AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de mylena


Coup de coeur pour ce court roman plein de malice. Ossama, jeune voleur malin et décontracté, sapé comme un prince, dépouille les riches de leur argent, faisant ainsi circuler la monnaie. Voilà que dans un portefeuille il trouve une lettre qui fait le lien entre un ministre et un promoteur immobilier véreux. Que va-t-il en faire ? L'intrigue de ce court roman est simple et efficace. L'auteur a réussi à écrire une histoire très contemporaine en lui donnant des airs de conte traditionnel oriental : Ossama va en effet rencontrer son maître qui l'oriente vers une sorte de « vieux sage » qui n'est autre qu'un journaliste d'opposition qui n'a plus un sou et vit dans son caveau familial au cimetière. La ville du Caire, grouillante d'un petit peuple miséreux mais débrouillard, est remarquablement dépeinte, les personnages sont malicieux, ironiques et inventifs, tous, même quand ils sont secondaires (une prostituée, une femme de ménage, le père aveugle du héros, une étudiante), remarquablement croqués. Ce texte plein d'ironie et d'humour est une jolie mise en lumière de l'état de corruption et de cynisme des dirigeants et des puissants, et le lecteur rit avec Ossama et Karamallah du tour joué au promoteur après lui avoir fait dévoiler toutes les couleurs de son infamie. le promoteur m'a fait penser à cet autre promoteur, turc, qui avait construit à Antakya une résidence de luxe et aux normes antisismiques, quasiment sans fondations ! La plume d'Albert Cossery est élégante, voire raffinée et le résultat est un régal, une délicieuse petite pâtisserie orientale à déguster.
Commenter  J’apprécie          290



Ont apprécié cette critique (29)voir plus




{* *}