh, qui vit dans l'attente de papiers et d'un travail qui lui permettra de faire venir sa femme et son fils en France. Entretemps, il vend (ou tente de vendre) ses roses à l'unité sur les terrasses de la Ville-Lumière. Euro par euro, il gratte de quoi payer son fournisseur, son loyer, et ce qui reste (quand il reste quelque chose), il l'envoie au pays.

C'est fou comme la rose, symbole tellement chargé de romantisme et de passion, fait ici le lien entre trois destins qui n'ont rien de passionné ni de romanesque, mais sont au contraire gris, désespérants, désespérés.
Après des études universitaires qui ne l'ont menée à rien, Nana, jeune femme discrète et rêveuse, se retrouve ouvrière, un sécateur à la main, le corps peu à peu épuisé par la chaleur et la station debout, empoisonné par les pesticides dont on arrose copieusement les roses, qui ont plus de valeur que les humains qui s'en occupent.
Après des études universitaires qui l'ont conduit à son emploi de trader, Jan, jeune homme insignifiant, s'englue dans un travail et une vie dont il pressent qu'ils ne vont le mener à rien d'épanouissant.
Quant à Ali, il n'a pas fait d'études, il avait un travail mais, comme tant d'autres, il voulait juste une vie meilleure pour sa famille, sans imaginer les sacrifices qu'il faudrait consentir pour y arriver (ou pas).
Loin du romantisme et de la passion précités, la rose est ici le symbole déprimant d'un monde globalisé, où tout, même l'humain, est un produit. Un monde gouverné par la seule loi du marché, du profit et de l'argent, qui broie les corps et les âmes dans des emplois précaires, dangereux et/ou vides de sens.
Ces trois portraits sont tristement réalistes, et l'auteur ne fait pas dans le pathos. Au contraire, l'écriture est trop désincarnée à mon goût, même si c'est peut-être pour montrer qu'aux yeux du Dieu Marché, ces trois vies tellement solitaires et en détresse ont si peu d'importance qu'elles sont déshumanisées et donc interchangeables à volonté. Mais quand même, j'ai trouvé ce roman trop court, trop prévisible, et manquant de consistance, de la même manière que ces roses amenées du bout du monde sont belles mais manquent de parfum. Néanmoins un livre utile s'il pouvait éveiller les consciences, ce serait déjà ça.

En partenariat avec Grasset via Netgalley.
#Rosenuit #NetGalleyFrance
Lien : https://voyagesaufildespages..
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J'ai bien aimé ce livre choral et très réaliste dans lequel nous suivons trois personnages liés par une fleur, la rose.
Rappelant le schéma narratif de la tresse de Laetitia Colombani, nous suivons la trajectoire de la rose en Ethiopie à travers Nana qui les cueille, Jan un trader à Amsterdam, et Ali, à Paris, qui tente de les revendre.
Ce livre se lit très vite, les chapitres sont courts et nous passons d'un personnage à un autre mais une fois terminé, il laisse une trace. J'aurais aimé néanmoins continuer de lire encore quelques pages pour en découvrir davantage sur ces trois personnages.
Je remercie Balelio et les éditions Grasset pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la Masse critique.
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Aujourd'hui je vais évoquer Rose nuit nouveau roman d'Oscar Coop-Phane. C'est son huitième roman qui m'a laissé une impression moins forte que ses textes précédents. Ce court roman choral suit le destin de trois personnages qui jamais ne se rencontrent mais son reliés par les fleurs.
Rose nuit ce sont trois voix qui s'expriment en alternance ; les personnages sont interdépendants mais ne se croisent pas et n'ont pas conscience de l'existence des autres. Jan est à Amsterdam, Ali, originaire de Dacca, déambule dans les rues de Paris et Nana vit en Éthiopie à l'écart d'Addis-Abeba. L'un est trader et négociant en fleurs coupées dans le plus grand marché européen où transitent la plupart des fleurs d'importation ; le second est un migrant illégal, un sans papier qui partage une chambre à Drancy avec six compatriotes (par mesure de sécurité ils se prénomment tous faussement Ali) et vivote en étant vendeur à la sauvette de roses à l'unité dans la capitale française ; enfin la jeune fille est cueilleuse de roses dans une immense serre où sont cultivées, coupées et empaquetées des milliers de fleurs chaque jour. Rose nuit est le roman de trois solitudes et de vies éreintées par la mondialisation effrénée. Jan est célibataire, incapable de mener une vie de couple, trop concentré sur son métier et sa volonté d'acheter au prix le plus faible pour réaliser la meilleure plus-value. Avec le Kenya, l'Éthiopie est le lieu privilégié de production des fleurs ornant les devantures des boutiques florales européennes. L'exploitation de la main d'oeuvre et les maigres rémunérations sont souvent la seule issue pour les jeunes femmes qui doivent abandonner leurs études pour subvenir à leurs besoins. Nana est l'héroïne souffrante du roman, celle qui va tomber enceinte lors de sa première nuit d'amour et perdre son enfant. Elle est comme étrangère au milieu où elle s'épuise à la tâche avec ses compatriotes : « Nana ne connaissait rien aux fleurs – et encore moins aux roses. On en cultive beaucoup dans le pays, mais pour toutes les usines, les enceintes sont closes et des gardes les protègent depuis des guérites en tôle. Elle n'avait jamais acheté de rose. » Ali a laissé sa femme et son fils au Bangladesh pour migrer vers un monde meilleur où il ne trouve qu'inquiétude et angoisse (le summum est cet appel reçu de sa femme pour le prévenir que son garçon est malade alors qu'à des milliers de kilomètres il est impuissant à les aider). Faute de papiers en règle il ne peut trouver un emploi déclaré ; chaque jour il marche des dizaines de kilomètres les bras chargés de ses bouquets pour vendre pour quelques euros ces roses. Ceux qui les achètent ignorent tout de ce qu'il vit, de qui il est et souvent le perçoivent à peine. Il existe toute une technique pour que les fleurs venues d'Afrique fassent quelques heures illusions : « pour que les roses reprennent un peu de leur éclat, il lance plusieurs cachets d'aspirine, du vinaigre et du sucre dans l'eau du bac. C'est plutôt efficace, elles tiendront jusqu'à 18 heures. » Ali est un invisible, un passant discret nocturne : « la nuit et l'illégalité, quand elles ne font pas exploser les paillettes et les cris, la nuit et l'illégalité, quand on les subit, ont tendance à effacer les personnes. C'est du gris, c'est du sombre qui ternit les visages. » Oscar Coop-Phane s'est documenté pour écrire Rose nuit, il s'est emparé du sujet et en peu de pages ciselées il rend perceptibles ces trois destins.
Rose nuit est un joli roman, moins puissant que d'autres opus de l'auteur. C'est peut-être la juxtaposition sans intrigue commune aux trois protagonistes qui laisse un peu le lecteur sur sa faim. Néanmoins, cette plongée dans une réalité cachée est instructive et les personnages de Nana et Ali sont attachants.
Voilà, je vous ai donc parlé de Rose nuit d'Oscar Coop-Phane paru aux éditions Grasset.

Lien : http://culture-tout-azimut.o..
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Rose nuit est un livre construit autour de trois personnages qui ne se rencontreront jamais bien qu'ils soient liés par l'économie contemporaine, une structure que j'apprécie peu. le roman d'oscar Coop-Phane réserve pourtant de bonnes surprises.

Nana a grandi en Éthiopie, auprès d'un lac qu'elle aimait. Elle a fait des études, mais ça ne l'a pas menée à grand-chose, alors…
Jan aussi a fait des études et aujourd'hui, il vit à Amsterdam. Son métier : acheteur de fleurs.
Ali rêve de faire venir sa femme et son fils à Paris, mais avant, il doit obtenir ses papiers. Pour survivre, il vend des roses aux terrasses des restaurants.

Bien sûr, j'aurais aimé connaître la suite de l'histoire des personnages, mais ce n'est clairement pas le propos de l'auteur. Il a voulu montrer à quel point nous sommes peu maîtres de nos vies (Nana et Ali) ou des conséquences de nos actions (Jan).

Un auteur à découvrir

Lien : https://dequoilire.com/rose-..
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