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Murdo Munro fut un enfant mélancolique plutôt sauvage.
A 33 ans, il se marie.
Mais son épouse se révèle vite désagréable et austère.
La naissance de leur fille n'arrange rien car elle la détourne de son père.
Aussi, le jour du mariage de sa fille, il est pris de vertige à l'idée de se retrouver seul avec sa femme.
Il quitte l'église, va chez lui puis met le feu à la maison avant de s'enfuir.
S'ensuit une longue et douloureuse errance à travers les forêts, les collines, les montagnes.
Commencé sans conviction, j'ai finalement bien aimé cette histoire.
Les descriptions des personnages sont très précises et réalistes.
Ainsi Murdo, avec ses oreilles molles, ses tics qui lui déforment le visage.......
Les sentiments qui l'animent tout au long de sa fuite révèlent bien son mal-être, son sentiment de vie gâchée à l'aube des ses 60 ans.
Les paysages sont très présents et on visualise parfaitement les scènes et les tourments de Murdo.
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Je me suis profondément ennuyé et si j'ai fini ce livre, c'est pour le thème "Nature Writing" et parce que le texte est court.
Bon, l'errance d'accord. La beauté des paysages aussi. Mais un garde forestier qui vit de rapine pour manger, c'est un comble, non ?
Un demi poulet, par-ci, des navets par-là. Encore heureux, il sait pêcher et faire un feu. C'est tout, c'est peu.
Il quitte sa femme, pour éviter l'enfer à venir. Je peux comprendre mais pourquoi bruler la maison ? Ensuite, chez sa soeur, il blesse, malencontreusement, un gamin. On lui demande de partir, il part, sans un au revoir, un mot, c'est tout, pas de merci, rien.
Un marginal le recueille, lui prête sa cabane, sise sur un îlot, dans un loch. Il y met le feu, sans intention, certes, mais l'autre n'a plus de cabane. Pas d'attente pour s'expliquer, rien, rien, adios !
Il fuit, mais quoi, ses erreurs ? C'est trouble, improbable, tourmenté. Il y a des envies de suicide, effleurées et puis de retour à Beinn an Eoin, crise cardiaque foudroyante.
Je n'ai pas aimé du tout. Munro marche, marche, marche...
Belle description de la nature, de la chasse de l'aigle au levraut. Des daims, des biches, des faons et la beauté de l'Ecosse.

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Dans un petit village d'Ecosse, le jour du mariage de sa fille un homme, Murdo Munro, met le feu à sa maison et s'en va. Un avenir en tête à tête avec sa femme qui a fait de sa vie un cauchemar lui est impossible.
Il part donc seul affronter la lande, les forêts, les lacs les montagnes, les marécages des Highlands sous le soleil impitoyable d'un mois d'août caniculaire.
Mais nulle part il ne trouvera sa place, ni dans la nature hostile, ni chez sa soeur qui accueille déjà un neveu bourru, ni dans la cabane du berger battue par les vents et, hanté par une conscience tourmentée, son périple ne s'achèvera que par un retour improbable vers son point de départ...
Le personnage est attachant par sa maladresse, son manque d'assurance, son humilité, mais également par la fierté qui l'a conduit presque malgré lui à fuir une vie misérable.
Il aurait pu noyer son désespoir dans l'alcool, il a tenté autre chose – et sans doute a-t-il trouvé la réponse qu'il cherchait au moment ultime où il est enfin en paix avec lui-même.
C'est un très beau livre qui nous emmène en Ecosse à travers ses paysages à la beauté aride, à la poursuite d'une interrogation humaine intemporelle : comment échapper à l'absurdité d'une destinée malheureuse ? Peut-on changer de vie ? Et à un terrible constat : un mariage raté peut détruire une existence à petit feu en ôtant à celui qui en est victime toute joie de vivre, toute confiance en soi et finalement tout espoir en un avenir meilleur. Pour ne laisser place qu'à la résignation ou à la tragédie…
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J'ai bien peur que cela me soit très difficile de présenter l'écossais Dominic COOPER de la même manière qu'un autre auteur, car il tient à mes yeux une place particulière, prépondérante. Ce type a écrit en 1975 « le coeur de l'hiver », un pur chef d'oeuvre du « nature writing ». Attention, pas la nature qu'on contemple avec des jumelles de compétition, non, celle qui fait mal, qui écorche, qui est au-dessus de l'humain, qui le dirige, indomptable, d'une puissance infinie, indestructible. Celle qui tue dans toute sa flamboyance. Ce « coeur de l'hiver » est peut-être le roman le plus fort que j'ai lu dans le style, un monument, un texte magistral, une histoire pourtant minimaliste. Mais savez-vous quoi ? C'était là son premier roman. Un début en fanfare, souffle coupé par tant d'amour et de respect de la nature. On n'était pas loin de crier au génie.

1977, rebelote avec un deuxième roman, présenté ici, « Vers l'aube ». J'y reviens dans quelques instants, encore un livre majeur, exceptionnel, une récidive inespérée. 1978, « Nuage de cendres », troisième roman avec en toile de fond l'éruption gigantesque du volcan Laki en Islande en 1783, je ne l'ai pas terminé, sentiment d'une imagination qui se tarit, se dégrade, cependant pas d'autodafé, c'était forcément moi qui n'étais pas en condition, je le reprendrai un jour. Bientôt. Promis.

Trois romans en quatre ans c'est beaucoup, monsieur est prolifique. COOPER a alors 34 ans et un boulevard devant lui en guise de carrière. Mais aussi incroyable que cela puisse paraître, c'est là précisément qu'est signée sa fin de carrière, il ne va plus écrire, lui qui a sorti deux oeuvres merveilleuses et indispensables d'une force époustouflante, incommensurable. Fin d'un génial écrivain. Dominic COOPER est toujours de ce monde et n'a plus écrit depuis 40 ans. Les informations le concernant sont rares, presque nulles.

Son parcours a un goût unique, à la fois émouvant et une impression de gâchis tellement le potentiel était immense. Mais quand tout a été écrit dans deux romans, pourquoi souhaiter absolument faire une longue carrière (souvenons-nous d'Emily BRONTË ou de M. AGUEEV, un roman et puis s'en vont) ? Je me suis égaré, j'en conviens. Retour à « Vers l'aube ». Si vous avez bien suivi, vous savez d'ores et déjà que j'aime particulièrement ce livre que je lisais pour la deuxième fois (ce qui est très rare chez moi), et deuxième énorme gifle. En voici la trame.

Un 4 août survient le mariage de Flora, fille de Murdo Munro, 59 ans. C'est aussi un 4 août qu'il s'est marié avec Margaret pour des épousailles classiques accouchant d'un couple routinier, qui s'ennuie. Murdo est garde forestier, sentiment d'être passé à côté de sa propre vie. Détachement obligé pour sa fille Flora, surprotégée par une mère possessive.

En pleine cérémonie de mariage, Murdo étouffe et se barre. D'un coup de tête, comme ça, sans regarder derrière. Il décide de déserter après avoir mis le feu à sa propre maison d'Acheninver quelque part en Ecosse profonde. Il veut fuir son île, mais il y est connu, donc il part se cacher dans la forêt. Il pense fuir par la mer, celle même où son père est mort à la suite d'un naufrage. Sa mère a levé aussi les bottines, crise cardiaque. Il avait bien récupéré la maison familiale mais l'autoritaire Margaret l'avait rapidement convaincu de vendre.

Dans sa fuite, il rend visite à sa soeur Bessie, mais la relation entre Murdo et Alec, mari de Bessie, est épouvantable. Pour pimenter le tout, un accident stupide dont Murdo est coupable blesse Dougie, l'enfant de Bessie et Alec. Murdo est définitivement rejeté, d'autant que le couple a appris qu'il est recherché par la police. Dougie appréciait beaucoup Murdo, ce qui rendait Alec encore plus furieux. Cet accident tombe plutôt bien pour s'en débarrasser. Murdo va alors errer dans les montagnes afin de se planquer, se sentant traquer, c'est là qu'il rencontre Hector…

C'est le roman de la fuite en avant, inexorable, avec ces moments proches du scénario catastrophe puis des instants de grâce, pure, vraie. C'est à coup sûr un livre profondément contemplatif, une nature d'une rare puissance, dévastatrice, ordonnant à l'Homme de la respecter, de la suivre et se plier à ses exigences. Nous tenons là des moments exceptionnels, privilégiés. le scénario est minimaliste, expurgé, pour mieux mettre en scène dame nature. Les passages lui étant réservés sont tout simplement prodigieux, plusieurs dizaines de pages à couper le souffle au propre comme au figuré. Ce roman est d'une noirceur totale, sans espoir de gaîté subite. Les descriptions et le lieu (l'Ecosse rurale), ainsi que les traditions (la tourbe !) rappellent celles de Peter MAY, peut-être un poil plus intimistes si cela est toutefois possible. Murdo n'est que le faire-valoir du personnage central, la nature. Un moment rare de lecture. Quant à la fin, je vous laisse la découvrir, elle est parfaite.

La destinée de cet écrivain me touche beaucoup, ce sont de telles rencontres littéraires qui nous confortent dans l'idée (l'envie devrais-je dire) de creuser, de chercher le petit écrivain oublié au milieu des autres, des géants, de réhabiliter en quelque sorte un auteur passé inaperçu, lui permettre une nouvelle vie. J'insiste sur le caractère exceptionnel des deux premiers romans de COOPER. Peut-être que personne, ni avant ni après, n'a autant louangé, magnifié la nature sauvage et inflexible avec une écriture qui transpire l'amour vrai pour la Terre. Cette écriture poétique, sensible, violente parfois, proche de la perfection car chaque mot compte et possède un poids, une âme.

Chez COOPER, les humains ne sont que des prétextes, c'est la nature la seule « héroïne » du roman, tout le reste n'est qu'un détail. Et pourtant même les personnages sont solides et charpentés, comme inusables et inoxydables eux aussi. Ce sont les Editions Métailié qui ont eu l'idée lumineuse d'éditer l'intégrale de COOPER pour la première fois en français, de 2006 à 2012, un livre tous les trois ans, 30 ans après les publications originales (« Vers l'aube » a été réédité en 2009). Que Métailié soit ici vénéré jusqu'à la nuit des temps.

Beaucoup d'auteurs ont eu un immense succès, à tort ou à raison, ont franchi les siècles, les guerres et les tourmentes. Mais s'il n'en restait qu'un après tout à sauver, pourquoi ne serait-ce pas COOPER plutôt qu'un autre, COOPER cet invisible génie ? Pourtant, il ne restera sans doute pas dans les mémoires, ce qui ne nous empêche nullement de faire partager ces joyaux d'un autre temps, pas si éloigné que cela, les générations futures devront se souvenir que Dominic COOPER fut rare et précieux, elles devront respecter la nature, la contempler, comme lui l'a fait. Immense auteur qui n'aura publié que 600 pages en 4 ans et trois romans et qui, je le crains, ne sera plus jamais réédité, devra retourner dans les méandres de l'inconnu, dans lesquels tant d'auteurs naviguent dans l'opacité. La bonne nouvelle est que ces trois titres sont encore disponibles, parlez-en à votre libraire, utilisez la force, menacez-le s'il le faut pour qu'il vous commande ces bijoux. Vous aurez ainsi sauver du néant des chefs d'oeuvre littéraires, des lignes qui n'ont pas de prix.
https://deslivresrances.blogspot.fr/
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Ah bah voilà, c'est tout moi ça ! Je me remets à lire et je choisis quoi ? Eh bien naturellement, un des pires livres sur lesquels je pouvais tomber dans cette période troublée et sombre de ma vie : l'histoire d'un looser total dont la vie est d'une tristesse absolue de A jusqu'à Z. Alors oui, ça, c'est fait !
Je ne connaissais pas cet auteur et quand on tape son nom sur Google on ne trouve que des pages sur son homonyme, l'acteur anglais (que je ne connais pas non plus d'ailleurs). C'est la quatrième de couverture qui m'a donné envie de me lancer dans cette lecture : “évocation puissante de la nature”, “livre sur l'errance, sur la difficulté d'être soi”… Bref, un programme à mon goût, surtout que ça se passe en Ecosse et que j'avais bien envie de voyager un peu dans les Highlands, ce fin fond des hautes terres du nord.
Et c'est vraiment dommage, car je n'ai pas réussi à décoller et à partir en voyage alors que justement plus de la moitié du livre est consacré à la description minutieuse et panoramique à la fois des immensités naturelles de la campagne écossaise, rude et primitive, pleine de lacs et de forêts… le reste, la fuite sans fin de Murdo, ses rares rencontres et les quelques dialogues, l'intrigue donc, occupe très peu de place et la lectrice que j'étais avec la tête en vrac et l'esprit ailleurs n'a pas réussi à se raccrocher à ça de manière à savourer le reste. Bref, j'aurai mieux fait de lire ce roman à un autre moment parce que, malheureusement, je suis passée complètement à côté.
Je crois que je vais retenter l'expérience dans le futur en lisant “Coeur de l'hiver”, mais plus tard hein, bien plus tard !
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Deuxième livre pour moi de cet auteur écossais (voir "Le coeur de l'hiver") Cet écrivain commence seulement à être traduit en France, trente ans après la publication originale.

C'est une plume très riche que Dominic Cooper. En moins de 200 pages il nous intéresse à Murdo Munro, forestier écossais qui vient de quitter sa femme à 58 ans, le jour du mariage de leur fille, après avoir accessoirement incendié sa maison. Fuyard, perdu, Munro, plutôt bon bougre, erre dans cette forêt d'Écosse péninsulaire, en quête d'un restant d'avenir bien ténu.

Les collines, les lacs, les ruisseaux de ce petit bout d'Ouest d'Écosse n'ont pas de secret pour Dominic Cooper. C'est extrêmement bien décrit, à en frôler le vertige du lecteur. Qu'il parle des nuages ou des oiseaux il nous enchante.
Tout petit extrait: "Survolant les collines en direction du sud, quatre corneilles, des lambeaux noirs devant la lumière plus haute, passèrent devant la montagne et disparurent bientôt."

Drame de l'usure des sentiments et de la solitude, "Vers l'aube", est un superbe poème de cette Calédonie tellurique, cette Écosse rude et enclavée, ces rochers d'Occident aux prises avec la mer. A mille lieues de la littérature du nombril que je déteste prenez une pinte de cet alcool aux forts effluves que n'auraient renié ni Stevenson ni Conan Doyle. Je ne sais s'il y a d'autres romans de Cooper à paraître mais d'ores et déjà ce bel écrivain d'embruns et de fougères rejoint mon album photo. Il y sera en bien belle compagnie.
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Aujourd'hui Murdo Munro marie sa fille. Loin de se réjouir pour cette dernière, il anticipe surtout le moment où il va se retrouver seul avec sa femme Margaret. Leurs relations sont depuis longtemps sous le signe de l'indifférence et de l'hostilité silencieuse et cette perspective lui est désormais insupportable. Murdo claque la porte de l'église en pleine cérémonie, incendie la maison familiale, symbole de compromission et d'humiliation, et s'enfuit d'Acheninver.

Après l'âpre et délicieuse découverte de son premier roman le coeur de l'hiver, je me suis plongé à nouveau dans les les âmes et paysages tourmentés de Dominic Cooper.
Vers l'aube nous emmène, à son tour, sur les terres écossaises de l'auteur, dans un petit village insulaire et côtier où la vie se déroule lentement, où tout le monde se connaît.
Solitaire, silencieux, Murdo est un homme amer qui noie son ressentiment pour sa femme dans l'alcool et le travail. Son acte inconsidéré le pousse à fuir et c'est naturellement dans la Nature qu'il part se réfugier. Errant de longs jours sur des terres désertiques, dormant à même le sol, Murdo se cache et reprend goût à une certaine forme de liberté. Aussi tourmenté que les paysages qu'il traverse, Murdo fuit pour mieux se trouver. Il se cherche une place, un rôle qu'il trouvera temporairement auprès du petit Doug, jeune substitut de sa fille qu'il n'a jamais réussi à s'attacher. Notre homme va vagabonder, s'arrêter auprès de sa soeur pour mieux repartir, envisager de rejoindre les côtes écossaises avant de vouloir retourner faire face à ses responsabilités.

Entre fuite et quête de soi, le cheminement de Murdo traverse surtout des paysages grandioses que l'auteur se fait fort de mettre en valeur. Rendant avec force l'aprêté des paysages, le vent qui caresse les montagnes escarpés, la violence des pluies soudaines, le coupant des roches escarpées, Dominic Cooper donne vie aux terres de son coeur et faire la part belle aux longues descriptions extérieures qui, d'une certaine manière, symbolisent les souffrances de Murdo. Comme dans son premier roman, inutile de chercher de l'espoir et la joie ici.

Vers l'aube est un récit lent qui prend son temps pour se perdre dans un goût de finitude et de mélancolie. L'homme accablé de n'être rien, ni un bon père, ni un bon mari, affrontera dans cette nature sauvage et sans concession son propre reflet et se soumettra à cette terre qu'il ne sait véritablement quitter.
Un très beau roman à la langue pure et éclatante qui plaira aux amateurs de romans sur la désespérance et de nature writing !
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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Murdo , écossais bougon de soixante ans , prend conscience ,lors du mariage de sa fille , des ratés de sa vie . Une conscience fulgurante , brutale sur laquelle il a du mal à mettre des mots mais qui le fait fuir le mariage de sa fille , sa femme , sa maison , son village , son travail , bref tout ce qui faisait sa vie. Son passé s'envole en fumée au propre comme au figuré , puisque dans un acte désespéré pour reprendre sa vie en main ,il brule sa maison . Cet acte l'oblige à partir .

Pour Murdo , décider de sa vie est une grande première et avoir des projets une nouveauté aussi ne sait il pas vraiment quoi faire . Il erre alors dans une Ecosse d'été , à travers vallons , plaines et forêts ... La terre , l'eau , le feu,l'air , les quatre éléments sont là et accompagnent ce taiseux , rude et triste.

Nous suivons Murdo ,au travers d'une Ecosse tellement belle dans les mots de l'auteur , dans son dernier élan de vie !

Les personnages parlent peu ou pas , un silence qui se veut respectueux de l'autre , on ne se mêle pas , on ne se montre pas ...loin , loin , loin du selfie .... Un monde rural , pauvre, aux usages éternels , dont le rapport à la vie est, semble t-il , sans ambition , on vit de ce que l'on a , on se passe de ce que l'on n'a pas ....

Passé le premier tiers du livre, j'ai pensé abandonné car si les descriptions de l' Ecosse sont très belles , elles incitent plus au voyage qu'à la lecture . Malgré tout j'ai continué et j'en suis contente car Murdo s'éttoffe petit à petit et la présence d'autres personnages donne une tonalité plus humaine à la suite de ce roman .

Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Quand j'ai commencé ce livre j'ai été assez vite épuisée par les innombrables descriptions du paysage que l'auteur étale sur des pages et des pages, mais finalement petit à petit j'ai remarqué qu'il était impossible d'avoir toute la portée de l'histoire sans connaître ces derniers.
En effet, c'est en transposant le chaos intérieur de son personnage sur le paysage que l'auteur va arriver à nous donner toute la portée psychologique du personnage. Ici, les chemins tortueux, les montées, les descentes, les rochers pointus, le ciel tantôt bas tantôt lumineux, les paysages isolés, ne représentent rien d'autre que Murdo Munro. Son errance, sa solitude, sa détresse, sa colère, son espoir, mais aussi son insignifiance dans le vaste monde. Une insignifiance d'ailleurs très appuyée par la fin qui passe inaperçue et n‘empêche pas la marche du monde. Une fin qui rappelle la condition de l'homme.

Outre cela, qui est ce qui m'a le plus plu, je dois dire que je n'ai pas grand-chose à raconter sur cette histoire, car d'une part c'est presque banal même si c'est très bien écrit (un homme qui part en quête de soi c'est du déjà vu), et d'autre part ce n'est pas un livre très bavard. L'auteur dit juste ce qu'il faut pour installer son histoire et peint beaucoup à côté.
Alors il y a bien quelques remous dans ce roman, il n'est pas plat et la vie de Murdo n'est pas le seul sujet du livre, mais le reste est tellement fugace que j'avoue ne pas trop y avoir prêté attention. Pour tout dire, je me suis plus attardée sur le cheminement intellectuel du personnage que sur le reste.

En fait, après coup, ce livre me fait penser à ces films artistiques (que je qualifie "d'intellos" mais comme je déteste le cinéma je ne sais pas quel nom ça porte) qui ont peu de dialogue, mais qui mise sur l'image, sur les scènes, sur l'ambiance, pour s'exprimer. Qui mise sur le silence pour parler.

Enfin bref, ce n'est pas le livre du siècle, il peut être parfois un peu long, mais il se lit bien.
Lien : http://voyagelivresque.canal..
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Je vais jouer ici le rôle du vilain petit canard, quand tout le monde crie au coup de coeur ou presque, je me suis principalement… ennuyée ! le thème de la fuite, de l'errance, le retour à la nature, le début d'une nouvelle vie à presque soixante ans, voilà qui aurait pu me plaire, mais la rencontre n'a pas eu lieu. L'écriture est très belle, très évocatrice, on croit sentir l'odeur de la tourbe, entendre les cris des oiseaux ou le bruit des pas sur un sol spongieux, être ébloui par la lumière sur la mer, mais au bout des deux tiers du livre environ, j'ai trouvé toutes ces descriptions de paysages répétitives, et j'avais envie de voir l'Ecosse pour de bon et pas sur le papier ! Les interrogations de Munro m'ont aussi paru intéressantes durant un temps, mais pas assez pour empêcher mon esprit de vagabonder ailleurs, ce qui est précisément la chose à ne pas faire avec ce genre de livre !

Lien : http://lettres-expres.over-b..
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