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Bravo, bravo, bravo, c'est ma plus belle découverte de l'été. Un texte magnifique, transportant. Les mots me manquent. Je suis allé embrasser ma libraire (à Die dans la Drôme) de m'avoir vendu ce livre. J'ai hâte maintenant de découvrir les autres qui semblent nombreux. Merci à l'autrice.
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Bérengère Cournut livre ici une proposition afin d'appréhender la nature des croyances des premiers hommes, ceux des cavernes rupestres. Je considère ce livre comme un essai. Minéral, végétal, animal et leurs métamorphoses occupent sa vision de la création terrestre. C'est bien entendu poétique. On retrouve le phénomène de mouvement engendré par les éléments (je pense aussi à la maman devenue rivière dans Zizi Cabane), un mouvement perpétuel qui façonne le paysage. Ce court roman exalte avant tout l'image de la mère nourricière, celle des vénus paléolithiques symboles de la fécondité. L'eau finira par inonder la femme-caverne et l'esprit afin de donner naissance à Vövöl.
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Longue poésie en prose bercée d'un imaginaire fécond, ce texte nous entraine au-delà du monde connu, en un temps où nous aurions eu de la peine à trouver le moindre repère, la moindre trace d'une vie charpentée. Un créateur agissait comme bon lui semble, dans une folie destructrice d'où devait jaillir l'origine du monde connu ou inconnu car là était le problème, lui ne savait s'il était reconnu comme tel, un univers inexistant, ne demandant qu'à s'ouvrir. L'esprit, malheureux de n'être que cela, cherche sa moitié, désespéré de ne pouvoir entretenir ce désir charnel qui lui est interdit. le tout-puissant, comment l'appeler joue avec les éléments, mélange le minéral, le végétal, le solide et le liquide, noie puis assèche, démembre puis remembre. A la volupté succède la cruauté, à l'extase se substitue une plate rectitude morale.
Et de ceci, les enfants ne verront que la part du rêve, heureusement pour eux, ils auraient pris peur et le monde ne serait jamais né.
Quelle idée que l'alliance d'un pur esprit et d'une chimère faite femme pour les besoins de l'enfantement du monde !
J'arrête là mon petit délire poétique personnel, juste une histoire d'amour impossible, que seuls les dieux et les Elfes peuvent entrevoir, furtivement, au hasard de leurs promenades spatiales.
L'univers vient-il du vol du papillon, le souffle de ses ailes engendre une tempête semant les graines d'une nature exubérante d'où naît la vie, ce grand mystère, l'interrogation à laquelle nulle poésie ne peut répondre.
Très beau texte de Bérengère Cournut dans un très joli livre aux Ed Tripode.
Merci.
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Que de douceur et de poésie dans ce récit plein de rêves et de sensualité qui nous relate la naissance des origines (et des hommes).

Tout part de l'idylle improbable ( et interdite) d'un coquillage et d'un poisson, qui se verront subir de nombreuses métamorphoses (humaines, animales ou végétales) et n'auront de cesse de se retrouver malgré la fureur du Créateur.

On se laisse embarquer dans ce magnifique dialogue amoureux entre les deux protagonistes.
Un vrai régal de lecture qui m'a enchantée.
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Bérengère Cournut, ses mots magiques, son brin d'insolence et sa capacité à nous transporter dans un univers onirique sont condensés dans ce court texte poétique.

On y comprend qu'il s'agit d'une Femme et d'un Esprit qui se sont connus dans plusieurs vies, sous plusieurs formes : minérales, végétales, animales, humaines. Il existe un lien charnel et sensuel entre eux avec néanmoins un lien de force qui se manifeste par deux caractères sauvages.

Un événement particulier me fait penser qu'il s'agit ici aussi d'un texte écologique et féministe, mettant en exergue la nécessité de toutes ces formes de vies à cohabiter ensemble. La Femme est appelée par l'homme car le Créateur attend d'elle qu'elle renfloue les étendues d'eau.

C'est un texte qui se vit, quasi mystique. le rythme oscille entre une sorte d'apaisement,
de méditation et de turbulences soudaines, intenses. le rythme de la vie peut-être.
Il y a bien des portes d'entrée dans ce magnifique texte, où chacun peut puiser une force précieuse.



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« J'ai compris un jour, en les regardant marcher derrière leur père, qu'après avoir piétiné mes viscères, ils allaient descendre et fouler les vallées que j'avais moi-même désirées. J'ai aimé et ri avec eux, comme on ne peut imaginer aimer et rire. Nous étions le même corps à la découverte du monde. Nous avions faim et soif au même moment. Quelque chose nous reliait, qui vibrait, par-delà le temps et la lumière. »
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Assez triste de ne pas avoir accroché au dernier livre de B. Cournut. Après les deux gros coups de coeur que furent Zizi cabane et de pierre et d'os, j'en attendais beaucoup de ce court texte, présenté comme une très longue poésie. Je pense que ni la thématique, assez absorbé par un espace-temps mystique, ni la plume n'a réussi à me porter comme ça a pu être le cas dans le passé, dommage.
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