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Critique de Le_chien_critique


Encore une fois, des hauts gradés militaires cherchent la solution pour exterminer définitivement leurs adversaires sans trop éparpiller partout de la bidoche de bidasses. Mais comme souvent, lorsqu'un militaire commence à réfléchir, ce n'est jamais bon pour l'humanité.
Le passage donc, un incontournable de la littérature de l'imaginaire, avec moultes avis dithyrambiques. Sur les vampires, il y a Bram stocker, Anne Rice, et désormais, dans un autre style, Justin Cronin.
Et moi, humblement, je vais vous dire pourquoi vous ne devez pas le lire.

Le livre se découpe en deux parties : aujourd'hui et demain.
De nos jours, des militaires font joujoux avec un savant fou pour créer l'Armageddon. Bon, ils ne pensaient pas créer ce bordel mais ils n'avaient qu'à lire et regarder tous les romans et films qui traitent de ce sujet avant d'aller faire mumuse. L'auteur prend son temps pour planter le décor, les personnages sont complexes et bien campés psychologiquement, que ce soit le quidam de passage ou un personnage principal. Chaque lieu est décrit avec parcimonie, la petite haie bordant une maison quelqonque, le motel miteux. de même pour les actions, la ballade au zoo, la fête foraine et bien d'autres. le roman se regarde, se vit. J'ai vu le livre, ou j'ai lu le film. Des images plein la tête.
Cette première partie est un livre à elle seule. La fin avec la Fille de Nulle Part et l'agent du FBI est le passage que j'ai le plus apprécié, le calme avant la tempête.

Puis vient la deuxième partie. Et là, ça se gâte un peu pour moi. Cela provoque une cassure dans le récit et il faut recommencer à tout redécrire, le monde, les protagonistes. Une communauté en apparence tranquille qui ne demande qu'à exploser à la première occasion. Les rennes du pouvoir sont données aux premières familles, une division par classes. Les marcheurs, les errants à la recherche d'un oasis de paix, étant légèrement exclu. C'est toujours très bien fait mais le rythme n'est plus le même. Une fois la machine relancer, le page turner reprend ses droits, le grand spectacle est présent.

Justin Cronin s'amuse avec ses vampires, ses viruls, ses fums, ses dracs ou ses jets. Il joue avec les codes du genre : l'ail ("De l'ail, fit Greer avec un ricanement. Un truc vieux comme le monde. Ces putains de dracs en raffolent."), le reflet. Il pousse même le vice de nous emmener à une séance cinéma voir Dracula. Tout en s'amusant, il arrive à créer un vampire qui n'existait pas dans le domaine fantastique et à le rendre crédible.

Le récit est entrecoupé d'extraits de témoignages sur cette époque qui ont été produits lors de la 3e conférence globale sur la période de Quarantaine nord-américaine en 1003 après V. Un futur existe, toute la question est de savoir lequel.

Plus dérangeant pour moi est la symbolique religieuse qui imprègne tout le récit via l'histoire de l'Arche de Noé. Et comme dans toute mythologie, il y a des petits couacs, des petites digressions qui demandent une certaine suspension de crédulité.
Amy, la Fille de Nulle Part est-elle le christ, l'antéchrist ? Je pense que le récit aurait pu s'épargner cette dimension religieuse agaçante.

Malgré tout, c'est ma troisième lecture de ce pavé, cela se dévore toujours aussi vite (même si on relève quelques défauts ici pu là).
Et là est la raison qui fait que vous ne devez pas lire ce texte : vous voulez toujours lire la page d'après, et la suivante. Vous rognez sur votre sommeil, vous allez posez des RTT ou vous faire porter pâle afin de refermer ce roman au plus vite. Vous allez mettre votre vie de famille de côté, vos amis au risque de vous retrouver seul plus tard. Jets, pour un résultat en demi teinte, il vous restera à lire Les douze et La cité des miroirs qui vient de sortir avant de lire le mot FIN.

Putain de suceurs de sang !
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