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Bernard Hoepffner (Traducteur)
EAN : 9782864245773
188 pages
Editions Métailié (06/05/2006)
4.22/5   43 notes
Résumé :
Sur la côte ouest de l'Ecosse, Alasdair Mor exploite la petite ferme familiale, seul après la mort de son père et le départ pour la ville de son frère. Il vit de la pêche au homard. Il aime profondément la nature sauvage et grandiose qui l'entoure. Mais un couple s'installe dans les environs, et le vol et le mal font irruption dans sa vie. Cela entraînera un affrontement et une poursuite hallucinante à travers les collines sauvages. Au-delà des personnages austères ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Si le coeur t'en dit, je t'emmène sur l'île de Cragaig à la rencontre du vieux Alasdair. La première impression est sonore, tu entends le ressac des vagues venues s'échouer aux pieds de ces immenses falaises de calcaire blanc. Tu distingues le chant des cormorans, bernaches, lagopèdes, une farandole de cris dans le ciel, le meuglement des vaches perdues et le bêlement des moutons laineux. Tu perçois le scroutch de tes pas écrasant la couche de sphaigne dès que tu t'aventures en dehors des sentiers battus. Battus par qui d'abord ? Dans cet endroit déserté par la population, seuls quelques vieux qui ont compris le coeur de ce pays restent à braver la complainte de ces plaines. Battus par le vent, par le brouillard, par la fulgurance des embruns, par le blizzard, putain de blizzard.

Si l'hiver t'en dit, tu prolonges ce séjour à travers les saisons, jusqu'au coeur de l'hiver. Hostile et sauvage, il t'enveloppe de son mystère et t'effraie tant que lorsque tu refermes la porte de ta chaumière, chauffée à la tourbe, le vent assourdissant qui s'engouffre entre les rondins de ta cabane, le feu crépite et le whisky réchauffe, l'eau de vie, pure et chaude qui te fait l'oublier la solitude dans laquelle des années d'errance t'ont plongé. Dehors, le brouillard impénétrable enveloppe la grandeur de ces falaises. Dehors, la neige immaculée nappe d'une blancheur aveuglante ces collines. le froid détrempe tes os, mais tu te dis que le coeur de la vie est dehors, alors tu sors prendre ta barque, rame le soleil dans le dos, ramasse tes casiers à homards. La pêche fut bonne.

Si le coeur de l'hiver t'en dit, tu respires ces odeurs, un mélange d'iode et de fougères. Tu passes ta langue sur les lèvres et tu ressens le sel qui s'y est déposé, comme sur tes joues, mais là ce sont les larmes de ta vie qui s'écoulent depuis des années de spleen et de tristesse. Et pourtant, tu te sens bien, là-bas, dans ton élément, ces falaises, cette neige, ce blizzard qui enveloppent tous tes souvenirs. Magistral. Jusqu'au jour où un nouveau voisin semble détruire à petits feux l'harmonie qui s'est créée dans ce paysage enchanteur.

Le coeur de l'hiver, comme un vieux scotch au coin du feu…
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Sur une petite île dépeuplée d'Ecosse, Alasdair Mor vit dans la petite ferme familiale. Il est vieux garçon, un peu lent d'esprit, un peu empêtré dans son grand corps. Au fil de ses 45 années d'existence, Alasdair a vu le hameau se vider peu à peu de ses habitants, y compris son père puis son frère, les uns morts, les autres partis à la ville ou au Canada, à la recherche de confort et/ou d'argent.

Parce que la vie sur cette île de landes et de falaises est rude, soumise à une Nature toute-puissante, et Alasdair vit chichement, trouvant de quoi subsister dans la pêche au homard et dans ce que ses quelques animaux (poules, moutons, vache) lui procurent. Mais il ne lui viendrait pas à l'idée de se plaindre, ni de changer de vie, lui qui n'a jamais rien connu d'autre. Alasdair vit seul, au rythme des saisons, il n'est ni heureux ni malheureux, il vit, c'est tout, parfaitement intégré dans son environnement, en accord avec une Nature qu'il respecte et aime du plus pur amour, celui qui ne cherche jamais à dominer.

L'osmose est irrémédiablement rompue quand un couple d'étrangers s'installe dans une ferme des environs. L'homme est particulièrement antipathique, perclus de jalousie et de frustration, sans qu'on sache pourquoi. Très vite, il s'en prend à Alasdair, entraîné malgré lui dans une surenchère fatale d'actions-réactions violentes qui, dans le final, se transforme en un combat quasi mythique entre Bien et Mal.

« le coeur de l'hiver » est un roman lyrique et poétique, douloureux et désespérant, qui se déroule dans une atmosphère de bout du monde, puis de fin du monde quand advient l'intrusion malfaisante. J'ai mis du temps à entrer dans l'histoire en raison des longues phrases et des nombreuses descriptions, avant que le récit n'avance et ne m'entraîne dans cette poursuite folle et cruelle entre Alasdair et l'étranger. Après la dernière ligne, le mystère continue de planer sur les raisons de cette haine, mais cela n'enlève rien à la beauté sombre et poignante de ce texte qui fait la part belle à la Nature et dresse le magnifique portrait d'un homme humble qui ne demandait rien d'autre que de vivre en paix.

En partenariat avec les Editions Métailié.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Superbement écrit et traduit de l'anglais par Bernard Hoeffner.

L'action se passe en Ecosse, sur la lande dans un village déserté par ses habitants. Douze maisons délabrées, une seule a sa cheminée qui fume à cette époque de l'année, et c'est Alasdair Mor qui l'occupe et est devenu le gardien de ce qui fut.
Mais il n'est pas seul , il a quelques poules, des moutons et une vache ; ses animaux qui lui tiennent lieu de famille et d'amis.
Il vit de ce que la nature veut bien lui donner et de la pêche au homard.

Mais non loin de ce joli village encaissé entre étendue de bruyère, roche et mer va s'installer un couple étrange.

Toute la vie d'Alasdair va basculer de façon inimaginable et douloureuse.

Les descriptions de la nature sauvage et grandiose, sont majestueuses ainsi que celles de l'océan, du vent glacial, de la lande inhabitée et des éléments au coeur de l' hiver.

Sauvage, dur et beau à la fois.



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🤍Chronique🤍

« C'était comme si la terre était en alerte, qu'elle même attendait quelque chose. »

La nature est grandiose. La nature est fascinante. La nature est magique. Elle est faite de saisons, de transformations, de naissances et de renouveaux, de petites et grandes évolutions. L'admirer c'est l'honorer, la décrire, c'est l'honorer, lui donner la forme du coeur, c'est l'honorer. Ce livre est un hommage à la beauté naturelle de l'Ecosse. Ouvrir ses pages, c'est un peu partir en voyage, c'est sentir, la nature sauvage, le froid, le Coeur de l'Hiver, mais, dans le même temps, ne pas se lasser, d'y traîner les pieds…La nature est si belle, si poétique, si extraordinaire que percevoir dans ces lignes, la puissance de ces lieux, c'est rêver de vagues, de ciels, de dénuement, de solitude, de silences. C'est vouloir prendre un peu d'embruns, saisir un frisson, mais aussi, tout laisser comme on a trouvé: intact. Parce que la Nature, offre milles et une merveilles pour tous nos sens, mais qu'il faut garder à l'esprit, qu'elle est aussi fragile que dangereuse…En un souffle, capter le bon et le beau, et nous laisser apprécier l'authenticité de Cragaig, même si d'autres en ont décidément autrement…

« Aussi sur que Dieu est Dieu, il veut t'avoir! »

Alasdair Mor ne fait pas obstacle. Il vit, solitaire, sur son bout de terre, en respectant faune et flore, et la splendeur de cette petite île déserte. Il vit, survit parfois, mais le silence lui convient, et la nature lui rend bien. Il est heureux dans la simplicité. Alasdair ne fait pas obstacle aux cycles, aux heures d'ensoleillement moindre, aux connexions environnementales... Il est bon. Et pourtant, il va rencontrer le Mal. Comme si, c'était inévitable…Il va devoir confronter sa bienveillance au plus redoutable des sentiments…Déchirant!

« Dehors, la nuit. le son lancinant du ressac. »

C'est une lecture qui gratte de l'intérieur. La mélancolie et la fatalité nous atteint en plein coeur. Il n'y a pas d'obstacle. C'est direct. le Coeur de L'hiver est un titre qui porte bien son nom. C'est l'obscurité et la lumière mêlée, c'est l'inévitable dualité qui joue son rôle et nous laisse, démunis sur la rive du ruisseau. J'ai tout aimé dans la plume de Dominic Cooper, la lenteur poétique, la connexion avec le Vivant, la progression dramatique, la maîtrise de l'intrigue, la simplicité du tout, le grandiose partout. Vraiment je suis bluffée, c'était la rencontre parfaite, entre mon envie du moment de calme et ma recherche constante de l'émotion brute. Bref, un coup de Coeur (de printemps) , que je m'empresse de vous partager!

Lien : https://fairystelphique.word..
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C'est un roman qui m'a laissée un peu perplexe je dois bien l'avouer.

Tout commence de manière bucolique. Un vieux garçon de 45 ans et plutôt laid, Alastair Mor, vit seul, avec ses quelques animaux, sur l'une de ces îles écossaises âpre et sauvage où la nature est toute-puissante. Certes, sa vie pourrait paraître monotone et frustre mais elle lui convient. Alastair n'est ni heureux ni malheureux, il se contente de sa petite vie toute simple, à pêcher le homard et s'occuper de ses bêtes.

Dominic Cooper excelle dans l'art des descriptions, il donne au lecteur la possibilité de sentir le vent glacé, de toucher et voir la lande infinie et l'océan en furie, les somptueux couchers de soleil et les falaises embrumées. L'écrivain sait également très bien nous communiquer les sentiments d'Alastair, le solitaire.

Et puis patatras, arrivent An Sionnach et sa femme, qui veulent s'installer dans ce coin isolé, au voisinage d'Alastair. Et l'enfer s'ouvre pour ce pauvre bougre qui devient la cible d'une hostilité aussi violente qu'incompréhensible. le point d'orgue de cette absurde manifestation de haine et d'antipathie, c'est le massacre des bêtes d'Alastair. Acte gratuit, barbare. Là émerge le désir de vengeance d'Alastair, et là dégringole mon intérêt pour ce récit. Si je vous dis que tout ça se termine mal, vous ne serez sans doute pas surpris. Et mon moral en a pris un coup, d'autant plus que le comportement du nouveau voisin semble irrationnel. Tout ce qui arrive à Alastair est dénué de sens. Sauf si on part du principe que la nature sauvage et l'isolement rendent fou en 24 heures... une explication à laquelle je n'adhère pas. Ou alors que Sionnach apporte le Mal avec lui. Allez savoir...

Je comprends bien qu'on puisse être totalement accablé par l'humanité, les Hommes avec un grand H. Je le suis aussi. Mais devoir lire encore une tragédie doublée d'un constat écrasant qui s'impose perpétuellement (et quoi, oui, la grande majorité des gens est désespérante de méchanceté et de stupidité) a finalement eu raison de mon intérêt pour Cooper. Surtout que ses deux autres romans sont dans la même veine. Et en ce moment, j'ai envie de "happy end", désolée.

Je salue en tout cas la magnifique traduction de Bernard Hoepffner. Et je me dis que cette lecture aurait dû être repoussée, peut-être, à un moment plus approprié.
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Alaisdair était content d'être chez lui. Mais s'il était ressorti, il aurait vu les affleurements sur les formes ondulantes des collines se transformer en une ceinture de forts à l'horizon. Il aurait entendu le bruit mystérieux du ruisseau, invisible dans les parties les plus sombres de son lit ; et dans la ravine où il tombait en cascade, la vague lueur de la mer qui scintillait, dérivait comme une brume informe, éliminant toute perspective, obligeant le regard à se concentrer pour s'assurer u'un rocher à l'aspect familier n'était pas une baleine. Cette heure miroitante et instable de la journée pouvait embrumer l'esprit, l'écarter de la logique dont il avait l'habitude de dépendre pendant les heures ensoleillées.
Et avec la visibilité qui s'amoindrissait, une nouvelle conscience des bruits et des odeurs. La course régulière du ruisseau s'insinuait partout. La moindre rafale de vent apportait non seulement le bruit de la marée frappant les rochers en contrebas mais aussi les odeurs précises du sel et du varech, du poisson et des crabes écrasés empilés devant les pieds palmés du cormarin invisible et possessif. Et l'odeur de la bruyère, chauffée et écrasée par le long soleil de la journée. Et d'autres odeurs. Les eaux tièdes et huileuses de la sphaigne au parfum aigre, les vapeurs âcres des toisons couvrant les moutons où la fougère et les racines s’emmêlaient comme dans une marmite de sorcière et obligeaient les narines à se froncer et à inspirer toutes ces sensations avec plaisir. Et même très haut dans les airs, là où les odeurs étaient ténues et rares, on rencontrait des bruits de vie en mouvement - le bruissement d'une aile de chouette, le grincement rauque d'un gond mal huilé qu'était le cri discordant du héron rentrant chez lui, le cri des huîtriers pie suivant la côte, semblable à la trille d'un moteur qu'on arrête. De sorte que le ciel et la terre paraissaient plus vivants qu'en plein jour, ici à l'heure vespérale, quand tous les yeux ont renoncé à la vue.
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La femme s'éloignait. Vue de derrière, sa silhouette bleu sombre avançait comme un magnifique navire glissant dans les herbes drues du rivage. Elle ondulait et progressait au-dessus des touffes d’herbe et des tas de pierres, les petits muscles de ses épaules et de son dos se tendaient et se détendaient sous ses vêtements mouillés. Arêtes de maquereaux. Alors qu'elle marchait, les irrégularités du terrain donnaient à ses hanches un rythme de pendule toujours renouvelé pivotant autour du creux de ses reins. Sous la longue robe fluide il pressentait une certaine fermeté, des outres en cuir doux, tandis que ses jambes avaient emprunté leur force aux collines. Tous les quelques pas, ses mains repoussaient sa chevelure de son visage et le mouvement était celui d'une vague se formant au milieu de l'océan. Le losange de ses bras relevés dévoilait les flancs charnus de la partie inférieure de son corps. Douce et vulnérable et à moitié connue. Elle paraissait être une créature composée de ruse naturelle et de véritable innocence. La femme.
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Autour des premiers rayons du soleil le ciel avait déjà commencé à prendre une teinte bleue ; mais plus près du soleil lui-même, dont le pourtour supérieur venait de sortir de derrière la ligne des collines, il était éblouissant, d'une blondeur métallique, et Alasdair dut protéger ses yeux de son éclat. Les collines elles-mêmes devinrent un labyrinthe de lumière et d'ombre quand le soleil atteignit les plus hautes pentes, transformant leurs champs de neige profondément molletonnés en explosion de lumière vive tandis que la base de leurs flancs était noire et bleu pâle sous la dernière emprise de la nuit. Partout s'étendait la neige ; partout sa forme souple recouvrait la campagne endormie. Ce n'était pas la mort de l'année mais l'accomplissement d'une paix ; car sous la pellicule de blancheur ne se trouvait aucune menace d'obscurité et de froid mais la tiédeur et la lumière somnolentes du printemps à venir. Sous le masque impassible la moisson de la nouvelle année respirait doucement.
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Le soleil qui montait avait fini par avaler la majeure partie du brouillard et les quelques grandes poches qui traînaient encore se trouvaient toutes au-dessus de la mer. Alasdair tourna la tête et observa les falaises de Cragaig tout en ramant. Il vit le ciel bleu et se rappela que le ciel avait été bleu également la veille. Mais quelle différence ! Car à présent l'air glacial avait effacé l'essence de la couleur du ciel, ne laissant qu'une lueur bleue, raffinée, délicate, comme vue à travers des couches de glace à moitié transparente. Les falaises et les collines se dressaient avec netteté au soleil mais tout scintillait, frissonnait, blanchi par le givre. Les couleurs de la terre donnaient l'impression d'être mélangées de lait. Les buissons et les petits arbres, paquets de mouvement gelé, étaient posés comme des explosions sur les pentes ; certains rochers, d'habitude éclaboussés par l'eau qui tombait des collines, étaient recouverts de grands filets de glace étincelante ; et des paroisses entières de fougères gelées, souvent plus grandes qu'un homme, ressemblaient à de merveilleuses forêts polaires. De derrière la falaise, la vache d'Alasdair poussa un meuglement long et clair. L'air de la nouvelle saison mordait amoureusement la terre.
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il avança en tanguant le long de la falaise. En contrebas se trouvaient les deux terrasses surplombant la grève, là où la famille de son grand-père avait fait pousser l'orge pour son whisky. Grandes marches vertes entre les collines brunes et la mer hyaline, elles étaient à présent en friche, les sillons dans l'herbe disparaissaient rapidement sous la fougère qui proliférait. C'était là que broutaient les moutons d'Achateny, tels des poux à fourrure éparpillés le long de la côte, leurs bêlements pathétiques se mêlant aux folles menaces des goélands argentés et des corneilles mantelées qui plongeaient, s'élevaient et tournoyaient au-dessus du littoral. Au-delà, les grands donjons crénelés des rochers noirs contrastaient avec les langues de terre et les récifs qui mouchetaient le léger ressac et que la marée était en train de recouvrir.
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Video de Dominic Cooper (1) Voir plusAjouter une vidéo

Dominic Cooper : Vers l'Aube
Depuis la fondation Deutsch de la Meurthe à la Cité Internationale Universitaire de Paris, Olivier BARROT présente le livre de l'écossais Dominic COOPER "Vers l'Aube", traduit de l'anglais par Cécile SCHWALLER et publié aux éditions Métailié.L'interview de l'auteur par Olivier BARROT alterne avec des images de l'Ecosse.
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