J'ai l'intime conviction que moins on possède, plus on donne.
« Les jours défilent à une vitesse folle. Nous sommes déjà vendredi, et la semaine prochaine sera la dernière au restaurant. Cela me rend triste, je me suis habituée à ces petits moments, en compagnie de tout le monde. Nos discussions vont me manquer terriblement.
Mais je ne suis pas là seule à ressentir cette sorte de petit chagrin : Marcel va beaucoup manquer à Mateo. Grâce à ce fabuleux grand père, il sait déjà lire. »
On a qu'une vie, il faut profiter des gens que l'on aime tant qu'ils sont là.
- Chris, nous sommes tombés sur les informations ce soir et il y a encore eu une attaque terroriste, tu as vu ?
- Non, je n'ai pas regardé internet sur mon téléphone. J'ai trop de travail en ce moment, et à peine le temps de manger. C'était où cette fois ?
- À Paris, sous la tour Eiffel, plus de cinquante morts c'est effroyable. Comment peut-on faire ça à des êtres humains ?
- Va comprendre, c'est presque devenu banal de nos jours. Ce n'est même plus choquant, tellement il y en a partout, c'est déprimant.
- Tu sais, j'ai beaucoup discuté avec les enfants, parce qu'ils l'ont vu aux informations et ils m'ont posé des questions. Je pense que ça leur ferait du bien de travailler un peu avec moi au restaurant, cet été. Qu'est-ce que tu en penses ?
- Je ne sais pas, pourquoi pas. Pour leur apprendre que tout ne va pas leur tomber tout cuit dans le bec et...
- Également, l'interrompt Maman, je pense qu'ils pourraient rencontrer des personnes d'horizons différents, et discuter avec eu comme je le fais au restaurant. Leur montrer qu'il existe également des gens bien avec qui ils pourront construire un lien social.
Il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier, chaque personne est différente, il faut donner sa chance à tout le monde.