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3.69/5 (sur 10395 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Nîmes , le 13/05/1840
Mort(e) à : Paris , le 16/12/1897
Biographie :

Alphonse Daudet est un écrivain et auteur dramatique français.

Fils d'un courtier en soierie, issu d'une famille aisée, Alphonse Daudet, est le benjamin de trois garçons.

En 1849, la famille s'installe à Lyon où Alphonse Daudet fait ses études secondaires. A la suite de la banqueroute de son père, il doit renoncer à poursuivre ses études et entre comme maître d'étude dans un collège à Alès (1855).

En 1858, il part rejoindre son frère à Paris et s'essaie au journalisme. Il collabore notamment au Figaro et publie un recueil de poèmes "Les Amoureuses". En 1860, il rencontre Frédéric Mistral et est introduit dans des salons littéraires. C'est là qu'il fait la connaissance du duc de Morny, dont il devient le secrétaire.

En 1862, poitrinaire, il part pour quelques temps en Algérie. A son retour en France, de nouveau malade, il s'installe dans le Midi et retrouve des amis avec lesquels il participe au mouvement de renouveau de la langue d'Oc. C'est en 1864, qu'il achète un moulin près d'Arles et décide de ne se consacrer qu'à l'écriture.

En 1867, il épouse Julie Allard, fille de marchands et rentre à Paris. Elle le soutient et l'encourage malgré les échecs de ses publications ("Le Petit Chose" en 1868 et "Les Lettres de mon moulin", en 1869). En 1870, pendant la Commune, il est incorporé dans la Garde nationale, mais refusant de prendre parti, il se retire à Champrosay.

Ce sont ses livres, "Tartarin de Tarascon" et "Les contes du lundi", qui lui apportent la célébrité et l'aisance matérielle. En 1879, il apprend qu'il est atteint d'une maladie incurable de la moelle épinière. Il souffre énormément et écrit entre les crises jusqu'en 1895. Personnalité influente parmi les écrivains de son temps, il siège, en 1896 à l'Académie Goncourt et en 1897, il affiche sa position anti-dreyfusarde.
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Citations et extraits (823) Voir plus Ajouter une citation
Alphonse Daudet
La meilleure façon d'imposer une idée aux autres, c'est de leur faire croire qu'elle vient d'eux...
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Pour bien connaître les oranges, il faut les avoir vues chez elles, aux îles Baléares, en Sardaigne, en Corse, en Algérie, dans l’air bleu doré, l’atmosphère tiède de la Méditerranée. Je me rappelle un petit bois d’orangers, aux portes de Blidah ; c’est là qu’elles étaient belles ! Dans le feuillage sombre, lustré, vernissé, les fruits avaient l’éclat de verres de couleur, et doraient l’air environnant avec cette auréole de splendeur qui entoure les fleurs éclatantes. Çà et là des éclaircies laissaient voir à travers les branches les remparts de la petite ville, le minaret d’une mosquée, le dôme d’un marabout, et au-dessus l’énorme masse de l’Atlas, verte à sa base, couronnée de neige comme d’une fourrure blanche, avec des moutonnements, un flou de flocons tombés.

LES ORANGES.
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Alphonse Daudet
Où serait le mérite si les héros n'avaient jamais peur !
(Tartarin de Tarascon)
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Si vous avez jamais passé la nuit à la belle étoile, vous savez qu'à l'heure où nous dormons, un monde mystérieux s'éveille dans la solitude et le silence. Alors les sources chantent bien plus clair, les étangs allument des petites flammes. Tous les esprits de la montagne vont et viennent librement ; et il y a dans l'air des frôlements, des bruits imperceptibles, comme si l'on entendait les branches grandir, l'herbe pousser. Le jour, c'est la vie des êtres ; mais la nuit, c'est la vie des choses. Quand on n'en a pas l'habitude, ça fait peur...

LES ÉTOILES.
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Tout autour du village, les collines étaient couvertes de moulins à vent. De droite et de gauche on ne voyait que des ailes qui viraient au mistral par-dessus les pins, des ribambelles de petits ânes chargés de sacs, montant et dévalant le long des chemins ; et toute la semaine c’était plaisir d’entendre sur la hauteur le bruit des fouets, le craquement de la toile et le Dia hue ! des aides-meuniers… Le dimanche nous allions aux moulins, par bandes. Là-haut, les meuniers payaient le muscat. Les meunières étaient belles comme des reines, avec leurs fichus de dentelles et leurs croix d’or. Moi, j’apportais mon fifre, et jusqu’à la noire nuit on dansait des farandoles. Ces moulins-là, voyez-vous, faisaient la joie et la richesse de notre pays.
Malheureusement, des Français de Paris eurent l’idée d’établir une minoterie à vapeur, sur la route de Tarascon. Tout beau, tout nouveau ! Les gens prirent l’habitude d’envoyer leurs blés aux minotiers, et les pauvres moulins à vent restèrent sans ouvrage. Pendant quelque temps ils essayèrent de lutter, mais la vapeur fut la plus forte, et l’un après l’autre, pécaïre ! ils furent tous obligés de fermer… On ne vit plus venir les petits ânes… Les belles meunières vendirent leurs croix d’or… Plus de muscat ! plus de farandole !… Le mistral avait beau souffler, les ailes restaient immobiles…
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- C’est ici que sont enterrés les six cents hommes de la Sémillante, à l’endroit même où leur frégate s’est perdue, il y a dix ans… Pauvres gens ! ils ne reçoivent pas beaucoup de visites ; c’est bien le moins que nous allions leur dire bonjour, puisque nous voilà…
[...]
Qu’il était triste le cimetière de la Sémillante !… Je le vois encore avec sa petite muraille basse, sa porte de fer, rouillée, dure à ouvrir, sa chapelle silencieuse, et des centaines de croix noires cachées par l’herbe… Pas une couronne d’immortelles, pas un souvenir ! rien… Ah ! les pauvres morts abandonnés, comme ils doivent avoir froid dans leur tombe de hasard !
Nous restâmes là un moment, agenouillés. Le patron priait à haute voix. D’énormes goélands, seuls gardiens du cimetière, tournoyaient sur nos têtes et mêlaient leurs cris rauques aux lamentations de la mer.

L’AGONIE DE LA SÉMILLANTE.
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Avec cette rage d’aventures, ce besoin d’émotions fortes, cette folie de voyages, de courses, de diable au vert, comment diantre se trouvait-il que Tartarin de Tarascon n’eût jamais quitté Tarascon ?
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J’arrivai à Eyguières vers deux heures. Le village était désert, tout le monde aux champs. Dans les ormes du cours, blancs de poussière, les cigales chantaient comme en pleine Crau. Il y avait bien sur la place de la mairie un âne qui prenait le soleil, un vol de pigeons sur la fontaine de l’église ; mais personne pour m’indiquer l’orphelinat. Par bonheur une vieille fée m’apparut tout à coup, accroupie et filant dans l’encoignure de sa porte ; je lui dis ce que je cherchais ; et comme cette fée était très puissante, elle n’eut qu’à lever sa quenouille : aussitôt le couvent des Orphelines se dressa devant moi comme par magie… C’était une grande maison maussade et noire, toute fière de montrer au-dessus de son portail en ogive une vieille croix de grès rouge avec un peu de latin autour.

LES VIEUX.
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De temps en temps, le coup de vent du large parvenait à se glisser dans la baie et enveloppait notre maison. On le sentait à la montée subite de la flamme qui éclairait tout à coup les visages mornes des matelots, groupés autour de la cheminée et regardant le feu avec cette placidité d’expression que donne l’habitude des grandes étendues et des horizons pareils. Parfois aussi, Palombo se plaignait doucement. Alors tous les yeux se tournaient vers le coin obscur où le pauvre camarade était en train de mourir, loin des siens, sans secours ; les poitrines se gonflaient et l’on entendait de gros soupirs. C’est tout ce qu’arrachait à ces ouvriers de la mer, patients et doux, le sentiment de leur propre infortune. Pas de révoltes, pas de grèves. Un soupir, et rien de plus !…

LES DOUANIERS.
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Accroupis tout autour sur des nattes, nous mangions silencieusement : c'étaient des moutons entiers, tout ruisselants de beurre, qu'on apportait au bout d'une perche, des pâtisseries au miel, des confitures musquées, et enfin un grand plat de bois où des poulets s'étalaient dans la semoule dorée du kousskouss.
(…)
Cependant à l'intérieur de la tente, — cet abri des tribus nomades qui ressemble à une voile fixe sur un élément immobile, — l'aga dans ses bournous de laine blanche me semblait une apparition des temps primitifs, et pendant qu'il mangeait son kousskouss gravement, je pensais que le plat national arabe pourrait bien être cette manne miraculeuse des Hébreux dont il est parlé dans la Bible.
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