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Critique de Malahide75


Il y a des enfances dorées, qui laissent à l'âge adulte un goût de brioche et de caramel. Il y aussi les enfances gâchées, entre indifférence, abandon et maltraitance. Heureusement la plupart des enfances sont entre les deux, un mélange de tendresse et de cruauté qui conduit le petit d'homme vers l'âge adulte.
Celle que nous narre Daniel Eyssette, largement inspirée de celle de l'auteur, ne fait pas exception à la règle : la vie de la province au XIXe siècle qui met les enfants à rude épreuve, les revers financiers qui peuvent vite amener à la perte d'un certain confort... Mais il reste toujours l'attention et la tendresse des proches, même bourrues, et le souvenir d'un « foyer » protecteur qui peut être la motivation de toute une vie.
Paru en 1868, ce premier roman d'Alphonse Daudet a gardé une certaine fraîcheur et une certaine modernité. Ce parcours d'un enfant pour atteindre l'âge de raison n'a pas vieilli et l'on retrouve aisément l'écho de sa propre histoire : les coups du sort qui déstabilisent, le difficile apprentissage de la vie adulte, les responsabilités, les choix qu'il faut faire, les erreurs qui enseignent plus que les réussites... Et bien sûr, les illusions et les rêves qu'il faut abandonner, comme autant de langes que l'on quitte en grandissant.
C'est peut-être ce qui ressort le plus de ce roman et qui le rend intemporel. Ce constat amer, qui veut qu'un jour ou l'autre, les réalités bassement matérielles prennent le pas sur les rêveries et l'insouciance.
Un classique à lire, pour la beauté de la langue et parce que, malgré la gravité du sujet, il reste très drôle et léger.
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