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Critique de didier_paris


Ce roman relate l'histoire de Missak Manouchian, militant communiste, connu pour ses actions de combat contre l'occupant nazi pendant la seconde guerre mondiale. Il fut un des héros de l'Affiche Rouge (même si cette affiche etait une propagande antisémite de l'Etat Français du régime de Vichy), ces 23  partisans, la plupart étrangers, fusillés au Mont Valérien le 21 février 1944. 

Cette "affiche rouge" que chanta Léo Ferré sur un poème de Louis Aragon a été remis au devant de l'actualité suite à la Panthéonisation de Missak et sa femme Melinée le 21 fevrier 2024. 

C'est pour cette raison que j'ai voulu lire ce roman-enquête de Didier Daeninckx

Après avoir vu le très bon film "l'armée du crime" de Robert Guédiguian, je voulais savoir qui était Missak

Le roman se passe donc en 1955, et le 5 mars de cette année-là, la « rue du Groupe-Manouchian » sera inaugurée dans le XXeme arrondissement de Paris.

Louis Dragère, jeune journaliste, est chargé par Jacques Duclos (secrétaire général du PCF) de faire un dossier sur Manouchian et son groupe pour le journal "l'humanité", lié au Parti Communiste Français (PCF). 

A travers diverses rencontres avec le poète Louis Aragon, Charles Tillon (PC), Henri Krasucki(PC) des témoins, camarades, famille de la communauté arménienne, un ex flic de la brigade spéciale,  Dragère va se plonger dans le parcours de Missak, de l'Arménie à sa vie en France. Ce roman met aussi en question la troublante dénonciation qui décima le Groupe Manouchian. 

Dragère, militant communiste va aussi en apprendre beaucoup sur l'histoire de son parti, le PCF, qui obéissait aux ordres de Staline et pourchassait les trotskystes et toute l'opposition de gauche, en France et ailleurs.

Ce roman historique est une lecture intéressante pour tout ceux qui veulent connaître Missak, son engagement, son amour pour la culture française. Il éclaire aussi sur le contexte politique de la France, ainsi que le rôle du puissant Parti Communiste des années 50. 

Enfin, Didier Daeninckx sait parler des petites gens, des quartiers populaires de Paris, ses troquets et petits restaurants. J'ai aimé courir ses rues avec Dragère, surpris  par les crues de la Seine qui inondait ses rives et sa banlieue sud.

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