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La famille Diangello est une famille comme il en existe tant : nous sommes en 1986, Claudia a 13 ans, 2 petits frères qu'elle juge insupportables mais qu'elle adore malgré tout, des parents qui bien sûr ne comprennent rien et des rêves plein la tête. Mais en ce jour fatal où une centrale nucléaire réputée infaillible va pourtant exploser, c'est une autre forme de drame qui va frapper sa famille et faire que rien ne sera plus comme avant...

Rachel Corenblit a eu l'idée originale de mêler petite et grande histoire en racontant sa famille Diangello à travers les événements marquants des 50 dernières années. de 1986 à nos jours et sur 3 générations, elle mêle mariages et enterrements, coups de foudre et divorces, naissances et drames, chaque chapitre correspondant à une journée clé dans l'histoire de la famille mais aussi dans notre histoire collective. Sur le papier le procédé me paraissait très séduisant et j'avais hâte de retrouver la plume acérée de Rachel Corenblit dont j'avais adoré Pas la fin du monde. Malheureusement, les premiers chapitres n'ont pas vraiment tenu leurs promesses : j'ai trouvé le procédé très artificiel, les événements cités sont très consensuels et paraissent souvent plaqués sur l'histoire des personnages sans qu'il y ait vraiment de lien, comme une sorte de clin d'oeil au lecteur qui, forcément, va se poser la question de comment il a de son côté vécu ces événements et en quoi ils l'ont impacté. le fait de sauter aussi brusquement d'une époque à l'autre (quelques années séparent en général chaque chapitre) m'a aussi empêché de vraiment faire connaissance et m'attacher aux personnages : à peine le temps de connaître Claudia en ado râleuse dont le monde va voler en éclat qu'on la retrouve déjà en jeune femme amoureuse, bientôt mariée et maman !

Heureusement, si on accepte de passer sur ce procédé que j'ai finalement trouvé pas franchement réussi, le roman a aussi de bon côté. L'auteure sait très bien décrire tous les petits riens de la vie quotidienne, tous les non-dits qui font l'histoire d'une famille, les failles qui se créent, les rôles dans lesquels on enferme chaque membre de la fratrie : un des frères éternel bon à rien qui pense ne jamais pouvoir réussir, l'autre bon élève studieux qui réussit le concours de médecine et souffre du fait que tout le monde trouve ça normal ! Petit à petit je me suis malgré tout attachée à la famille Diangello malgré les éclipses temporelles et les trous difficiles à combler, d'autant que Rachel Corenblit a parfaitement réussi à construire une intrigue cohérente dans le temps où chaque personnage évolue tout en restant cohérent avec ce que l'on sait de lui. Les derniers chapitres m'ont ainsi paru beaucoup plus plaisants : après avoir passé près de 50 ans avec les premiers personnages on se régale à les découvrir à travers les yeux de leurs enfants devenus grands !

Au final Comme une famille est un roman qui se lit bien mais qui m'a un peu déçue. Bien sûr on a plaisir à se remémorer les événements marquants des dernières années et la petite touche de nostalgie est là pour nous titiller mais j'ai trouvé que l'auteure aurait pu en faire quelque chose de beaucoup plus émouvant et sans doute plus directement imbriqué dans l'histoire de ses personnages. Ici le roman vaut surtout pour les beaux portraits de membres d'une famille à la fois si banale et si inoubliable mais le format est un peu trop court et l'histoire trop ambitieuse pour en faire une vraie saga familiale. Un avis un peu entre deux donc mais un roman qui reste une lecture sympathique et qui pourra sans doute intéresser les adolescents qui n'étaient pas nés au début de cette histoire !
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En 1986, Claudia Diangello, 13 ans, a deux frères, Luigi, 5 ans, Pierre, 3 ans. Son père, Emilio, est chauffeur de bus et sa mère, Catherine, professeur d'anglais. La famille Diangello est amie avec les Vallompré car le père est professeur de sport et collègue de Catherine et le fils, Joseph, est dans la classe de Claudia. Catherine donne naissance à une petite fille, Candice, mais elle meurt pendant l'accouchement.



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Rachel Corenblit est née en 1969. Après des études de philosophie, elle devient professeur de lettres. Elle habite à Toulouse. Elle a publié de 2007 à aujourd'hui, 42 romans pour la jeunesse, notamment au Rouergue.

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Rachel Corenblit dresse le portrait d'une famille à travers dix instantanés de vie de ses membres sur trois générations entre 1969 et 2026.

Elle décrit en toile de fond à chaque chapitre de ces aventures familiales, un événement historique avec en 1969, le premiers pas sur la lune, en 1986, l'explosion de Tchernobyl, en 1991, le début de la guerre en Irak avec le bombardement de Bagdad, en 1998, la finale de coupe du monde de football avec l'équipe de France, en 2001, les attentats du World Trade Center, en 2002, l'élection au second tour de la présidentielle de Jean-Marie le Pen, en 2008, l'élection de Barack Obama, en 2015, les attentats à Paris notamment au Bataclan, en 2020, la pandémie de Covid-19 et elle imagine en 2026 les catastrophes naturelles provoquées par le dérèglement climatique.

Elle parvient surtout à brosser le portrait de toute une famille, les parents, Catherine et Emilio, les enfants, Claudia, Luigi, Pierre et Candice, qui fondent à leur tour une famille, Claudia avec Joseph et ils ont deux enfants, Sam et Nine, Luigi avec Charlotte et ils ont deux filles notamment Nelly, Pierre avec Elisabeth.

Elle montre aussi l'héritage familial transmis de génération en génération et ses conséquences. Les parents étaient deux enfants victimes de maltraitance et ils ont tous deux été des enfants battus. La mort tragique de la mère lors de l'accouchement de la petite dernière a marqué profondément aussi le père que toute la fratrie. L'un des frères deviendra pompier pour sauver et l'autre gynécologue obstétricien pour donner la vie. La soeur aînée, qui a pris en charge la fratrie à la mort de sa mère, est marquée à jamais par la peur de ne jamais être aimée, elle suit pendant des années une psychanalyse mais elle transmet ses peurs à ses propres enfants.

Elle ajoute l'histoire de la famille de la meilleure amie de la petite soeur marquée par l'antisémitisme et la tragédie de la Shoah dans l'histoire familiale, thème récurrent dans l'oeuvre de Rachel Corenblit.

Rachel Corenblit réussit un délicat exercice de style et invite à feuilleter l'album-photo de la famille Diangello et suivre le parcours singulier et pourtant universel d'une fratrie durant cinquante ans avec ses joies notamment lors des fêtes pour célébrer l'amour ou la réussite des membres de la famille mais aussi les peines lors des disputes, des maladies ou des deuils.

Nous pouvons néanmoins nous interroger sur la place de ce roman en littérature pour la jeunesse, il nous semble qu'il aurait tout aussi bien pu être publié en littérature générale. Il y a quelques passages du point de vue de l'enfant mais dans l'ensemble, il s'agit davantage d'une chronique familiale dans laquelle il y a des récits de jeunesse mais souvent construits a posteriori. le point de vue, notamment de la narration, est rarement à la hauteur de l'enfant.
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La vie d'une famille prise à travers son époque, de l'accident de Tchernobyl de 1986 à la crise de la Covid en 2020.

Claudia perd sa mère très tôt. Elle doit alors tenter de tenir la famille avec son père, ses deux petits frères et Candice, le bébé.

Le lecteur va les voir grandir, de chapitre en chapitre, et évoluer ainsi que leurs enfants.

Au coeur du récit, il y a les liens qui se tissent, se tendent et se distendent. L'héritage se partage plus ou moins bien, tout comme les fardeaux.

Mais, dans tous les cas, il semble que cela permet aussi d'alléger les peines et de mieux vivre sa vie. Avec ses inquiétudes, mais aussi ses plaisirs et ses joies.
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J'ai beaucoup aimé ce roman que j'ai trouvé très touchant. Nous suivons à chaque chapitre un des membres de la famille Diangello, tout en ayant pour contexte un évènement marquant de l'Histoire de ces soixantes dernières années.

Nous y découvrons une famille dysfonctionnelle, avec de petits accrocs, des membres qui ne savent pas toujours se parler, mais qui s'aime malgré tout. Les Diangello connaissent des hauts et des bas, mais finalement comme toutes les familles. J'ai aimé chaque personnage, leur personnalité, leurs failles et leurs faiblesses.

L'auteure a eu une superbe idée de mêler la petite histoire à la grande. J'ai trouvé passionnant de voir quels faits marquants Rachel Corenblit avait choisi de mettre en avant, et je n'ai pu m'empêcher de me remémorer moi aussi ce que je faisais quand ils ont eu lieu (ce qui a dû être le cas de nombreux autres lecteurs également).

Concernant le fait que ce roman soit classé en jeunesse, je pense qu'il est plutôt universel, lisible par tous. Je n'ai pas eu un instant l'impression que je n'étais pas forcément le public ciblé. Néanmoins je trouve cela bien que les jeunes puissent appréhender L Histoire des ces dernières décenies par le biais de la littéraire, leur rendant les choses plus concrètes.
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La construction de ce roman me plaît beaucoup, je la trouve originale et dynamique. Quelques évènements nationalement ou mondialement marquants de ces cinquante dernières années servent de point d'ancrage à des évènements familialement marquants dans la vie des Diangello. le lecteur suit ainsi l'évolution d'une famille sur plusieurs décennies.

Le roman s'ouvre sur la date du 28 avril 1986. C'est Tchernobyl aux yeux du monde. Claudia, 13 ans, l'aînée des enfants Diangello, raconte le drame qui se joue ce jour-là chez la famille. C'est Tchernobyl pour la famille Diangello.
Ensuite, au gré de faits importants dans l'histoire commune proche, un évènement marquant à l'échelle de la famille Diangello est raconté par un membre de la famille, à tour de rôle. Ces évènements sont faits de joie, de drames, de bonheur, de tensions. Des moments qui peuvent parler à chacun d'entre nous. Au final, on peut tous faire partie de la famille Diangello.
Je me dis qu'il faut de l'imagination à l'auteure pour proposer à son lecteur autant de tranches de vie dans un seul roman.
Je m'interroge aussi sur le point de départ dans l'écriture de ce roman. Est-ce la volonté de rappeler quelques faits marquants de ces dernières décennies ? ou celle de dépeindre l'évolution d'une famille au fil des années ? Qu'est-ce qui a vu le jour en premier dans l'esprit de l'auteure ? J'ai hâte de rencontrer l'auteure vendredi dans les locaux de Babelio.
Je remercie chaleureusement Babelio pour cette opportunité et l'envoi du roman.
C'est un roman étiqueté jeunesse, je le ferai découvrir à mes élèves.
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J'ai adoré ce roman qui traverse les générations, les époques, et les événements historiques : Tchernobyl, la guerre en Irak, les attentats du 11 septembre, l'élection de Barack Obama, les attentats du 13 novembre, le confinement et la Covid-19... et même un événement inédit, en 2026 (dont on n'espère qu'il ne se produira jamais !) J'ai trouvé tellement original de mélanger les instants de vie de cette famille aux événements qui ont marqué le monde. le parallèle est magnifique, même s'il nous rappelle des moments douloureux.

Que de personnages attachants dans ce roman : Emilio et Catherine ; les parents, Claudia, Luigi, Pierre et Candice ; les enfants, et leurs enfants par la suite ; Sam, Nine, Nelly. Je me suis attachée, parfois identifiée à chacun d'eux, et j'ai adoré les découvrir, les voir grandir, évoluer, chapitre après chapitre. Ma préférence va à Luigi, évidemment.

Cette fresque familiale est belle, touchante, émouvante. L'enchaînement chronologique de ce roman est fort, et j'ai adoré son dénouement : quoi de mieux pour finir ce roman, en beauté. J'en suis presque triste de quitter la famille Diangello ! Une très belle lecture donc, merci encore a l'équipe Nathan pour cette jolie découverte.
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Un très bon livre.

Il retrace différent événement que le monde à vécu, comme : ce que j'ai beaucoup aimé.

J'aime bien le fait qu'on ne parle pas que de ces événements, l'auteure les raconte à travers de l'Histoire d'une famille. Ce qui est intéressant.

Un très bonne lecture.
Je conseil ce livre.
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21 juillet 1969, 28 avril 1986, 12 juillet 1998, 11 septembre 2001, 13 novembre 2015. Vous vous souvenez de ces dates et de ce qu'elles représentent dans la mémoire collective. Mais vous souvenez-vous de ce qu'elles évoquent pour vous intimement ? C'est le voyage incroyable que nous propose Rachel Corenblit à travers 50 ans d'Histoire dans la vie de la famille Diangello et les événements qui ont marqué leurs vies à ces dates.

Une chronique familiale touchante où l'on referme le livre avec le regret de quitter cette famille.
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J'ai adoré cette famille !
Des personnages très différents, très vrais, authentiques, réalistes : ça pourrait être nous, nos proches : on s'y retrouve.
J'ai d'autant plus été embarquée que c'est clairement ma génération qui est de toutes les dates évoquées. J'ai l'âge de Claudia et tout prenait sens pour moi !
La façon d'aborder les membres de la famille par le prisme d'un évènement historique est vraiment très original et nous permet de découvir son évolution par touches successives et en même temps bien remplies : on n'est pas frustrés.
J'ai hâte de le tester auprès des jeunes de 14-16 ans, car je me demande comment ils vont percevoir les évènements successifs qu'ils ne connaissent pas tous ...
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Un roman rythmé à l'écriture vive. Les chapitres correspondent à des événements "historiques" proches de nous. Leur récit nous parle et c'est avec les membres de la famille Diangello que nous les vivons de nouveau.... Les personnages sont attachants, plein de vie ...au parlé franc quand ils parlent. Bien des thèmes de société et familiaux sont survolés : violences familiales, non-dits, maladie, décès, vieillissement, cohabitation, relations familiales. Alors forcément ça touche à l'émotif .... mais voilà c'est resté pour moi, assez superficiel. Somme toute, un agréable moment de lecture.
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