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EAN : 9782092495001
256 pages
Nathan (31/08/2023)
3.97/5   90 notes
Résumé :
Le monde peut nous changer mais on peut toujours changer le monde... 50 années dans l'Histoire du monde, 50 années dans la vie d'une famille ; ses rencontres, ses coups de foudre, ses ruptures, ses réconciliations, marqués par les événements qui ont façonné la société d'aujourd'hui et leurs adolescences. Des premiers pas de l'homme sur la Lune en 1969 à l'incendie de la centrale de Tchernobyl en 1986, de la finale de la coupe du monde de football en 1998 aux attenta... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
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En 1986, Claudia Diangello, 13 ans, a deux frères, Luigi, 5 ans, Pierre, 3 ans. Son père, Emilio, est chauffeur de bus et sa mère, Catherine, professeur d'anglais. La famille Diangello est amie avec les Vallompré car le père est professeur de sport et collègue de Catherine et le fils, Joseph, est dans la classe de Claudia. Catherine donne naissance à une petite fille, Candice, mais elle meurt pendant l'accouchement.



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Rachel Corenblit est née en 1969. Après des études de philosophie, elle devient professeur de lettres. Elle habite à Toulouse. Elle a publié de 2007 à aujourd'hui, 42 romans pour la jeunesse, notamment au Rouergue.

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Rachel Corenblit dresse le portrait d'une famille à travers dix instantanés de vie de ses membres sur trois générations entre 1969 et 2026.

Elle décrit en toile de fond à chaque chapitre de ces aventures familiales, un événement historique avec en 1969, le premiers pas sur la lune, en 1986, l'explosion de Tchernobyl, en 1991, le début de la guerre en Irak avec le bombardement de Bagdad, en 1998, la finale de coupe du monde de football avec l'équipe de France, en 2001, les attentats du World Trade Center, en 2002, l'élection au second tour de la présidentielle de Jean-Marie le Pen, en 2008, l'élection de Barack Obama, en 2015, les attentats à Paris notamment au Bataclan, en 2020, la pandémie de Covid-19 et elle imagine en 2026 les catastrophes naturelles provoquées par le dérèglement climatique.

Elle parvient surtout à brosser le portrait de toute une famille, les parents, Catherine et Emilio, les enfants, Claudia, Luigi, Pierre et Candice, qui fondent à leur tour une famille, Claudia avec Joseph et ils ont deux enfants, Sam et Nine, Luigi avec Charlotte et ils ont deux filles notamment Nelly, Pierre avec Elisabeth.

Elle montre aussi l'héritage familial transmis de génération en génération et ses conséquences. Les parents étaient deux enfants victimes de maltraitance et ils ont tous deux été des enfants battus. La mort tragique de la mère lors de l'accouchement de la petite dernière a marqué profondément aussi le père que toute la fratrie. L'un des frères deviendra pompier pour sauver et l'autre gynécologue obstétricien pour donner la vie. La soeur aînée, qui a pris en charge la fratrie à la mort de sa mère, est marquée à jamais par la peur de ne jamais être aimée, elle suit pendant des années une psychanalyse mais elle transmet ses peurs à ses propres enfants.

Elle ajoute l'histoire de la famille de la meilleure amie de la petite soeur marquée par l'antisémitisme et la tragédie de la Shoah dans l'histoire familiale, thème récurrent dans l'oeuvre de Rachel Corenblit.

Rachel Corenblit réussit un délicat exercice de style et invite à feuilleter l'album-photo de la famille Diangello et suivre le parcours singulier et pourtant universel d'une fratrie durant cinquante ans avec ses joies notamment lors des fêtes pour célébrer l'amour ou la réussite des membres de la famille mais aussi les peines lors des disputes, des maladies ou des deuils.

Nous pouvons néanmoins nous interroger sur la place de ce roman en littérature pour la jeunesse, il nous semble qu'il aurait tout aussi bien pu être publié en littérature générale. Il y a quelques passages du point de vue de l'enfant mais dans l'ensemble, il s'agit davantage d'une chronique familiale dans laquelle il y a des récits de jeunesse mais souvent construits a posteriori. le point de vue, notamment de la narration, est rarement à la hauteur de l'enfant.
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La famille Diangello est une famille comme il en existe tant : nous sommes en 1986, Claudia a 13 ans, 2 petits frères qu'elle juge insupportables mais qu'elle adore malgré tout, des parents qui bien sûr ne comprennent rien et des rêves plein la tête. Mais en ce jour fatal où une centrale nucléaire réputée infaillible va pourtant exploser, c'est une autre forme de drame qui va frapper sa famille et faire que rien ne sera plus comme avant...

Rachel Corenblit a eu l'idée originale de mêler petite et grande histoire en racontant sa famille Diangello à travers les événements marquants des 50 dernières années. de 1986 à nos jours et sur 3 générations, elle mêle mariages et enterrements, coups de foudre et divorces, naissances et drames, chaque chapitre correspondant à une journée clé dans l'histoire de la famille mais aussi dans notre histoire collective. Sur le papier le procédé me paraissait très séduisant et j'avais hâte de retrouver la plume acérée de Rachel Corenblit dont j'avais adoré Pas la fin du monde. Malheureusement, les premiers chapitres n'ont pas vraiment tenu leurs promesses : j'ai trouvé le procédé très artificiel, les événements cités sont très consensuels et paraissent souvent plaqués sur l'histoire des personnages sans qu'il y ait vraiment de lien, comme une sorte de clin d'oeil au lecteur qui, forcément, va se poser la question de comment il a de son côté vécu ces événements et en quoi ils l'ont impacté. le fait de sauter aussi brusquement d'une époque à l'autre (quelques années séparent en général chaque chapitre) m'a aussi empêché de vraiment faire connaissance et m'attacher aux personnages : à peine le temps de connaître Claudia en ado râleuse dont le monde va voler en éclat qu'on la retrouve déjà en jeune femme amoureuse, bientôt mariée et maman !

Heureusement, si on accepte de passer sur ce procédé que j'ai finalement trouvé pas franchement réussi, le roman a aussi de bon côté. L'auteure sait très bien décrire tous les petits riens de la vie quotidienne, tous les non-dits qui font l'histoire d'une famille, les failles qui se créent, les rôles dans lesquels on enferme chaque membre de la fratrie : un des frères éternel bon à rien qui pense ne jamais pouvoir réussir, l'autre bon élève studieux qui réussit le concours de médecine et souffre du fait que tout le monde trouve ça normal ! Petit à petit je me suis malgré tout attachée à la famille Diangello malgré les éclipses temporelles et les trous difficiles à combler, d'autant que Rachel Corenblit a parfaitement réussi à construire une intrigue cohérente dans le temps où chaque personnage évolue tout en restant cohérent avec ce que l'on sait de lui. Les derniers chapitres m'ont ainsi paru beaucoup plus plaisants : après avoir passé près de 50 ans avec les premiers personnages on se régale à les découvrir à travers les yeux de leurs enfants devenus grands !

Au final Comme une famille est un roman qui se lit bien mais qui m'a un peu déçue. Bien sûr on a plaisir à se remémorer les événements marquants des dernières années et la petite touche de nostalgie est là pour nous titiller mais j'ai trouvé que l'auteure aurait pu en faire quelque chose de beaucoup plus émouvant et sans doute plus directement imbriqué dans l'histoire de ses personnages. Ici le roman vaut surtout pour les beaux portraits de membres d'une famille à la fois si banale et si inoubliable mais le format est un peu trop court et l'histoire trop ambitieuse pour en faire une vraie saga familiale. Un avis un peu entre deux donc mais un roman qui reste une lecture sympathique et qui pourra sans doute intéresser les adolescents qui n'étaient pas nés au début de cette histoire !
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La construction de ce roman me plaît beaucoup, je la trouve originale et dynamique. Quelques évènements nationalement ou mondialement marquants de ces cinquante dernières années servent de point d'ancrage à des évènements familialement marquants dans la vie des Diangello. le lecteur suit ainsi l'évolution d'une famille sur plusieurs décennies.

Le roman s'ouvre sur la date du 28 avril 1986. C'est Tchernobyl aux yeux du monde. Claudia, 13 ans, l'aînée des enfants Diangello, raconte le drame qui se joue ce jour-là chez la famille. C'est Tchernobyl pour la famille Diangello.
Ensuite, au gré de faits importants dans l'histoire commune proche, un évènement marquant à l'échelle de la famille Diangello est raconté par un membre de la famille, à tour de rôle. Ces évènements sont faits de joie, de drames, de bonheur, de tensions. Des moments qui peuvent parler à chacun d'entre nous. Au final, on peut tous faire partie de la famille Diangello.
Je me dis qu'il faut de l'imagination à l'auteure pour proposer à son lecteur autant de tranches de vie dans un seul roman.
Je m'interroge aussi sur le point de départ dans l'écriture de ce roman. Est-ce la volonté de rappeler quelques faits marquants de ces dernières décennies ? ou celle de dépeindre l'évolution d'une famille au fil des années ? Qu'est-ce qui a vu le jour en premier dans l'esprit de l'auteure ? J'ai hâte de rencontrer l'auteure vendredi dans les locaux de Babelio.
Je remercie chaleureusement Babelio pour cette opportunité et l'envoi du roman.
C'est un roman étiqueté jeunesse, je le ferai découvrir à mes élèves.
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J'ai beaucoup aimé ce roman que j'ai trouvé très touchant. Nous suivons à chaque chapitre un des membres de la famille Diangello, tout en ayant pour contexte un évènement marquant de l'Histoire de ces soixantes dernières années.

Nous y découvrons une famille dysfonctionnelle, avec de petits accrocs, des membres qui ne savent pas toujours se parler, mais qui s'aime malgré tout. Les Diangello connaissent des hauts et des bas, mais finalement comme toutes les familles. J'ai aimé chaque personnage, leur personnalité, leurs failles et leurs faiblesses.

L'auteure a eu une superbe idée de mêler la petite histoire à la grande. J'ai trouvé passionnant de voir quels faits marquants Rachel Corenblit avait choisi de mettre en avant, et je n'ai pu m'empêcher de me remémorer moi aussi ce que je faisais quand ils ont eu lieu (ce qui a dû être le cas de nombreux autres lecteurs également).

Concernant le fait que ce roman soit classé en jeunesse, je pense qu'il est plutôt universel, lisible par tous. Je n'ai pas eu un instant l'impression que je n'étais pas forcément le public ciblé. Néanmoins je trouve cela bien que les jeunes puissent appréhender L Histoire des ces dernières décenies par le biais de la littéraire, leur rendant les choses plus concrètes.
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Le monde peut nous changer mais on peut toujours changer le monde… Bienvenue dans la famille Diangello : des premiers pas de l'homme sur la Lune en 1969 à l'incendie de la centrale de Tchernobyl en 1986, de la finale de la coupe du monde de football en 1998 aux attentats du Bataclan en 2015, de l'élection de Barack Obama à la crise du Covid, de la mort de leur mère au mariage de leur frère.

Rachel Corenblit traite souvent le thème de la famille dans ses écrits, ce qui l'intéresse avant tout, comme elle nous l'a expliqué lors de la rencontre avec Babelio, c'est « la complexité des relations humaines qui se nouent au sein des familles ». Et c'est le coeur du sujet de son nouveau roman choral qui met en scène, sur 50 ans et 3 générations, la saga de la famille Diangello. 10 moments clés racontés par les membres de cette famille sur fond d'événements historiques qui ont façonné la société d'aujourd'hui et leur adolescence.

Ce qui touche particulièrement dans ce récit porté alternativement par les voix des parents, des enfants et petits-enfants, c'est justement leur complexité respective, en tant qu'individu dans ce collectif qui est secoué par des moments de bonheur lumineux, comme par des périodes vraiment dramatiques. On suit Emilio, le père qui tente comme il peut de faire avancer la fratrie amputée de leur mère au travers des yeux de Claudia, Pierre, Luigi et Candice. On avance dans le temps en les voyant grandir sous le regard témoin des uns et des autres. Certes, il y a cette Histoire avec un grand H qui balise le récit, mais ce n'est pas un roman historique. C'est une chronique familiale remplie d'amour et d'espoir, de non-dits, de secrets, de coups de gueule et de coups de coeur, de ruptures, d'amitiés indésoudables, d'élans de vie. Comme le dit l'autrice, « c'est l'histoire d'une fratrie de 4 avec l'Histoire comme 5e membre ». En arrière-plan, un tournant de l'Histoire majeur à chaque chapitre accompagne plus ou moins directement un passage d'étape pour chaque membre de cette famille.

De la connivence avec le ou la lectrice qui a vécu directement la période en tant qu'adulte ou enfant, mais ce n'est pas le propos pour moi. Ce qui me touche, ce sont ces fêlures chez chaque personnage, qui nous parlent à nous en tant qu'être humain, avant tout. Claudia et sa difficulté à se faire aimer, Luigi qui rame mais qui veut sauver le monde, Pierre qui est animée d'une mission et est quête de reconnaissance, Candice libre autant qu'elle le peut et qui tente de trouver sa place. Certes le récit est rythmé par le temps, 1 chapitre, 1 époque, mais il n'est pas linéaire, la part d'aléatoire qui secoue les membres de cette famille prend le dessus, et c'est l'essentiel. On est à leurs côtés dans tous ces moments captés chacun à leur tour au moment de leur adolescence, que ce soit celle des parents, des enfants comme des générations suivantes.

« Un roman de grâce et de tourments » comme le dit Rachel Corenblit, un roman sur la rédemption, dix moments charnières de vie comme dix romans d'initiation en un seul, « un moment dans la vie » où l'on se construit pour avancer malgré tout.
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critiques presse (1)
LaLibreBelgique
10 novembre 2023
Ce livre est une vraie chronique familiale racontée par les membres de la famille au moment de leur adolescence, ce qui en fait tout le sel et la particularité.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Personne ne pouvait échapper à la lecture et les velléités de Luigi d'éviter ce moment étaient un peu louches. Tandis que les deux petits se pelotonnaient contre elle, le grand se raidissait, ignorant délibérément le récit. Mais elle le connaissait bien, son frérot. Il mimait l'indifférence, il exagérait l'ennui. Quand elle montrait les illustrations, même s'il ne se penchait pas, son regard déviait légèrement pour accrocher l'image. Alors elle surjouait le texte, rajoutant des expressions, des vocalises, des exclamations pour qu'enfin il se rende, cet abruti. Il finissait par s'allonger à ses côtés, en refusant le moindre contact parce qu'il en allait de son honneur et qu'on ne s'avouait pas facilement vaincu, dans la famille. Il semblait s'apaiser, elle observait ses petits poings se desserrer. Il était grand pour ses dix ans et c'était peut-être la raison de ce changement d'attitude. Il se considérait trop vieux pour qu'on lui lise des livres en compagnie de Pierre et de Candice. C'était pour les bébés. pg 31
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Et si papa ne montre pas sa fierté pour nos exploits, ni ses déceptions pour nos défaites, ça veut dire qu'il nous aime pour ce qu'on est. Et c'est le plus beau cadeau qu'il puisse nous offrir.
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C’est ce que je n'arrête pas de me dire. Je n'y suis pour rien. Mais quand on grandit de travers, on a l'impression qu'on est responsable de tout. pg 247
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A treize ans, on n'est pas gentil, on est plongé dans l'apreté du monde. On se prend la réalité en pleine face. On s'efforce à la lucidité. pg 4
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-Tu me juges, Hector. Je sais que tu me juges. Les chats passent leur temps à juger les humains.
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