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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Le sénéchal Philippe Gardeval est brutalement tiré de son lit par l'annonce que la ville est assiégée, par une armée ennemie que personne n'a vue venir.

Ce livre était un de ceux qui me faisaient le plus envie dans ma PAL et il n'y a pas traîné très longtemps. Pourtant il m'a fallu un temps fou pour en venir à bout malgré son format court… aussi longtemps pour lire ces 342 pages que pour les 1200 du dernier tome du Trône de Fer…

Ce n'est pas que c'est mauvais. Au contraire il y a plein d'idées que j'ai trouvées géniales, originales, super intéressantes. Il y a un même un passage au milieu du roman que j'ai trouvé palpitant et que j'ai dévoré. Et pourtant, la sauce n'a jamais réellement pris.

Ce qui m'a posé problème: à peu près tout le reste en fait. Les personnages, déjà. Je n'ai accroché à aucun. L'auteur fait du bon boulot pour les rendre très humains. C'est-à-dire que s'ils ont des qualités, ils ont aussi et surtout tout un tas de défauts et de faiblesses. Et ça, c'est bien. En théorie. Parce qu'à part le sénéchal, qu'on connaît un peu mieux parce que c'est lui qui raconte les évènements et qu'on a donc accès à ses pensées, les autres sont brossés en quelques traits plus ou moins efficaces (jusqu'à la fin, j'ai confondu certains entre eux tout en n'ayant aucune idée de quelle était leur fonction). En 342 pages, on n'a pas le temps de faire plus précis.

Encore que… L'autre problème que j'ai eu avec ce livre, c'est que je l'ai trouvé très bavard. On a une armée gigantesque aux portes de la ville et, à part une scène, on n'en voit jamais le bout de l'oreille. Que fait-elle, cette armée, pendant qu'à l'intérieur ça jacasse? On ne sait tout simplement pas. Alors bon, les protagonistes ont de quoi faire dans la cité. On cherche les traîtres, on organise la défense (du moins on en parle vaguement), on se tire dans les pattes, etc.

Côté plume, c'est plutôt agréable à lire, c'est bien écrit, si ce n'est que l'auteur emploie beaucoup de termes qui nécessitent de se reporter à des notes en bas de pages, ce qui contraint le lecteur à s'interrompre régulièrement pour vérifier de quoi on est en train de lui parler.

Vous l'aurez compris, je suis passée totalement à côté de cette lecture. Je vais me répéter, ce n'est pas un mauvais livre, il y a plein de bonnes choses dedans. Ce n'était juste pas ce que je m'attendais à lire, pas ce que j'espérais. C'est peut-être dur de comparer les deux, mais jusqu'ici je n'ai pas lu mieux en matière de citadelle assiégée que le siège de Dros Delnoch. Alors peut-être que Sénéchal est plus réaliste (peut-être seulement, parce que le siège de Malte raconté dans La Religion avait aussi une autre gueule), mais je ne lis pas de la fantasy parce que je veux du réalisme. Je ne saurais sans doute pas expliquer clairement ce que j'en attends, pour être honnête, mais la fameuse super scène de mi-roman qu'on trouve dans Sénéchal y ressemblait déjà bien plus que tout le reste du roman.

Bref, plein de bonnes choses dans ce livre, mais au final je n'ai pas accroché. J'ai trouvé le temps long, je ne me suis pas sentie investie et je me suis globalement ennuyée. Je ne lirai pas les tomes suivants (dont j'ignorais l'existence jusqu'à récemment, puisque la maison d'édition ne prend pas la peine de signaler qu'il s'agit d'une série nulle part). Je ne déconseille pourtant pas ce roman: beaucoup de lecteurs l'ont apprécié et, même si je n'y ai pas trouvé mon compte, il a des qualités indéniables qui sauront peut-être vous séduire.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Avant de commencer à parler du livre en lui même il est utile de préciser que le présent roman est le premier tome d'une série et non d'un one-shot comme le laisser à penser la présentation, ce qui est clairement duper l'éventuel acheteur. de surcroît la maison d'édition ne tarit pas d'éloges sur son jeune talent créant chez le lecteur un certain enthousiasme chez le lecteur qui sera forcément déçu si le roman n'est pas à la hauteur de ses attentes. Et comme c'est bien souvent le cas avec des romans trop mis en avant cela se confirme ici une fois de plus.

Avec une telle couverture et la première phrase de la quatrième de couverture l'on s'attend à une fantasy épique un peu dans le style de Miles Cameron, et là première désillusion : dès le début du récit on est à l'inverse plongé dans une fantasy intimiste rédigée sous forme de journal. On s'attendait en effet à assister d'une part à suivre les préparatifs de défense, d'autre part de ceux de l'adversaire. Mais que nenni, dans les premiers chapitres on assiste à une petite guéguerre de territoire entre deux des protagonistes principaux qui va malheureusement se poursuivre par la suite, c'est affligeant on a la nette impression d'assister à la scène où deux mâles lèvent la patte pour marquer leur territoire.

Quand au postulat de départ s'il prend un peu d'ampleur suites aux tentatives d'assassinats, il s'avère des plus basiques avec une guerre entre deux belligérants, motivée par une Église toute puissante. On a une fois de plus l'impression de revivre les faits et méfaits de l'Église Catholique Romaine qui voulait imposer par la force sa religion, n'en est pour preuve la muraille qui sépare l'un des pays antagonistes d'un territoire où vivent des démons. Une thématique qui n'est pas sans rappeler le mur d'Hadrien, et largement éculée depuis Georges R R Martin.

Il n'est pas difficile avec les titres des chapitres de s'apercevoir très rapidement que l'auteur va nous propulser dans un sempiternel univers médiéviste. Dès le début du récit, en même temps qu'il nous dépeint les différents protagonistes qui entourent le roi, l'auteur nous présente de manière laconique une partie des royaumes composant son monde géographique et leurs dirigeants. Mais là encore l'on n'a même pas daigné nous doter d'une carte pour les visualiser, et de plus on ne dispose pas d'indication par rapport aux points cardinaux pour les situer les uns aux autres. Il serait facile de rétorquer que cela n'est point nécessaire car l'intégralité du récit se déroule intra-muros dans la cité assiégée, alors pourquoi ne pas sans être tenu aux royaumes des belligérants. L'univers s'avère certes prometteur, mais encore faudra-t-il sortir de la cité car pour ce que l'on pu en découvrir il ne présente rien de bien original.

Pour son récit l'auteur a choisi le format Journal. Et qui dit Journal dit implicitement un seul narrateur ce qui donne au lecteur une vision limitée au seul ressenti du protagoniste principal, mais aussi une vision restreinte des faits et événements qui se déroulent puisque l'on n'assiste qu'à de qui se passe dans l'entourage immédiat du roi. du siège mis devant la cité, l'on ne sait absolument pas ce que ressentent les habitants de la ville, les soldats qui se préparent au combat, les préparatifs,... L'on ne sait rien de ce qui se passe dans le camp adverse, les antagonistes nous ont été brièvement présenté, ceci de manière manichéenne, mais qu'en est-il réellement ?

Le style d'écriture à consonance très médiévale donne certes beaucoup de profondeur à l'univers, le phrasé très imagé, à grands renforts de métaphores, s'avère intéressant notamment dans les inter-actions verbales entre les différents personnages, Mais... dans la première partie ils sont parfois tous deux par trop présents : les notes de bas de pages se succèdent et ne sont peut être pas toutes utiles ; le langage imagé sont à certains moments bien placées, mais elles donnent de la lourdeur - proche du ton ampoulé - au récit quand elles s'insèrent entre des parties descriptives un peu longues, ou mêmes lorsqu'elles sont trop longues.

La deuxième partie du récit s'avère plus dynamique, avec moins de descriptions, des événements qui se précipitent, l'intrigue se développe enfin et l'on assiste à un combat entre magie et nécromancie réglé de très belle manière, très visuel tant sur le plan action que sur le plan émotions. Ce passage donne au récit une petite touche Dark-fantasy qui ne demande qu'à se développer par la suite.

En revanche, la troisième partie se révèle pesante avec les échanges entre le Sénéchal et le Confesseur du Roi. L'on revient sur les introspections du premier qui étaient peut être une petit peu trop nombreuses précédemment et aussi un peu trop répétitives. A cela s'ajoute une très longue diatribe sur le bien fondé d'une guerre de religion. Une dernière partie partie qui donne un air de déjà lu à l'histoire et une approche un peu trop manuel d'histoire  : il y a beaucoup trop d'analogies entre l'Église de Syncrésie et l'Église Catholique Romaine, le don du sacrifice pour sauver les autres du Mal, le bien fondé de cette guerre pour que le Bien puisse dominer dans le monde, les morts que la guerre génère des dommages collatéraux,... Ona l'impression très nette que l'auteur à réadapter à sa manière des faits avérés de l'histoire dune manière un peu trop évidente.

Certains personnages révèlent un beau potentiel pour la suite, même si l'on n'est pas convaincu du personnage principal trop geignard sur sa vie. L'on espère que des personnages dit de second plan seront plus présents par la suite. Que les relations entre les différents personnages seront plus développées avec le final de ce tome qui offre de nouvelles perspectives et que les dialogues seront toujours aussi savoureux.

Un premier tome qui a du potentiel, l'univers doit s'affranchir du huis-clos, le récit doit être centré sur plusieurs personnages et non sur un seul, les descriptions doivent être mieux dosées, par petites touches,... L'on est dans un premier roman et cela s'en ressent un peu trop, les maladresses sont nombreuses, certaines laissées de côté dans cet avis. On est très mitigé et il faudra que les chroniques d'autres bloggeurs soient plus positives pour que l'on opte de lire la suite.


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Si l'univers est intrigant et si Grégory Da Rosa a su trouver un bon dosage entre originalité et classicisme, en revanche la langue est audacieuse mais artificielle, les thématiques sont séduisantes mais survolées, les personnages sont intéressants mais peu crédibles, la narration est intelligente mais bavarde, l'intrigue est accrocheuse mais inachevée...
L'article complet sur Touchez mon blog, Monseigneur...
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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