Deux minutes chrono

Max Holman vient de passer dix ans en prison pour n'avoir pas respecté la règle d'or des braqueurs de banque, à savoir, ne pas rester plus de deux minutes dans la banque attaquée plus de deux minutes. Celui que les journaux de l'époque avaient surnommé le Gentleman Braqueur (et le lecteur comprendra pourquoi page 314) a purgé sa peine et le jour même de sa libération, il apprend que son fils devenu policier au LAPD vient d'être assassiné avec trois de ses collègues sous un pont de la Los Angeles River. Avec l'aide de son complice de toujours, aujourd'hui retiré des voitures, qui lui fournit argent, permis de conduire et voiture et surtout celle de l'ex-agent du FBI, Katherine Pollard, celle-là même qui l'a coincé dix ans plus tôt, il va enquêter pour découvrir la vérité sur l'assassin de son fils. Au fur et à mesure que l'intrigue avance, l'ex-taulard découvre avec peine et regrets que son fils semble suivre les mêmes traces que lui : il se pourrait bien qu'il soit devenu un flic corrompu qui cherchait avec ses collègues à mettre la main sur les 16 millions de dollars toujours introuvables, butin caché des braquages de deux malfaiteurs abattus lors de leur interpellation. A moins que...
Comme j'avais apprécié la lecture de "l'homme sans passé" de ce même auteur que je découvrais la semaine dernière, je me suis lancé dans cette aventure. Je ne le regrette pas. A côté de sa série "Cole & Pike" Robert Crais produit aussi des "one shot" de qualité. "Deux minutes chrono" est un bon polar, bien écrit, bien rythmé avec des multiples rebondissements dans lequel l'auteur a aussi à coeur de travailler la psychologie des ses personnages, notamment Max Holman et Katherine Pollard. le premier en bandit au grand coeur qui cherche la rédemption et qui fait de cette quête de vérité un hommage à son fils qu'il n'a pas connu, la seconde en femme et mère parfois dépassée par la vie qui trouve dans cette enquête un nouveau sens à son existence et l'homme qui lui manquait.