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Critique de fbalestas


Deux femmes dans la vie d'aujourd'hui.

Clarisse vit à Paris. On la découvre à la fin de l'adolescence à Paris, peu intéressée par une vie normale et une carrière linéaire, partant sac à dos direction l'Asie. Il y rencontrera Hendrix, un Européen bel homme mais fantasque, qu'elle reverra de façon épisodique. C'est « l'homme de ma vie » se dit-elle, malgré son côté pingre et paresseux. Plus tard elle s'installera avec lui à Paris et ils auront trois enfants : Martin, l'aîné, qui va bien, Lucas, qui souffre de grosses difficultés psychologiques, puis un troisième enfant. Mais Hendrix partira avec sa meilleure amie Bérangère.
Clarisse restera une très belle femme jamais conventionnelle, avec de beaux amants plus jeunes qu'elle. Mais elle cache une faille qui se révèlera fatale à la fin du récit.

Eve, elle, vit à New York. Bien qu'originaire de France, elle vit avec Paul, son mari, plus sagement que Clarisse. Leur bébé Houston va naître dans un taxi – avec une très belle scène de l'arrivée de ce bébé plus vite que prévu, Eve n'ayant pas le temps d'aller jusqu'à la clinique qui l'attendait pour l'accouchement. Elle aura aussi une seconde fille, Hannah, qui arrivera normalement.
Eve aura une liaison avec le père d'un gamin qui va à la même école que ses filles, un Français prénommé Sébastien, épris de littérature. On retrouvera ce Sébastien plus tard dans le roman, dans des circonstances plutôt amusantes. Eve a aussi une passion pour la cuisine, elle montera une petite entreprise de traiteur français qui réussira très bien et qui la mettra à l'abri financièrement.

Deux femmes d'aujourd'hui donc, qu'un lien mystérieux relie – lien qu'on découvrira aux deux tiers du roman, je n'en dirai pas plus pour ne pas dénaturer le plaisir des futurs lecteurs.

Catherine Cusset capte les joies et les peines de ces deux femmes.
Avec parfois quelques pages de trop (elle remercie à la fin son ami Jean-Marie Laclavetine, le célèbre éditeur que j'apprécie beaucoup, qui lui a rappelé que « écrire, c'est couper » - et il a raison). C'est agréable à lire, mais je ne sais pas pourquoi j'ai eu un peu de mal à m'attacher vraiment à ses deux personnages clés.

Il y est pourtant question de relation amoureuse, de désir et de séduction, de maternité, de rapport au temps et à la vieillesse, et peut-être même, comme le titre l'indique, de la quête du bonheur.

Qu'est-ce que le bonheur ? Bonne question me direz-vous. Pas complètement convaincue par celle donnée par Catherine Cusset, même si l'explication que donne Eve prête à réfléchir : « Pour Clarisse, le bonheur n'existait pas dans la durée et la continuité (cela, c'était le mien), mais dans le fragment, sous forme de pépite qui brillait d'un éclat singulier, même si cet éclat précédait la chute. »

Une définition provisoire donc, pour un récit agréable mais dont le souvenir risque de s'effacer rapidement.
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