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C'est un roman sombre (noir, je crois qu'on peut vraiment le dire !), et vraiment oppressant. J'ai tardé à en écrire une critique, car il m'a vraiment laissé une drôle d'impression, et même maintenant je ne pense pas pouvoir mettre des mots sur mon ressenti. Je vais tout de même tenter de décortiquer un peu tout cela en abordant les deux points qui me semblent réellement en son coeur : l'ambiance et les personnages.
Ce n'est pas un polar dans le sens consensuel du terme, car même si meurtre et enquête sont là, ils ne sont pas centraux (selon mon ressenti je précise). C'est réellement l'histoire d'un/des homme(s) qui… pètent un voire plusieurs plombs, mais le terme n'étant pas très poétique, disons plutôt : qui perdent pied avec la réalité. J'ai aimé suivre cette évolution, même si je dois dire que j'ai parfois été mal à l'aise. L'ambiance est vraiment oppressante, et cela tient aussi grandement au travail du personnage principal : flic pour la Brigade de Protection des Mineurs. J'ai eu soudain une révélation : je n'avais jamais lu de polar où le personnage principal travaillait là-dedans, à chaque fois, ça avait été la Crim. Et on peut dire que ça fait son effet. Je n'aurais qu'un mot pour le décrire : sordide. Ah si, peut-être aussi : horrifiant.
La première partie du roman est plutôt lente au niveau du rythme, il n'y a pas vraiment d'action, mais c'est ce qui permet d'instaurer cette ambiance si particulière : ça stagne, comme une eau marécageuse, trouble et nauséabonde. Pour rester en ces termes : le personnage principal semble comme embourbé, dans ses pensées, ses cauchemars, ses peurs.
Dans la deuxième partie, le rythme s'accélère d'un coup et il n'est plus question de lâcher le livre avant la fin.
(spoiler)J'avais trouvé le coupable un peu avant la révélation (ça m'avait fait tilt, il manquait une seule petite pièce pour que le puzzle soit reconstitué). Mais ça ne m'a pas dérangé, parce qu'au final, le roman suit une ligne logique, qui fait un peu figure d'inéluctabilité, et les personnages sont tels qu'il ne pouvait en être autrement. L'identité de celui-ci renforce encore la cruauté ambiante, car finalement, personne n'est bon, ni gentil.(fin spoiler)
Ce qui est aussi assez étonnant dans ce roman, c'est que les femmes y sont toutes absentes (mortes ou parties), alors même qu'un personnage très central (Aurore) est finalement omniprésent. Même Virginie est souvent en arrière-plan. Des personnages absents donc, tout en étant très présents. Les hommes, eux, semblent tous habités par une certaine violence contenue (ou non, d'ailleurs). Je les ai trouvés assez fouillés, surtout pour un roman finalement assez court.
Bref, pour conclure, je dirais que c'est un roman qui ne laisse clairement pas indifférent et qui hante, tout autant que son personnage principal est hanté.

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Dernière fenêtre sur l'aurore en est aussi une sur l'horreur, de fenêtre. le qualifier de roman noir tient de l'euphémisme, on part bien au-delà, dans du noir foncé mais en plus sombre encore.
En littérature comme en café, le noir super noir, j'accroche de moins en moins. La faute à des auteurs qui en font des caisses dans la surenchère, transformant une atmosphère sombre en délire qui ne ressemble à rien.
Pas le cas ici. C'est super noir mais bien fichu, l'auteur maîtrise sa créature. Après, faut aimer l'oppressant, le sordide, l'horrible, le macabre. Si je me lançais dans un inventaire à la Prénoir (c'est comme du Prévert mais en moins rigolo), je citerais jalousie, vengeance, traque, pédophiles, mafieux corses, étudiante égorgée, torture, folie… Un contexte du pire, où chaque personnage perd les pédales, soit une ambiance très Apocalypse Now dans l'esprit. L'aurore, l'aurore… Ben y a pas grand monde qui en verra la lumière ni les doigts de rose.
Dernière fenêtre sur l'aurore ne plaira pas à tout le monde, c'est rien de le dire. Je t'épargne les clichés “à ne pas mettre entre toutes les mains” et autre “âmes sensibles s'abstenir”, tu vois l'idée.


Le roman est court et tant mieux, il en ressort d'autant plus percutant. Pas besoin de tartiner 400 pages quand 250 suffisent. En plus, on peut assez vite deviner qui est le coupable (spoiler : il ne s'agit pas du colonel Moutarde avec le trombone à coulisse dans la chambre de bonne). Donc même si l'intérêt de l'histoire ne réside pas en premier lieu dans l'enquête et sa résolution, vaut mieux éviter de faire traîner pour ne pas perdre en punch ou en intérêt du lecteur. Coulon a pris le parti de ne pas noircir juste histoire de dire, il a eu raison.
Il y aurait beaucoup à dire sur les personnages. Mais à moins de révéler tout ou partie de leurs agissements, motivations, secrets honteux… et donc de raconter la moitié du bouquin, ça va être compliqué. Toujours est-il que Coulon a l'art de croquer des protagonistes dévorés de l'intérieur.
L'ensemble est servi par un style qu'on qualifierait de “coup de poing” si les livres avaient des petits bras musclés (et si on n'est pas trop regardant sur les formules clichés). Rapide, concis et haché, il colle à la frénésie qui imprègne cette histoire de fous. Seul point qui m'a gêné, les changements de points de vue qui sautent parfois de la troisième à la première personne pour parler d'un même personnage au sein d'un même chapitre. Ça passe pour impliquer le lecteur dans l'ambiance où personne ne sait où il en est, mais je ne suis pas fan du procédé. One POV to rule them all! (Dans un autre domaine, ça ferait un bon slogan pour Brazzers…)


Du bon, du beau (enfin, façon de parler…), du beau né, voilà un premier roman réussi. du noir qui pique avec puissance et finesse à la fois (celui-là, de slogan, je le vendrai à Maison du café). Comme dirait l'autre, "c'est du brutal".
Lien : https://unkapart.fr/derniere..
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Aujourd'hui je vais vous parler du premier Hélios Noir que j'ai lu : Dernière Fenêtre sur l'Aurore, un thriller signé David Coulon.


Ce livre se découpe en deux parties précédées d'un prologue. Dans ce dernier, un individu nous parle d'un bunker qu'il a découvert et ce qu'il en a fait. Il aurait pu en faire un petit nid d'amour, mais cela ressemble plus à une salle de torture où quatre personnes sont enfermées et torturées. D'ailleurs, elles sont déjà deux à être passées de vie à trépas. En somme, le prologue est parfait pour signaler que nous ne pénétrons pas n'importe où mais dans un univers, qui s'annonce aussi noir que la collection dans laquelle ce livre est publié, si ce n'est davantage !


S'ensuit une première partie où nous allons suivre différents points de vue dont celui de Bernard, qui est le premier policier à être sur les lieux du meurtre. Avec lui, nous découvrons le corps d'une jeune fille dont la résolution du meurtre va s'avérer bien plus compliquée que prévu. D'ailleurs le fil des pensées de Bernard dévoile un individu complexe, qui n'a rien du simple policier. Son passé est nettement plus complexe, marqué au fer rouge par les drames de son existences, des affaires compliquées, qui ont conduit à le mener là où il est aujourd'hui. En parallèle à son point de vue, nous allons aussi découvrir celui de Poller, un détective privé embauché par un mystérieux commanditaire pour suivre quelqu'un afin de lui en rapporter les très nombreux secrets. Bien payé, il va très vite s'interroger sur le bien-fondé d'accepter une telle mission…


Et puis il y a aussi Bellec, le collègue de Bernard. Son point de vue s'intensifiera dans la seconde partie alors qu'il a repris les rennes de l'enquête. Comme les autres, nous suivrons le fil de ses pensées, ses interrogations sur cette sombre histoire qui glace sur bien des points. D'ailleurs le coupable ne va sans doute pas laisser de marbre à cause de ses motivations, qui ne sont pas du genre à laisser indifférentes. Il sonne très humain surtout dans ses faiblesses, dans sa manière de se perdre et de prendre des décisions terribles. Je suis divisée sur son sujet, je n'approuve pas mais en même temps, je peux comprendre certains choix ou du moins ce qui l'a poussé à en arriver là où il est. Par contre, je suis sure de ne pas l'aimer du tout.


Ce thriller se lit rapidement. Son intrigue n'est pas spécialement originale, mais elle est efficace dans son exécution. Si vous croisez sa route, n'hésitez pas à y jeter un oeil, ou deux !
Lien : http://encore-un-chapitre.bl..
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ÂMES SENSIBLES S'ABSTENIR

Bois-Joli. Banlieue parisienne.
Un bunker devenu une salle de torture.

Aurore Boischel. 18 ans. Étudiante. Elle vient d'être retrouvée morte, sur son lit. Assassinée.
Bernard Longbey, flic au bout du bout (mais vraiment du bout) du rouleau, la découvre et récupère l'enquête.

Pourquoi un détective est embauché par un mystérieux commanditaire, pour filer Longbey ?
Longbey connaissait-il la victime ?
Que devient un flic quand il veut faire justice lui-même ?

Passer de l' AURORE à l' HORREUR.
Je vais être claire, si tu cherches le bonheur ici, Minou... Ben yen a pas !

Mon dieu que c'est sombre.
Mon dieu que c'est poisseux.

Je l'avais déjà mis pour "trouble passager" Autre livre, mais on retrouve le thème de la pédophilie et de l'inceste.
(ça doit travailler l'auteur visiblement)
Que du bonheur quoi.
Bienvenue dans un roman sombre et pessimiste.
Tout ce que j'aime. Héhé.

Un livre masculin. Ici les femmes sont soit mortes soit parties.
Ça ne réussit à aucun des personnages. Ils sont tous mal.
C'est oppressant. Glauque. Sordide. Addictif aussi.

LA FOLIE.
La palme revient à Bernard Longbey.
Flic abîmé par son boulot à la brigade des moeurs.
Il a pété les plombs. Il a perdu les pédales.
Tu suis ses pensées. du côté obscur.
La noirceur humaine 🖤, la colère, la rage, la violence et le gouffre.
Un passé sombre. Un avenir fou.
La Psychologie des personnages est super bien travaillée. TMTC : j'adore !!

1er livre de l'auteur.
Le style dans l'écriture est déjà là : Phrases courtes. Un mot parfois.
Style Pointu. Acéré. Incisif. Qui rythme ta lecture : Saccadée et angoissante.
J'accroche direct.
Le Suspense y est intense. Tu t'y perds parfois.
Difficile de démêler le vrai du faux et le réel de la folie (skyzo ?). Mais David C. Sait très bien où il t'emmène ... Alors profite de la "balade", Minou.

J'ai adoré et autant que cela m'a dérangée.
Un livre qui colle aux tripes, même une fois fini.
C'est bon signe !!

David Coulon, mon auteur outsider !
Un roman assez court mais puissant, noir et dérangeant.
Lu d'une traite, le tout dans un style aux petits oignons.
Un bon roman, noir à souhait.
Je recommande !!!

Par contre si tu es déjà en dep' ou trop borderline, choisis un autre bouquin, Minou .
C'est mieux. Sisi.

* A TANTÔT ~ BISOUS LES MINOUS *
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Un thriller noir, très noir, à la construction assez spéciale, qui nous plonge dans le quotidien de flics au bout du rouleau. Comment concilier les horreurs, les pires qui soient, que l'on côtoie au quotidien, et la vie privée ? Equation insoluble pour Longbey. Mais qui tient les commandes de cette histoire ? Qui traque qui, qui a tué qui ? L'angoisse vient du fait que l'on ne sait (presque) rien. Et surtout pas qui tient les commandes, s'il y en a...
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Je viens de faire une magnifique découverte: le premier livre de David Coulon.
Un premier livre très oppressant, une histoire d'une puissance extrême! Un suspense intenable, un récit très sombre qui vous retournera les tripes avec des passages qui vous donneront des nausées. Une écriture originale, incisive qui m'a permis de pénétrer d'une manière ahurissante dans la peau de ses personnages! Personnages dépeints avec grand talent...personnages dont vous allez découvrir les sombres pensées.
Très difficile de partager mon ressenti sans dévoiler l'intrigue de ce terrible coup de coeur!

Un bunker isolé? Vous allez me dire qu'il s'agit d'un huit clos ! Et bien non, c'est bien plus que ça!
Des tortures? Vous pensez à un psychopathe qui torture ses victimes! Et non...ce n'est pas juste ça non plus!
Une jeune fille assassinée? Vous vous dites qu'il s'agit d'une banale enquête de police! Et bien vous avez faux sur toute la ligne.
Un flic revenu de tout? Oui, vous vous imaginez, le classique flic alcoolique désabusé. Et bien non...c'est pire...il s'agit ici d'un flic qui va sombrer dans la folie et... je ne vous en dis pas plus héhé!!!!

Si vous prenez ces différents éléments: un bunker, des tortures, un meurtre, un flic....et que vous laissez David mixer le tout...vous aurez, non pas un traditionnel roman policier mais une terrible histoire de vengeance avec en prime des rebondissements qui vous laisseront sans voix!!! Un roman qui vous hantera bien après sa lecture...

Prendrez- vous le risque de faire la connaissance avec cet auteur à la plume diabolique? J'espère que oui!





Lien : http://frissonsfoumette.cana..
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La petite ville de Bois-Joli est devenue le théâtre d'événements tragiques et l'odeur de la mort règne partout. Dans un bunker isolé, quatre détenus sont torturés. On découvre le corps d'Aurore Boischel, 18 ans, gisant morte sur son lit. Bernard Longbey, policier désabusé, se retrouve au coeur de cette folie meurtrière.
Un premier roman très sombre. Un flic abîmé par son travail a la brigade des mineurs, voit sa vie familiale se déliter. Il va finir par passer la ligne rouge et alors tout va basculer. C'est dur, violent mais aussi émouvant. Un polar qui vous remue les tripes et qui pose pas mal de questions.
Telle une araignée, David Coulon tisse sa toile de façon magistrale. Son écriture très visuelle  fait qu' énormément de scènes vous resteront en mémoire. Un auteur qu'il faudra suivre.
Lien : https://collectifpolar.com/
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 Il y a du Karine Giebel (des phrases courtes et percutantes) voire même du Patrick Sénécal chez David Coulon. Autant dire que l'histoire est dure et que ce polar est très sombre. On peut ne pas aimer mais, pour ma part, j'aime ce genre de thriller assez radical et pessimiste et, dans ce genre, Dernière fenêtre sur l'Aurore est très réussi. Certes, tout n'est pas parfait mais le style incisif, au service d'une intrigue percutante, révèle tout le potentiel de cet auteur que je découvre et que je relirai sans nul doute.
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Gore, re-gore, scabreux, mais dénouement innatendu. Auteur rencontré très sympathique
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Je tiens tout d'abord à remercier masse critique Babelio pour cette découverte. Pour un premier roman, je dois dire que ç'est noir à souhait. David Coulon nous plonge dans un univers totalement sombre.

Pour Daniel Longbey, lieutenant de police de Bois Joli, ce n'est pas de tout repos. Détruit et marqué par la mort de sa femme et de sa fille, il enquête sur la mort d'une femme, Aurore. Bernard doit faire preuve de courage pour mener à bien cette affaire...

J'ai trouvé le début très long mais une fois plongée dans l'histoire, le temps que tout se mette en place, la magie s'est opérée. C'est un roman oppressant et tranchant, certaines scènes sont à la limite de l'insoutenable: des tortures, et des actes de pédophilie sont omniprésents.

Certes ce sont des thèmes qui percutent, choquent et c'est dans cet atmosphère là, que Bernard va découvrir et le mener au porte de l'enfer ou plus exactement le bunker.

" Tu n'avais que 18 ans, Aurore. Le bel âge. L'âge horrible où l'on se rend compte qu'il faudra bien mourir, un jour."

Une histoire où j'ai senti que l'affaire piétinait ce qui explique la lenteur du récit.

Les personnages sont psychologiquement bien décrits et attachants. L'écriture est simple avec des phrases très courtes ce qui permet d'entrer dans le vif du sujet. Tout est fait sans fioriture.
L'auteur tente de nous plonger dans chaque esprit mental des personnages et nous fait comprendre que dans cette bourgade quelques personnes ont des troubles anormaux.

Lien : http://delphlabibliovore.blo..
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