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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Roman raté.
S'il se déroule sur 15 ans, il ne relate aucune évolution psychologique : faute de savoir lui exprimer ses sentiments, elle lui rentre dedans; faute d'obtenir d'elle de vrais signes d'affection, il fait le dos rond. Ils sont enfants, puis adolescents, puis jeunes adultes ; rien ne bouge. Qu'ils aient 7, 15 ou 18 ans, elle lui crie dessus et il la regarde de ses bons gros yeux de toutou fidèle. On peut faire semblant d'y voir la marque du tragique (Fatalitas!). Ils ont bu le philtre d'amour et refusent de succomber à leurs sentiments (mais au fait, pourquoi ?, hein, pourquoi ?)
Sur le plan social, ça ne s'arrange pas. Dans ce quartier déshérité s'est donnée rendez-vous toute la misère du monde. Cette population stigmatisée et abandonnée des pouvoirs publics survit comme elle peut, et comme elle peut peu, c'est Mozart qu'on assassine. Sauf que le projet avoué de l'autrice entre en dissonance avec l'histoire elle-même. D'un côté, La famille de Béa: les bons pauvres. Ils trouvent du travail, font des économies, recueillent de plus malheureux qu'eux. Parfaitement dignes. Béa est tellement bien élevée que toutes les personnes étrangères à sa cité qu'elle parvient à rencontrer tombent sous son charme. de l'autre côté, la famille d'Alberto: ça picole, ça cogne, ça vit des allocs. À la fin du roman, ô surprise, Béa s'en sort quand Alberto sombre.
Conclusion: quand on veut, on peut. le damné de la terre qui se remonte les manches pourra finir caissier à Prisunic et l'illustratrice de livres pour enfant obtenir plus de 4/5 sur Babelio pour son premier roman.
Roman raté, donc, disais-je, mais c'est sans doute par pure jalousie.
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J'ai ce roman dans ma PAL depuis noël 2013…d'après la dédicace en tout cas! Merci à Miss Bouquinaix en tout cas pour ce cadeau.
Je voulais lire un grand format pour changer après deux poches et je l'ai donc choisi complètement par hasard. Je n'avais absolument jamais entendu parlé de cette auteure, ce fut donc une découverte.

Ce fut une lecture agréable sans le moindre doute, mais j'en suis ressortie dégoûtée, voir même agacée. Oui, je peux combiner ces deux contraires!

L'écriture est belle, soignée et agréable à lire. Ce qu'elle raconte est tout de même assez violent et réaliste.

C'est une histoire d'amour destructrice, légèrement malsaine et mauvaise (je l'ai terminé le jour de la Saint Valentin en plus^^), du à un environnement pauvre et malsain.

Ce ghetto en Italie a été complètement abandonné par la société (et il n'est certainement pas le seul…) : la police n'y va plus, la loi est celle des gangs, il n'y a pas de travail, pas d'avenir…c'est un néant.

Quand les parents sont honnêtes, ils triment toute la journée dans des boulots mal payés et ne sont pas là pour voir et surveiller leurs enfants. Forcément, des enfants laissés à eux-même ne travaillent pas à l'école, ne font rien et attendent.
Quoi? Rien, quelque chose…ils ne le savent pas eux-même. Les jours se ressemblent dans un ennui profond que rien de change jamais. Alcool, tabac, drogue, ils touchent un peu à tout, plus pour faire passer le temps qu'autre chose.

C'est joyeux n'est-ce pas? Mais je pense qu'il s'agit d'une réalité catastrophique non seulement des banlieues dans ce roman en Italie, mais dans une partie des nôtres aussi.

L'incipit est attirant, puisqu'on assiste à l'enterrement d'un des personnages. Pourquoi? Que c'est-il passé? Comment est-ce qu'on en est arrivé à enterrer un jeune de 19 ans?

Beatrice a de la force, de l'énergie. Elle a une certaine rage en elle, qui lui donne envie de se battre, de s'en sortir, d'aller voir ailleurs. Cela reste très difficile pour elle, elle a arrêté ses études très tôt, elle est caractérisée « ghetto » (et donc voyou)dès qu'elle mentionne son adresse, mais elle veut se battre.

Alfredo lui, est ce qu'on appelle un « mou ». Il est gentil, il suit le mouvement, il n'a pas trop d'énergie, trop d'envie. Cet environnement-là (avec son père bien évidemment qui a une immense part de responsabilité) le tue à petit feu et il est incapable de s'en sortir seul.

On les voit donc grandir dans cet environnement nocif, essayer de devenir adulte, se prendre des coups et surtout s'ennuyer. S'ennuyer profondément.

Et finalement, je suis sortie un peu dégoûtée de cette histoire…Tout ça pour ça quoi…Quel gâchis. Et cela me fait peur de penser à nos banlieues à nous..

[Attention, je dévoile la fin]


————————————-

Un beau roman et une jolie découverte d'une auteure italienne. Même si ce livre m'a bien énervée, les thèmes sont intéressants et puissants et je le retiendrais comme une lecture agréable et je vous le conseille.
Lien : https://writeifyouplease.wor..
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Un roman d'amour et de haine dans une atmosphère glauque et funeste où tout semble possible et surmontable mais en fait n'est qu'impossible et insurmontable...
Béatrice croit en la force de son amour pour Alfredo pour le "sauver" ...le sauver de son père violent, le sauver de la drogue puis de lui même...elle s'épuisera en vain...
Un texte où pointe à chaque phrase le désespoir, la rage, la violence de ce milieu hostile où la jeunesse ne peut s'épanouir harmonieusement, dans l'Italie des années 80, sur fond de crise, de pauvreté et de solitude...
Une belle démonstration de l'emprise de la drogue sur toute volonté humaine, un témoignage touchant mais qui ne m'a pas suffisamment convaincue pour trouver ce livre puissant...
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