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Critique de Crossroads


Abraham Trahearne, écrivain de renom, a deux soucis dans sa chienne de vie: un goût prononcé pour la bibine qu'il partage généreusement avec son bouledogue alcoolique Fireball Roberts et une ex un peu trop collante. Lorsque ce dernier en panne d'inspiration décide qu'il est grand temps pour lui d'aller prendre l'air en allant écluser tous les troquets affichant ouvert à 500 bornes à la ronde, sa sculpturale répudiée, qui partage peu sa passion dévorante pour le coma éthylique, décide d'y mettre le holà en embauchant C.W.Sughrue et le missionnant de ramener fissa l'écrivain maudit à la maison !

Caustique, corrosif, acéré, l'humour de Crumley donne le ton avec une couverture qui affiche d'entrée Drug Free Zone puis Gun Free Zone alors qu'il n'est question que de cela si l'on excepte la pornographie, les secrets et rapports familiaux nauséabonds, les effluves de tord-boyaux qui émanent de ce bouquin grisant et autres joyeusetés du même acabit.
Première enquête de ce privé au nom à coucher dehors, ce qu'il fait régulièrement d'ailleurs puisqu'il est dans l'incapacité totale de retrouver son plumard dépassé les 5 gr, petit joueur va, et monstrueux enthousiasme en découvrant au fil de l'enquête tous ces portraits au vitriol. Lorsque quelqu'un tourne avidement les pages, le sourire du petit ravi de la crèche constamment vissé aux lèvres, c'est plutôt bon signe !
Crumley est pour l'égalité des sexes car il n'épargne ni les hommes qui sont tous rien que des salauds, ni les femmes qui font rien que manigancer histoire de palper toujours un peu plus.
Pourquoi lire Crumley ? Tout simplement parce que ce manuel de survie en milieu hostile est un hymne au polar poisseux baignant dans son jus d'ironie mordante.

Le Dernier Baiser, celui du serpent, restera comme l'une de mes plus mémorables gueules de bois! Santé...
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