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Citations sur Dernière fenêtre sur l'aurore (31)

C’est un lit pour faire l’amour.
Un lit à une place, certes, mais un lit sensuel, attirant. Un lit où deux corps ne penseraient qu’à se serrer,
s’étreindre, jouir à n’en plus finir. Un lit aux draps orangés, légèrement dentelés, dont la corolle s’évanouit à
terre. Près de la dentelle, un mince filet de sang. C’est un lit pour faire l’amour, mais c’est un cadavre qui y
sommeille. Une jeune fille. Dix-huit ans, d’après les calculs du flic. Et d’après sa carte d’identité, trouvée
dans son sac, qui confirme ce que la mathématique visuelle avait supposé.
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Je les torture aussi, un peu. Un cutter qui tranche un téton. Qui tranche une paupière. Ils n’ont que ce
qu’ils méritent
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Deux policiers sont postés à l’entrée du studio, empêchant les autres étudiants de pénétrer dans la chambre.
Les empêchant de voir le cadavre. Bientôt, ils les interrogeront un à un. La nuit sera longue.
Le studio est minuscule. Douze mètres carrés tout au plus. Une kitchenette, un coin douche. Une étagère
avec des livres de philo. Un sac d’écolière, avec un porte-clefs Tigrou, gisant par terre. Une odeur suave,
sucrée. Une odeur faite pour l’amour. Les flashs ont cessé de crépiter. Les empreintes sont relevées partout :
téléphone, table de nuit, sac, cuisine, corps de la fille, bien sûr. Corps toujours chaud.
— Le Doc est arrivé ?
— Pas encore, répond Pat. Et puis, on n’a pas encore réveillé le procureur.
— Qui a appelé les flics ?
— Coup de fil anonyme. Pas de localisation
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Deux policiers sont postés à l’entrée du studio, empêchant les autres étudiants de pénétrer dans la chambre.
Les empêchant de voir le cadavre. Bientôt, ils les interrogeront un à un. La nuit sera longue.
Le studio est minuscule. Douze mètres carrés tout au plus. Une kitchenette, un coin douche. Une étagère
avec des livres de philo. Un sac d’écolière, avec un porte-clefs Tigrou, gisant par terre. Une odeur suave,
sucrée. Une odeur faite pour l’amour. Les flashs ont cessé de crépiter. Les empreintes sont relevées partout :
téléphone, table de nuit, sac, cuisine, corps de la fille, bien sûr. Corps toujours chaud.
— Le Doc est arrivé ?
— Pas encore, répond Pat. Et puis, on n’a pas encore réveillé le procureur.
— Qui a appelé les flics ?
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Il ne pouvait plus parler.
Pas après avoir entendu ce nom.
Pas après l’avoir lu.
Pas après avoir compris qui le faisait suivre depuis des mois.
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— Qu’est-ce que tu fous là, Longbey ?
Rien d’agressif dans cette voix. Bernard a l’habitude qu’on lui pose la même question depuis des mois.
Qu’est-ce que tu fais ici, t’es pas de service. Il se retourne, détachant ses yeux des minces poignets de la fille.
Pat est face à lui. Patrick Bellec, jeune flic aussi ambitieux que beau gosse. La trentaine, brun, une force de la
nature. Tout le contraire de Bernard, en apparence tout du moins. Bernard a trente-cinq ans à peine, mais il
est décrépit. Sale. Vieux. Au bout du rouleau.
— J’ai entendu l’appel radio. J’étais à côté. Je suis venu.
— T’arrives toujours pas à dormir ?
— Comme tu vois…
— Tu la connais ?
Un temps d’arrêt. Réfléchir. Regarder les yeux de la fille. Des yeux trop bleus.
— Non, jamais vue. Tu sais qui c’est ?
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Les flashs crépitent derrière lui, presque au ralenti. Il n’a pas entendu ses collègues entrer. Les photos ont
commencé. Les relevés d’empreintes aussi. L’identité judiciaire est venue immédiatement. Même pas besoin
de la contacter. Le médecin légiste ne tardera pas lui non plus, emportant puis disséquant le corps.
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La jeune fille est sublime. Était. Bernard Longbey a beau approcher deux doigts de sa carotide, il a beau
écouter son cœur, le verdict est irrémédiable. Elle est morte.
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Un filet rougeâtre s’épanche de son cou violé par une lame tranchante. Ses lèvres n’ont pas encore bleui,
ses yeux ne sont pas encore fermés. Le crime est récent. Le corps est encore chaud. On dirait presque que la
fille rougit face à l’inspecteur. Qu’elle rougit de se montrer nue devant lui, la gorge nettement coupée, les
yeux grands ouverts, peut-être encore figés sur le visage du meurtrier
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Penser à ce qu’on pourrait y faire. Sauter sur l’occasion, ou presque, lorsque je rencontre la fille. Aurore.
Lorsque je perds ma femme.
Longer le couloir sombre ne me fait plus peur pour les mêmes raisons. Ce ne sont plus les inscriptions
satanistes qui ralentissent ma lente progression dans le boyau. Plutôt l’odeur, au loin. Des fragrances de
merde et de mort. De la pisse, aussi. Un soupçon de sang. Une odeur aigre.
Je les ai attachés, tous les quatre. Les uns après les autres.
Tous menottés. Bracelets avec pointes. Ils sont habillés. Ils se font dessus en permanence. Ça doit coller.
Ça doit irriter. Ça doit être moite. Eczémateux.
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