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C'est l'histoire du passage d'Henry Fleming dans la guerre de sécession. Jeune fermier de 18 ans, il s'engage dans l'armée nordiste contre l'avis de sa mère. Mais qu'en est-il de ses convictions .Il va traverser un moment de flottement et c'est cela qui est intéressant .Ce n'est pas dans mes sujets favoris et pourtant, je n'ai pas lâché le livre avant la fin . Il est présenté sous formes d'actes. Chaque acte est représenté par le dessin d'un objet du soldat . Les dessins sont magnifiques ainsi que les couleurs qui ont beaucoup d'importance aussi .
Gros coup de coeur pour cette adaptation du livre " the red badge of courage" de Stephen Crane .
Merci Steve Cuzor . J'ai hâte de découvrir le reste de votre univers .

#lecombatd'Henryfleming#NetGalleyFrance
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Steve Cuzor signe le scénario et les dessins de la BD historique « le combat d'Henry Fleming. » Une BD librement inspirée de l'un des romans fondateurs de la littérature moderne américaine « The Red badge of Courage« , écrit en 1894 par Stephen Crane. Un roman qui sera définit comme « L'une de nos meilleures oeuvres littéraires » selon, ni plus ni moins, qu'Ernest Hemingway lui-même. Nous sommes au Printemps 1863, dans l'Etat de Virginie, sur les rives du Rappahannock, où 190 000 soldats américains s'affrontent durant la Guerre de Sécession (qui durera de 1861 à 1865). S'y opposent les Confédérés du Sud esclavagiste et les Unionistes du Nord industriel. L'année 1863, où se déroule les évènements contés dans la BD, constitue un tournant dans cette guerre. Les uniformes gris des Confédérés s'affrontent aux uniformes bleus des Unionistes. Henry Fleming a 18 ans lorsqu'il intègre les forces armées de l'Union. Steve Cuzor nous raconte l'envers de la guerre, faite d'escarmouches, d'assauts inconsidérés et mortels. La piétaille, la troupe, est mal considéré par les officiers et les généraux de l'état major. La troupe est perçu comme de la chair à canon, des paysans tout juste bons à succomber au front, pour de menus progrès sur le terrain. le régiment d'Henry Fleming monte au front pour livrer bataille. le quotidien de Fleming nous plonge dans cette guerre meurtrière (617 000 morts) faite d'escarmouches mais aussi de batailles rangées visant à faire charger la troupe, sous le feu de l'artillerie ennemie, pour déloger ces derniers de leurs positions. Henry Fleming n'a jamais connu le feu. Il monte à l'assaut la boule au ventre (comment pourrait-il en être autrement ?), surtout il se pose la question de savoir s'il a assez de cran ou plutôt ce grain de folie, pour prendre part à l'assaut. La frontière est mince entre le déserteur et le héros. En quelques jours, se jouent les premiers affrontements et se perdent les dernières illusions sur la réalité de la guerre. Les illustrations sont particulièrement réussies. le choix de montrer les affrontements, au plus près de la réalité des combats, est très judicieux. On est au coeur de la bataille et l'on vit l'avant, le pendant et l'après de celle-ci. Les couleurs donnent un aspect brumeux aux combats, avec la fumée liée aux tirs de l'artillerie et des fusils. C'est dans ce nuage de brouillard que doivent se repérer les soldats. Henry Fleming va changer et, ce pour toute son existence, durant les combats auxquels il participe. Il ne sera plus jamais le même suite à cela. Il y aura un avant et un après. Paru chez l'éditeur AIRE LIBRE, « le combat d'Henry Fleming » est l'une des toutes meilleures BD historique de ce premier trimestre 2024. J'ai aimé le côté réaliste de la description des conditions de vie des soldats, mais aussi des charges au cours de la bataille. le sang, les blessures, l'atrocité des combats, l'ineptie des stratégies et des sacrifices demandés à la troupe pour prendre une position aussitôt abandonnée. C'est, à mon sens, une très belle BD historique avec un message fort. le contexte, le fait de situer l'intrigue durant ce qui fût l'une des premières grandes boucheries des guerres à l'échelle industrielle, tout ceci concoure à rendre cette BD indispensable pour qui aime ce genre. C'est un gros coup de coeur.
Lien : https://thedude524.com/2024/..
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A 18 ans, Henry Fleming s'engage dans l'armée nordiste en pleine guerre de Sécession. Mais le temps passe sans qu'il ne participe à une bataille.
Adapté de L'insigne rouge du courage, roman de Stephen Crane, le récit détaille les états d'âme d'un jeune homme confronté à des enjeux qui le dépassent, entre le mépris des officiers et les enjeux absurdes, en face desquels la vie des soldats ne vaut rien. L'histoire est prenante, mais c'est surtout par ses graphismes que l'album nous tient. Steve Cuzor propose des planches en monochrome, chacune présentant une couleur légèrement de la précédente, mais toujours dans une tonalité froide qui appuie la dureté du propos. le coup de crayon est net, précis et plein de détails, mais là encore acéré.
Si je n'ai pas lu le roman à l'origine de cette bande dessinée, je suis maintenant curieuse de le découvrir tant cet album est percutant.
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Printemps 1863. Sur les rives du Rappahannock, État de Virginie, 190 000 soldats américains s'affrontent dans le chaos mortifère d'une guerre civile fratricide, les nordistes contre les sudistes, les bleus contre les gris. Au milieu de tout ça, le 304e régiment composé d'une majorité de bleusailles enchaîne les exercices les uns après les autres jusqu'au jour fatidique où le commandement les enverra au casse-pipe. Parmi eux, se trouve le jeune Henry Fleming, qui a quitté sa mère et sa ferme pour s'engager dans l'armée nordiste. À l'aube de partir au combat, celui-ci se pose de nombreuses questions dont il aura réponse qu'une fois sur le champ de bataille ! 

Steve Cuzor nous avait déjà éblouis en illustrant “Cinq Branche de Cotton noir” sur scénario de Yves Sentes et il recommence avec l'adaptation du roman de Stéphen Crâne. Il illustre à merveille la violence des combats à travers la fumée et la poussière engendrés par les tirs de canons. La bichromie est parfaite pour ce genre de récit car cela accentue l'ambiance morbide qui résulte de la frayeur et des doutes qu'on peut lire sur le visage des soldats. Quant au récit, il développe les pensées que tout jeune soldat pourrait avoir hier, aujourd'hui et demain face à la barbarie humaine. 
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Virginie 1863.
Alors que le moment de l'assaut semble approcher, Henry Fleming se souvient. Il voulait devenir quelqu'un. Aider sa mère à la ferme ne lui suffisait plus, il voulait s'engager dans l'armée; contre les rebelles, pour la grande Amérique...

Après "Cinq branches de coton noir" '2018), Steve Cuzor s'empare du roman de Stephen Crane "The red bagde of courage" (1895). En pleine guerre de Sécession, le récit nous place au coeur du champ de bataille, entre l'attente de l'assaut, la poussière et la fumée des combats... Il nous immerge surtout dans la tête de Henry, jeune soldat en plein questionnement au moment de se lancer pour la première fois, fusil en main, face à l'ennemi.

La peur, les doutes, l'envie d'en découdre et d'être un héros, la prise de conscience face à l'attitude des généraux... Henry est en plein doute.

Le travail graphique de Steve Cuzor illustre à merveille ce récit de guerre. Tout y est, la fumée, la poussière, les regards apeurés, le résultat est bluffant. Un passage à l'exposition "Adolescents en guerre" au Musée Du papier à Angoulême, face aux planches à l'encre de Chine et à la gouache, avait suffi pour me marquer.... Les bichromies sont saisissantes, il n'y a nul besoin de couleurs pour sentir le goût du sang et la violence des combats.

Gros coup de coeur pour cet album magistral qui fouille sans emphase la psyché d'un jeune engagé. La vérité brute du champ de bataille y est remarquablement représentée, là aussi dans un silence marquant, Un coup de maître de la part de Steve Cuzor !
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Henry Flemming est fils de paysan et étouffe dans sa ferme. Il veut aller se battre. La guerre de sécession bat son plein. Henry a rejoint les Yankee mais la vie sur le camp n'est pas ce à quoi il s'attendait. En effet, il attend avec impatience d'aller à la bataille au lieu de faire des exercices et d'éplucher les patates. Mais lorsqu'il se retrouve sur le champ de bataille, la peur prend possession de lui.
C'est une jolie bande dessinée.
J'ai aimé les dessins hyper réalistes, parfois on a l'impression qu'il s'agit de photographies d'époque. Je regrette, en revanche le choix du noir et vert foncé, car je trouve que ça empêche de bien voir les images. C'est dommage. Parfois, je n'ai pas su distingué les deux camps adverses et du coup j'étais perdue dans l'histoire.
Le graphique se concentre sur la bataille en tant que telle. On est au coeur du camp et les relations des soldats entre eux.
Il y a beaucoup de scènes de bataille et les reconstitutions ont l'air très fidèles.
Si Henry perd son courage au début, il le retrouve et fait preuve de bravoure.
Bref, c'est un joli roman graphique sur la guerre américaine.
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Histoire d'un tout jeune homme de 18 ans qui s'est incorporé dans l'armée nordiste dans la guerre de Sécession. Après des jours d'attente, il s'interroge sur le bien fondé de son action, de son camp, le quotidien fait d"escarmouches, voire d'inaction, les différences de classes patentes malgré la guerre sensé rapprocher les paysans et les bourgeois, tout cela l'interroge. Quand les combats vont enfin arriver, la peur l'empêchera d'agir, ce qui lui fera honte. Mais ce n'est qu'une bataille, la guerre s'avèrera longue et atroce, qui le feront s'endurcir et affronter les combats et la mort.
Un livre sous forme d'actes, de bravoure comme de lâcheté.
L'adaptation d'un roman qui malgré son sujet, se révèle souvent très contemplatif et philosophique. Prenant. le graphisme est à la fois précis et réaliste, certaines planches de combat sont magnifiques de monstruosité.
A lire
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Steve Cuzor revient après l'excellent "50 branches de cotons noirs" (scénarisé par Sente).
Le combat d'Henry Fleming est une oeuvre qui se place pendant la guerre de sécession aux US, mais on est très loin d'un titre de guerre en réalité.
Quoi ? Mais qu'es-ce que tu racontes ? On voit clairement des scènes de guerre sur la moitié de l'oeuvre !
Alors certes, mais l'oeuvre traite finalement de l'absurdité de la guerre, l'incohérence de certaines manoeuvres et le but premier qui reste de sacrifier des hommes "bêtement".
Les personnages sont très bien écrit avec beaucoup de profondeur, mais il en ressort des humains qui semblent perdus dans leurs sentiments. Perdus entre l'envie de combattre pour sa dignité et de fuir pour sauver sa peau, pour survivre au même titre que ceux qui les sacrifient.
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La guerre de Sécession est vue par un trouffion de l'Union, jeune fermier de 18 ans en recherche d'aventure et de gloire, l'obscur Henry Fleming.

Dans cette guerre civile fratricide, sur les rives du Rappahanock en Virginie, la peur, les doutes, l'envie d'en découdre et d'apparaitre en héros s'entremêlent. Pas de grandes batailles dans cet épisode, pas de figures tutélaires retenues par l'histoire, pas de faits de gloire ou de lieux convenus « de basculement » dans cette boucherie.

Les circonstances sont justes l'occasion d'ausculter les états d'âme de la troupe dans une sorte d'étude psychologique de la soldatesque, de mesurer le décalage des enjeux entre vie des soldats et objectifs d'une pleutre hiérarchie militaire par ailleurs en retrait, de montrer les effets grégaires sur les comportements individuels.

C'est aussi le moment de rappeler le terne quotidien du soldat constitué d'une large part d'oisiveté et d'exercices parfois abscons de cohésion de troupe et d'entrainement physique : la bataille est aussi attendue que redoutée.

La sublime bichromie des planches renforce la dramaturgie de l'épisode tout en dirigeant l'oeil du lecteur sur les fabuleux détails du dessin dans un contexte néanmoins vaporeux. La technique amplifie le remarquable travail sur les clairs obscurs. Les ombres fantasmagoriques enveloppent le dessin.

Comme pour dénier le caractère historique de cette guerre, telle une pièce de théâtre dont les soldats seraient les acteurs, la narration est scindée en 10 actes. Chacune des pages annonçant la séquence est illustrée d'un objet du quotidien du soldat : casquette en feutre, godillots sans forme, besace…

Un travail émérite. A lire sans modération.
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Le dernier petit chef-d'oeuvre de Steve Cuzor mérite assurément le détour !
Dans cet album, nous sommes plongés au coeur de la guerre de Sécession. On suit le questionnement du jeune Henry Fleming, qui de sa ferme ne conçoit pas que les États-Unis puissent être divisés et abandonner le rêve d'une grande et belle nation à part entière.
Le résultat de cet idéalisme, le mène, au grand dam de sa mère, à s'engager dans l'armée de l'Union, du haut de ses dix-huit ans.
Mais une fois en garnison, les questions vont affluer. Comment va-t-il se comporter, en héros, ou en lâche et fuyant aux.premiers coups de fusils ou de canons ?
Mais la rumeur gagne le camp, il va très vite être fixé, la division va se mettre en ordre de marche et gagner le front.
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