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3,73

sur 466 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Zizi cabane » c'est une couverture extérieure et intérieure d'une beauté, merci Astrid Jourdain pour cette fresque !

La vie citadine ne correspond pas à Odile et Urbain, ils décident de s'installer là « où le soleil brille plus longtemps » entre forêts et collines.
C'est dans ce cadre de vie que la famille s'agrandit avec 3 enfants, les prénoms donnés à l'état civil sont changés car un prénom « c'est le nom qu'on choisit pour lui quand on ne le connaissait pas… » ça sera donc Beguin pour l'aîné, Chiffon et Zizi Cabanne et même le père change son prénom Urbain en Ferment.
Un jour Odile disparaît, elle s'est évaporée et Ferment reste avec sa tristesse et les trois enfants chacun avec son originalité.
C'est à ce moment que la maison prend l'eau, elle coule, l'eau s'infiltre partout. L'eau est la métaphore du chagrin qui envahit Ferment.
La famille grandit sous les yeux et l'amour de la tante Jeanne et de Marcel.
Les principaux personnages prennent la parole pour expliquer ce qu'il ressente, il y a de la mélancolie mais jamais de tristesse.
Les éléments naturels permettent à Odile d'observer et de veiller sur sa famille

C'est un roman sur le deuil, de la période nécessaire avant de retrouver l'énergie pour avancer, pour se reconstruire. C'est aussi une ode à la nature.
C'est un joli roman fantastique mêlé à de la poésie.

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Quel titre ! Et quelle couverture ! Je les ai beaucoup vu passer il y a un moment et j'ai enfin pu lire ce roman.

Alors voilà, c'est l'histoire de Zizi Cabane, de ses frères Chiffon et Béguin et de leurs parents. Drôles de prénoms, oui, c'est parce qu'ils ont été rebaptisés en fonction de leur personnalité, ou de ce que les autres membres de la famille voient en eux...Les parents sont des originaux, des poètes, des rêveurs.

Odile, la mère, a disparu. Enfuie ? Enlevée ? Morte ? On ne sait pas, elle a disparu.

Les jours, les mois et les années s'écoulent avec cette perte, et ces questions. Et toute cette eau qui sort et entre de la petite maison, on ne sait comment, on ne sait pourquoi. Ça rend fou le père, en même temps ça l'occupe, ça amuse les enfants aussi. Elle parle cette eau, c'est Odile elle-même qui se fait tour à tour protectrice, rassurante et douce, puis menaçante, bruyante et angoissante.

Le récit se construit sur la parole de chacun des enfants et celle du père, entrecoupé de très jolis poèmes venant d'Odile, l'eau.

C'est éminemment poétique, tout cet amour filial, cette fratrie où chacun possède une sensibilité qui se transforme presque en pouvoir pour affronter la vie. Les coups durs, les accidents, la résilience, Odile est partout, l'amour est partout.

Ce conte fantastique m'a transporté, bouleversé, amusé, emporté. Une très jolie lecture.
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Un livre difficile à décrire, une maman qui disparait, laissant un papa et 3 enfants dont zizi cabane, les "faux" prénoms ont tous une bonne raison assez plaisante. Dans leur maison, il se passe des évènements étranges, l'eau investit la maison le vent est aussi présent ,la végétation.
Un livre sur le deuil, la présence de la disparue par d'autres moyens. Un roman entre le conte, le fantastique. Les chapitres alternent entre les protagonistes et Odile (O), la maman. Un roman pour lequel je n'arrive pas à me décider si j'ai apprécié ou pas; il est étrange, loufoque et beau à la fois. Par contre, j'ai adoré les 4 dernières pages. Elles sont magnifiques.
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Dans cette famille, il y a beaucoup d'amour, chacun s'appelle par un surnom qui lui colle à la peau : il y a Ferment le papa, les deux ainés, Beguin et Chiffon, et la petite dernière Zizi Cabane, parce que contrairement à ses frères, elle ne possède pas un zizi tout court, mais un zizi à l'intérieur d'elle : un zizi cabane.

Et puis il y a la maman, Odile, qui un beau jour disparaît, sans explication, sans indice, rien. Alors tout le monde se sert encore plus les coudes, aidé par la tata et un grand père tombé du ciel.

Bérengère Cournut nous conte l'histoire de cette famille, en lutte avec une maison qui prend l'eau, au gré des saisons qui passent avec toujours cette maman disparue qui manque et chacun qui fait comme il peut.

C'est un peu surréaliste, avec l'âme de cette maman disparue qui s'est transformée tour à tour en eau, en terre ou en vent, et empli d'une douce poésie de tous les instants.

Mais bon voilà, j'ai fini par m'ennuyer. Il y a beau y avoir beaucoup de poésie dans tout cela, il ne se passe pas grand-chose et j'ai eu du mal à garder toute mon attention jusqu'à la fin.

Cela reste un roman un peu à part, que je ne peux que vous conseiller si vous avez une âme de poète.
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Bien que l'écriture soit maîtrisée, je n'ai pas vraiment accroché avec l'histoire. Trop onirique et métaphorique à mon goût. Mais ce roman pourra plaire à beaucoup d'autres lecteurs et notamment les amoureux de contes. On y retrouve les thèmes du deuil, de la perte d'une mère, d'une épouse, des liens fraternels.
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Ayant beaucoup aimé le précédent titre de Bérengère Cournut j'étais impatiente de découvrir ce nouveau tome lors de la rentrée littéraire 2022. L'illustration en couverture est vraiment réussie, et donne le ton à cette histoire.

Béguin, Chiffon et Zizi Cabane sont trois enfants qui vivent avec Ferment et Odile dans une maison au creux d'une vallée. Un jour, Odile disparait. Et apparait alors une source dans les fondations de la maison.
Au fur et à mesure que les enfants grandissent, la source prend de l'ampleur, les forçant même à déménager. Mais Odile ne revient pas. Et chaque enfant tente de se construire sans la présence de sa mère.

Je n'ai pas été emportée par ce roman, alors que par points de détails, je l'ai aimé : j'ai aimé la poésie présente dans les textes, j'ai aimé les points de vus différents, l'opinion de chaque enfant, j'ai aimé les voir grandir, j'ai aimé l'onirisme et le grain de folie présent dans leur monde, mais je n'ai pas réussi à aimer la globalité du récit. J'ai peiné pour terminer ma lecture, et c'est bien dommage !
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Roman-fable teinté de fantaisie, de mystère et de magie. Etrange et un peu mystique.
Laisser couler l'eau…pour laisser partir l'O…
« C'est le destin de l'eau de s'échapper ».

Odile a disparu soudainement, laissant son mari Ferment et leurs trois enfants, Béguin, Chiffon et la jeune Zizi Cabane, continuer leur bout de chemin.
Pourtant, il semblerait que sa présence se manifeste de façon très surprenante dans la maison familiale qu'elle habite encore en quelque sorte…
Odile a disparu et pourtant elle n'est pas tout à fait absente en ces lieux, comme si elle continuait à veiller sur sa famille.

Entre illusions, sensations prégnantes, rêves puissants…signes…, les enfants grandissent et Ferment tente de sauvegarder cette grande maison s'accommodant des phénomènes inexpliqués qui s'y produisent…
Il y a à la fois le vide laissé par l'absence physique d'Odile, et aussi sa présence ressentie en chacun d'eux.
Une aura, une apparence volatile qui les traverse…
Un souffle protecteur, enveloppant… Un esprit qui plane.

Dans ce roman, la source est ressource et les larmes coulent pour « arroser les pensées »…
Des pensées nourries… Et des paysages de collines, rivières, forêts et jardins.

Une lecture parenthèse des plus étranges aux tonalités aquatiques et aériennes avec une impression de flottement et de longueur qui nuance mon appréciation.

On reconnaît bien le style de l'autrice que j'avais découverte avec « Née contente à Oraibi ».
C'est écrit de façon très poétique et intimiste, mais j'ai été trop à côté.
Mélancolique, onirique, j'y ai perçu des allures de fable avec en fond la question du deuil et de la terre mère nourricière.

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Je reste un peu mitigée à l'issue de ma lecture de Zizi Cabane. Bérengère Cournut possède, assurément, une plume singulière. L'alternance du récit et des poèmes en vers libres, attribués à la mystérieuse et évanescente "O" (en référence à la mère disparue, Odile, et à l'élément aquatique) fonctionne plutôt bien, et on s'attache aisément à la petit tribu - en particulier à l'héroïne, Zizi Cabane, et à son frère Chiffon. On perçoit par ailleurs, surtout dans les parties en vers libres, le goût de l'autrice pour les mythes : celui de Mélusine, la fée-serpent qui revient régulièrement auprès de ses enfants après être retournée dans son "autre monde", m'a paru le plus évident. C'est donc original, souvent séduisant, mais la dernière partie, m'a moins convaincue : le récit, assez brusquement, accueille de nombreux personnages qui sont à peine esquissés ; d'autres, déjà présents, auraient mérité d'être plus fouillés, telle la tante des enfants. Bref, j'ai bien envie de découvrir d'autres récits de B.C. mais j'espérais plus d'émotion lors de ce premier "essai".
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"Je réponds que si on arrive pas à dialoguer avec la petite parcelle qui nous échoit, on ne comprendra jamais rien aux territoires qu'on habite ".

La disparition inexpliquée d'une femme est racontée sous la forme d'un roman doux et innocent, vous ne suivrez pas une enquète. Vous entrerez dans la maison d'Odile et vous entendrez la voix révoltée de Béguin, obsessionnelle de Chiffon, tantôt riante et tantôt chagrine de Zizi, ses enfants, regrettée de Ferment, son mari et d'autres membres qui viendront porter la famille. Des voix qui s'entremêlent avec la voix de l'absente-source sous forme de poèmes, et des croyances de ses jeunes enfants orphelins.

La vie continue Odile…

Ce texte parle d'attachement à des lieux mais aussi du besoin de s'en arracher, du deuil, du temps qui passe, de la nature qui enveloppe et materne, protège et transforme en quelque chose même d'infime. ZIZI c'est nos espoirs perdus, l'absence d'un membre, d'une partie de soi…de l'obstination d'un père qui fait tout pour ses enfants, et les non-dits qui pèsent des tonnes… ou ce qu'il reste de ceux qu'ils étaient jadis.

Ce texte se lit très rapidement, quelques parties peuvent émouvoir et sa narration sous forme de roman choral donne une bonne dynamique à l'ensemble. Pour moi ce fût une lecture sympathique, un peu trop courte, car je vais vous faire une confidence, j'aurais vraiment souhaité suivre davantage Zizi et Chiffon, les personnages les plus attachants du livre selon moi.

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La poésie imposée au récit par Bérengère Cournut permet à l'univers fantasque des rêves et des jeux d'enfants de sortir de leur banalité intrinsèque. Certes, imaginer une maison sapée par un ruisseau qui s'y est infiltré constitue déjà une base peu banale. La métaphore de l'épouse et mère disparue est posée pour créer un fil conducteur à la narration. de belles histoires bien échangées d'un personnage à l'autre qui, tour à tour, prend la parole; ces échanges par petits chapitres interposés rythment bien le récit. L'histoire se déroule avec un certain charme.
Pourtant, qu'est-ce qui fait qu'on n'accroche pas, comme si ce récit gardait une certaine distance avec le lecteur ?
Un beau roman mais sans plus qui ne me marque pas.
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