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Critique de FabtheFab


En 1986, Claudia Diangello, 13 ans, a deux frères, Luigi, 5 ans, Pierre, 3 ans. Son père, Emilio, est chauffeur de bus et sa mère, Catherine, professeur d'anglais. La famille Diangello est amie avec les Vallompré car le père est professeur de sport et collègue de Catherine et le fils, Joseph, est dans la classe de Claudia. Catherine donne naissance à une petite fille, Candice, mais elle meurt pendant l'accouchement.



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Rachel Corenblit est née en 1969. Après des études de philosophie, elle devient professeur de lettres. Elle habite à Toulouse. Elle a publié de 2007 à aujourd'hui, 42 romans pour la jeunesse, notamment au Rouergue.

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Rachel Corenblit dresse le portrait d'une famille à travers dix instantanés de vie de ses membres sur trois générations entre 1969 et 2026.

Elle décrit en toile de fond à chaque chapitre de ces aventures familiales, un événement historique avec en 1969, le premiers pas sur la lune, en 1986, l'explosion de Tchernobyl, en 1991, le début de la guerre en Irak avec le bombardement de Bagdad, en 1998, la finale de coupe du monde de football avec l'équipe de France, en 2001, les attentats du World Trade Center, en 2002, l'élection au second tour de la présidentielle de Jean-Marie le Pen, en 2008, l'élection de Barack Obama, en 2015, les attentats à Paris notamment au Bataclan, en 2020, la pandémie de Covid-19 et elle imagine en 2026 les catastrophes naturelles provoquées par le dérèglement climatique.

Elle parvient surtout à brosser le portrait de toute une famille, les parents, Catherine et Emilio, les enfants, Claudia, Luigi, Pierre et Candice, qui fondent à leur tour une famille, Claudia avec Joseph et ils ont deux enfants, Sam et Nine, Luigi avec Charlotte et ils ont deux filles notamment Nelly, Pierre avec Elisabeth.

Elle montre aussi l'héritage familial transmis de génération en génération et ses conséquences. Les parents étaient deux enfants victimes de maltraitance et ils ont tous deux été des enfants battus. La mort tragique de la mère lors de l'accouchement de la petite dernière a marqué profondément aussi le père que toute la fratrie. L'un des frères deviendra pompier pour sauver et l'autre gynécologue obstétricien pour donner la vie. La soeur aînée, qui a pris en charge la fratrie à la mort de sa mère, est marquée à jamais par la peur de ne jamais être aimée, elle suit pendant des années une psychanalyse mais elle transmet ses peurs à ses propres enfants.

Elle ajoute l'histoire de la famille de la meilleure amie de la petite soeur marquée par l'antisémitisme et la tragédie de la Shoah dans l'histoire familiale, thème récurrent dans l'oeuvre de Rachel Corenblit.

Rachel Corenblit réussit un délicat exercice de style et invite à feuilleter l'album-photo de la famille Diangello et suivre le parcours singulier et pourtant universel d'une fratrie durant cinquante ans avec ses joies notamment lors des fêtes pour célébrer l'amour ou la réussite des membres de la famille mais aussi les peines lors des disputes, des maladies ou des deuils.

Nous pouvons néanmoins nous interroger sur la place de ce roman en littérature pour la jeunesse, il nous semble qu'il aurait tout aussi bien pu être publié en littérature générale. Il y a quelques passages du point de vue de l'enfant mais dans l'ensemble, il s'agit davantage d'une chronique familiale dans laquelle il y a des récits de jeunesse mais souvent construits a posteriori. le point de vue, notamment de la narration, est rarement à la hauteur de l'enfant.
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