Retisser des relations entre théories critiques de la domination et pensées de l’émancipation, tout à la fois sous la forme d’articulations et de tensions, constitue un des grands défis actuels au sein de la philosophie, des sciences sociales et des outillages intellectuels des mouvement sociaux
la construction de problèmes à travers des tensions pourrait être gage d’une radicalité dans la complication plutôt que d’une radicalité dans la simplification
Entre les déceptions d’hier et les picotements émancipateurs d’aujourd’hui, il peut sembler opportun de mieux situer les ressources critiques disponibles, c’est à dire les outils critiques que nous avons à notre disposition pour décrypter le monde mais aussi pour le transformer et, partant penser les résistances à ces visées transformatrices inscrites dans ledit monde et en nous, parties prenantes et transformateurs potentiels du monde.
Cet ouvrage ressemble plutôt à un atelier, un atelier conceptuel et méthodologique, attentif en cela aux tâtonnements inhérents à la recherche en train de sa faire », à la conclusion, l’auteur décline une démarche à la fragilité assumée, « Je souhaite que cette conclusion soit tout à la fois un récapitulatif clarifiant certains axes transversaux qui travaillent ce livre et une ouverture vers des recherches renouvelées dans les sciences sociales critiques, permettant des dialogues, des passages (dans les deux sens), des hybridations et des tensions productives avec la philosophie, les cultures ordinaires, les savoirs critiques des mouvements sociaux et l’action émancipatrice (à la fois individuelle et coopérative), bref quelque chose comme une boussole raisonnée, globale et provisoire.