Quand j'ai commencé ce livre j'ai été assez vite épuisée par les innombrables descriptions du paysage que l'auteur étale sur des pages et des pages, mais finalement petit à petit j'ai remarqué qu'il était impossible d'avoir toute la portée de l'histoire sans connaître ces derniers.
En effet, c'est en transposant le chaos intérieur de son personnage sur le paysage que l'auteur va arriver à nous donner toute la portée psychologique du personnage. Ici, les chemins tortueux, les montées, les descentes, les rochers pointus, le ciel tantôt bas tantôt lumineux, les paysages isolés, ne représentent rien d'autre que Murdo
Munro. Son errance, sa solitude, sa détresse, sa colère, son espoir, mais aussi son insignifiance dans le vaste monde. Une insignifiance d'ailleurs très appuyée par la fin qui passe inaperçue et n‘empêche pas la marche du monde. Une fin qui rappelle la condition de l'homme.
Outre cela, qui est ce qui m'a le plus plu, je dois dire que je n'ai pas grand-chose à raconter sur cette histoire, car d'une part c'est presque banal même si c'est très bien écrit (un homme qui part en quête de soi c'est du déjà vu), et d'autre part ce n'est pas un livre très bavard. L'auteur dit juste ce qu'il faut pour installer son histoire et peint beaucoup à côté.
Alors il y a bien quelques remous dans ce roman, il n'est pas plat et la vie de Murdo n'est pas le seul sujet du livre, mais le reste est tellement fugace que j'avoue ne pas trop y avoir prêté attention. Pour tout dire, je me suis plus attardée sur le cheminement intellectuel du personnage que sur le reste.
En fait, après coup, ce livre me fait penser à ces films artistiques (que je qualifie "d'intellos" mais comme je déteste le cinéma je ne sais pas quel nom ça porte) qui ont peu de dialogue, mais qui mise sur l'image, sur les scènes, sur l'ambiance, pour s'exprimer. Qui mise sur le silence pour parler.
Enfin bref, ce n'est pas le livre du siècle, il peut être parfois un peu long, mais il se lit bien.
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